Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 3 mars 1876 au Creusot (Saône-et-Loire). Député du Rhône de 1936 à 1942.

Claude Jordery travailla très jeune dans une entreprise de mécanique de la cité industrielle du Creusot et devint ajusteur. Il milita dans les mouvements syndicaux et laïques, à la S.F.I.O., puis devint maire d'Oullins, enfin conseiller général du Rhône en 1932, poste qu'il abandonna en 1938.

En 1936, la S.F.I.O. le présente aux élections législatives des 26 avril et 3 mai ; au premier tour, il n'obtient que 5.638 voix contre 10.292 à Ruelle ; au second tour il est candidat commun des trois partis du rassemblement populaire et grâce à la discipline de vote il est élu par 13.173 suffrages, contre 12.552 à son compétiteur.

Inscrit au groupe S.F.I.O. il fait partie de la commission de l'administration générale, au sein de laquelle il a une activité incessante. Il rapporta de nombreux projets de loi tendant à modifier les circonscriptions de certains départements et de certaines communes, un projet de loi prohibant l'installation dans les lieux publics d'appareils distributeurs reposant sur l'adresse ou le hasard, un projet de loi réorganisant la sûreté nationale et enfin un projet de loi concernant le renforcement du contrôle des étrangers.

Il intervint fréquemment au cours des discussions budgétaires, notamment en faveur d'une augmentation de la participation de l'Etat aux dépenses résultant de la création d'écoles techniques.

Le 10 juillet 1940 il fut un des 80 qui refusèrent de voter la loi constitutionnelle portant délégation de pouvoirs au maréchal Pétain.


Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 3 mars 1876 au Creusot (Saône-et-Loire)

Décédé le 9 février 1945 à Bergen-Belsen (Allemagne)

Député du Rhône de 1936 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 2031)

Claude Jordery qui, le 10 juillet 1940, avait voté contre le projet de loi constitutionnelle donnant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, milite au parti socialiste clandestin.

Son opposition au régime de Vichy lui vaut d'être révoqué de son mandat de maire d'Oullins en 1942 puis d'être arrêté par la Gestapo sur indication de la milice le 15 mai 1944.

Alors âgé de 68 ans, il est déporté à Dachau puis à Bergen-Belsen où il meurt le 9 février 1945. En 1947, son fils lui succède comme maire d'Oullins où une place publique honore sa mémoire.