Ecrits féministes : pour le vote des femmes

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Textes de Hubertine Auclert, Maria Vérone et Yvonne Netter

Contenu de l'article

  • Hubertine Auclert : Le vote des femmes (Paris, Giard et Brière, 1908)

« L'universalisation du suffrage aux femmes, décuplera la puissance de la nation, accélérera l'évolution sociale, intensifiera la sollicitude de la collectivité à l'égard de l'individu ; et, fera s'ouvrir pour les humains une ère de bonheur ». Paris, Giard et Brière, 1908.

Hubertine Auclert (1848-1914) est la première à utiliser, pour définir ses prises de position, un néologisme d'avenir : elle est la première féministe. Dès 1876, elle œuvre pour faire reconnaitre ses revendications. Activiste, journaliste, pamphlétaire, fondatrice de journaux, elle renouvelle sans cesse ses moyens d'action pour sa cause -en 1910, elle se présente, avec Marguerite Durand, Renée Mortier et Gabrielle Chapuis, aux élections législatives. Sa candidature sera annulée par le Conseil d' État.

Hubertine-Auclert

  • Maria Vérone - Pourquoi les femmes veulent voter (conférence faite à la Vie féminine, le 24 avril 1914).

"Les femmes veulent voter : pour défendre leurs biens ; défendre leur dignité ; conquérir leurs droits de mères ; défendre leurs enfants ; assurer le complet développement de leurs facultés ; obtenir l'application du principe :  à travail égal, salaire égal ; réclamer des réformes sociales ; lutter contre l'alcoolisme ; assurer la paix du monde."

MariaVerone

Paris, 1923
Maria Vérone (1874-1938), institutrice à la ville de Paris, milite à la Ligue française pour le droit des femmes, dont elle est la secrétaire générale en 1904, puis présidente en 1919.
Ayant repris ses études, elle obtient sa licence de droit et débute au barreau en 1907. Elle sera la fondatrice de l'Union des avocates de France.
  • Yvonne Netter - Plaidoyer pour la femme française

L'auteur dénonce « la misérable condition juridique de la femme française », dont l'exclusion du droit de vote est un aspect. Elle estime que le Sénat «ne peut traiter ni par le mépris, ni par le silence, le vote unanime de la proposition Louis Marin, à la Chambre des députés, le 30 juillet 1936».

Yvonne Netter (1889-1985) est l'auteur d'une thèse sur le droit au travail de la femme mariée. Elle devient avocate en 1920 et est membre de la L.F.D.F., et de la Société pour l'amélioration du sort de la femme et la revendication de ses droits (S.A.S.F.R.D.) qu'elle préside de 1932 à 1934. En 1941, la législation antisémite de Vichy l'empêche d'exercer son métier d'avocate. Internée à Drancy, puis à Pithiviers, elle s'évade en février 1943 et reprend ses activités féministes après la Libération.

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