Grands discours parlementaires

  • Mirabeau (21 octobre 1790)

    Mirabeau : Le drapeau tricolore (21 octobre 1790)

    La proposition de Jacques François de Menou de remplacer le drapeau blanc par le drapeau tricolore provoque un débat violent. Le marquis de Foucauld Lardimalie accuse les défenseurs du pavillon tricolore de profaner le drapeau blanc : « Laissez à des enfants ce nouveau hochet de trois couleurs. » Mirabeau, soutenant la « remarquable et touchante invocation des couleurs nationales », réfute ceux qui l'accusent d'être un factieux. Son discours provoque un tumulte dans l'Assemblée. Mais Mirabeau obtient le vote sur le pavillon national. Celui-ci devient tricolore et l'on substitue au cri de « Vive le roi », celui de « Vive la Nation, la loi et le roi ».

     

        

    A...

    Lire la suite...
  • Mirabeau (11 juin 1790)

    Mirabeau : Éloge funèbre de Benjamin Franklin (11 juin 1790)  

    Philosophe, écrivain, savant, humaniste, Benjamin Franklin fut l'un des pères de l'indépendance américaine. La nouvelle de sa mort parvient en France le 11 juin 1790.

    Benjamin Franklin fut le premier ambassadeur des États-Unis à la cour du roi de France. Il fut même le seul Américain à avoir signé les quatre actes fondateurs des États-Unis d'Amérique : la Déclaration d'indépendance en 1776, le traité d'alliance avec la France en 1778, le traité de paix avec l'Angleterre en 1783 et la Constitution des États-Unis en 1787. Lors de son séjour en France, de 1776 à 1785, il bénéficia d'une immense aura, avant de devenir sous la Révolution française le héros politiques des temps nouveaux.

    A l'Assemblée nationale, Mirabeau (voir bio...

    Lire la suite...
  • Robespierre (25 janvier 1790)

    Robespierre : Le marc d'argent (25 janvier 1790)

    En pleine rédaction de la Constitution, les députés de l’Assemblée nationale, qui appartiennent en majorité aux classes les plus aisées décident que seuls les citoyens les plus riches pourront élire les députés et que seuls ceux qui possèdent une propriété et qui payent une contribution à l’État de la valeur d’un marc d’argent pourront être élus.
    Robespierre, député de l’Artois, s’élève contre cette mesure discriminatoire mais son discours fut très peu entendu.

              

                 

    Messieurs, j'ai douté un moment si je devais vous proposer mes idées sur des dispositions que vous paraissez avoir adoptée...

    Lire la suite...
  • Rabaut Saint-Etienne, Robespierre et de Machault (24 août 1789)

    Rabaut Saint-Etienne, Robespierre et de Machault : La liberté de la presse (24 août 1789)

    Sous l’Ancien Régime, toute publication était soumise à une sévère surveillance et  pouvait mener à l’emprisonnement des auteurs et imprimeurs. Néanmoins, ce contrôle et la censure se sont rapidement révélés inefficaces tant le nombre de publications augmentait. Le 24 août 1789, l’Assemblée nationale constituante ouvre un débat sur la liberté de la presse à laquelle une majorité de députés est favorable, à l’exception de quelques membres du clergé attachés à la censure, et dont Louis-Charles de Machault, évêque d’Amiens, fait partie.
    Les députés révolutionnaires, parmi lesquels Rabaut Saint-Etienne, député de Nîmes, et Robespierre, député d’Arras, défendent le texte qui est adopté. Désormais : « la libre communi...
    Lire la suite...
  • Target, Noailles et Aiguillon (nuit du 4 août 1789)

    Target, Noailles et Aiguillon : Abolition des droits féodaux (nuit du 4 août 1789)

    La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, et la crainte d'une réaction nobiliaire ont provoqué dans les campagnes, où sévit la disette, conséquence des mauvaises récoltes, une Grande Peur.

    A partir du 20 juillet d'étranges rumeurs se propagent attisant de grandes paniques dans la population des villes et chez les paysans amplifiées par la sonnerie du tocsin. Les brigands seraient recrutés par l'aristocratie pour s'en prendre aux récoltes. L'on suspecte les vagabonds errants d'être des brigands dont on craint l'invasion. A Paris l'on parle même d'une « Saint-Barthélemy des patriotes ». Des paysans s'arment, des milices villageoises sont formées. Or faute de brigands, les populations des campagnes s'e...

    Lire la suite...
  • Le comte de Castellane, Barnave et Malouet (1er août 1789)

    Le Comte de Castellane, Barnave et Malouet : Discours sur la Déclaration des droits de l'homme et du Citoyen (1er août 1789)

    Le 27 juillet 1789, l'Assemblée nationale constituante décidait d'élaborer une Déclaration des droits de l'homme et du Citoyen dans le souci de calmer la révolte. Pour la majorité des députés la Déclaration est un préliminaire indispensable à la rédaction d'une Constitution. Plusieurs projets de déclaration avaient été transmis au comité de constitution : le 9 juillet, celui de Mounier, le 10 ceux de La Fayette, Lally-Tollendal, le 21 celui de Sieyès et le 27, celui de Clermont-Tonnerre.

    Mais en raison de l'agitation populaire la question de l'opportunité d'une reconnaissance immédiate des droits des citoyens reste posée. Ce grand débat s'ouvre lors de la séanc...

    Lire la suite...
  • Barnave et Mirabeau (16 juillet 1789)

    Barnave et Mirabeau : Débat sur la responsabilité ministérielle (16 juillet 1789) 

    Deux jours après la prise de la Bastille, s’engage un débat sur la responsabilité des ministres à l’Assemblée nationale. Les députés réclament le renvoi du ministre Breteuil et le rappel de Necker, ministre populaire, qui avait été exilé par Louis XVI. C’est la première fois que l’Assemblée nationale débat d’une grande question constitutionnelle.
    Antoine Pierre Barnave est député du Dauphiné, Mirabeau député de Provence.

     

    M. Barnave : Quoique en principe il soit vrai que l'Assemblée n'a pas le droit de demander ni le renvoi d'un ministre ni le rappel d'un autre, il n'est pas moins vrai cependant que, lorsqu'un ministre n'a la confiance, ni de la Nation, ni de ses re...

    Lire la suite...
  • Le roi et le comte de Mirabeau (23 juin 1789)

     Le roi et le comte de Mirabeau : Résistance de l'Assemblée nationale à la volonté du roi (23 juin 1789)

    La décision du Tiers-État de se constituer en Assemblée nationale surprend Louis XVI et le pousse à faire fermer la salle où les députés se réunissent habituellement. Ces derniers se rendent alors au Jeu de paume où ils prêtent le célèbre serment de ne pas se séparer avant d’avoir donné une Constitution à la France. Le roi convoque alors les députés le 23 juin à une séance royale durant laquelle il consent quelques concessions mais annule toutes les initiatives prises par le Tiers-État et menace même l’Assemblée de dissolution.
    Après le départ du roi, les députés sont partagés entre peur et indignation mais décident de rester, alors qu’on leur demande de quitter les lieux. C’est à ce moment-là qu...
    Lire la suite...
  • Sieyès, Mirabeau et Bergasse (15-17 juin 1789)

    Sieyès, Mirabeau et Bergasse : Le tiers état se constitue en Assemblée nationale (15-17 juin 1789)

    Le clergé, la noblesse et le tiers état sont réunis le 5 mai 1789 en états généraux et siègent en chambres séparées. Le 6 mai, le tiers état, reste dans la salle générale, alors que les deux autres ordres sont dans des chambres particulières. Le tiers état demande la vérification en commun des pouvoirs des députés des trois ordres et prend le titre, à l'instar de l'Angleterre, d'Assemblée des communes, manifestant son identification à la nation. Le 11 mai la chambre de la noblesse, sans tenir compte de la demande des députés du tiers, se déclare constituée. La noblesse rejette le principe du vote par tête par 141 voix contre 47, et le clergé, plus divisé, par 133 voix pour la vérification des pouvoirs contre 114 e...
    Lire la suite...