Guy Menut

Biographies

Biographie de la Ve République

MENUT (Guy)
Né le 8 octobre 1944 à Toulon (Var)
Décédé le 7 juillet 2017 à Solliès-Toucas (Var)

Député du Var de 1999 à 2002



Guy Joseph Armand Menut est né le 8 octobre 1944 à Toulon dans le Var. Conseiller de gestion en bâtiment et travaux publics et membre du Parti socialiste (PS), il devient maire de Solliès-Toucas en avril 1974, à la suite à la démission du sénateur-maire socialiste, Clément Balestra. Ce dernier, né en 1905, souhaite rajeunir le conseil municipal. Sur la recommandation du curé du village, le père Aubert, en 1971, il se rapproche de Guy Menut, alors âgé de 27 ans, en qui il décèle un successeur potentiel. Atteint d’une hémiplégie, Clément Balestra démissionne en 1974, laissant la place à son dauphin. Situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Toulon, Solliès-Toucas est un petit village d’environ 1 500 habitants auquel Guy Menut est passionnément attaché, ainsi qu’aux traditions provençales qu’il fait vivre, adolescent, comme membre de l’association toucassine La Souleiado.

En 1976, il est élu conseiller général du canton de Solliès-Pont, tenu par Clément Balestra depuis 1951, qui ne se représentait pas. Il y est réélu en 1982, puis en 1988. Mais son élection est alors invalidée, entraînant la tenue d’un scrutin partiel en 1989. Guy Menut perd alors l’élection contre son adversaire gaulliste, le maire de Belgentier, Bruno Aycard.

A la dissolution de l’Assemblée nationale le 21 avril 1997 par le président de la République, Jacques Chirac, aux élections législatives anticipées des 25 mai et 1er juin 1997, Guy Menut est alors choisi comme suppléant par le député sortant de la sixième circonscription du Var, Maurice Janetti. Maire de Saint-Julien-le-Montagnier depuis 1965, sénateur du Var entre 1978 et 1986, puis député du Var entre 1986 et 1988, celui-ci a conquis la sixième circonscription lors d’une élection législative partielle organisée en mars 1996, à la suite de la démission du député sortant Hubert Falco, élu sénateur. Hubert Falco avait soutenu, pour lui succéder, la candidature de Josette Pons, membre comme lui du Parti républicain (l’aile la plus libérale de la confédération de l’Union pour la démocratie française-UDF), conseillère générale du canton du Beausset et maire de la commune (environ 7 500 habitants). Maurice Janetti avait emporté de justesse la victoire par 50,50 % des voix.

Le 25 mai 1997, à l’issue du premier tour, Maurice Janetti arrive en seconde position, avec 23,26 % des suffrages exprimés, derrière Josette Pons (29,04 %) et devant le candidat Front national (FN) Jacques Tudury (22,39 %), qui peut néanmoins se maintenir au second tour. La triangulaire est ensuite remportée de justesse par Maurice Janetti avec 41,69 % des suffrages exprimés, contre 40,46 % pour Josette Pons et 17,84 % pour Jacques Tudury. Mais Maurice Janetti décède brutalement d'une rupture d'anévrisme, le 22 juillet 1999, à son domicile de Saint-Julien-le-Montagnier. En sa qualité de suppléant, Guy Menut le remplace comme député. Il rejoint le groupe socialiste et la commission de la défense nationale et des forces armées. En avril 2000, il est temporairement membre de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République.

Guy Menut est le candidat investi par le Parti socialiste pour les élections législatives de 2002 qui suivent la large réélection de Jacques Chirac à la présidence de la République. Avec 20,42 % des suffrages exprimés, il termine troisième au soir du premier tour, derrière Josette Pons (31,33 %) et la candidate FN Hélène Tudury (20,61 %). Guy Menut peut se maintenir au second tour. Cette fois, la triangulaire est remportée par Josette Pons (46,41 % des suffrages exprimés) contre 34,06 % pour Guy Menut et 19,53 % pour Hélène Tudury.

En septembre 2009, Guy Menut retrouve son mandat de conseiller général du canton de Solliès-Pont en battant, lors d’une élection partielle, Bruno Aycard dont l’élection de 2008 avait été annulée. Réélu maire de Solliès-Toucas sans interruption depuis près de 40 ans, mais malade, Guy Menut décide de ne pas se représenter lors des élections municipales de 2014. Pareillement, il ne se représente pas lors des élections départementales de 2015. La commune de Solliès-Toucas reste dans le giron du PS, avec l’élection de François Amat qui a pour adjointe la compagne de Guy Menut, Hélène de Sensi. Le canton, en revanche, est conquis par le binôme Bruno Aycard-Véronique Baccino.

Guy Menut décède le 7 juillet 2017. Il est inhumé dans le cimetière de Solliès-Toucas, un village devenu, sous son impulsion, une petite ville de 6 000 habitants qu’il a dotée, entre autres, au long de quarante ans de mandature, d’un boulodrome, d’un Dojo municipal, d’une école de musique et d’un stade. En octobre 2018, lors d’une cérémonie à laquelle a participé sa fille, l’école élémentaire a pris le nom de Guy Menut. Il était chevalier des palmes académiques et médaillé de bronze de la Jeunesse et des sports.