Léonel, Rémi, François de Moustier

1817 - 1869

Informations générales
  • Né le 23 août 1817 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 5 février 1869 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Doubs
Groupe
Droite

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 17 décembre 1868 au 5 février 1869

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1849, sénateur du Second Empire et ministre, né à Paris, le 23 août 1817, mort à Paris le 5 février 1869, fils de Clément-Édouard, marquis de Moustier (1779-1830), député de 1824 à 1827, Leonel Rémi François de Moustier fut, sous Louis-Philippe, membre du conseil général du Doubs.

Elu, le 13 mai 1849, représentant de ce département à l'Assemblée législative par les conservateurs-monarchistes, avec 23 049 voix (52 664 votants et 81 875 inscrits), sur la même liste que Montalembert son parent par alliance, il siégea à droite, s'associa aux votes de la majorité pour l'expédition de Rome, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, continua de soutenir la politique de l'Elysée jusqu'après le coup d'Etat du 2 décembre, fut nommé membre de la Commission consultative, mais donna peu après sa démission.

Le 10 mars 1853, il fut appelé au poste de ministre plénipotentiaire à Berlin, et contribua à maintenir la Prusse dans la neutralité lors de la guerre de Crimée. De là, il passa ambassadeur à Vienne (1859), puis à Constantinople (28 août 1861). À la suite des événements d'Allemagne, en 1866, M, de Moustier reçut, en remplacement de M. Drouyn de Lhuys (1er septembre), le portefeuille des Affaires étrangères. Il eut à régler durant son passage au pouvoir l'affaire du Luxembourg avec la Prusse, s'efforça, dans la question romaine, de faire respecter la convention du 15 septembre, et opposa aux concessions proposées par le général Menabrea, président du Conseil italien, une fin de non-recevoir absolue ; toutefois il se montra disposé à soumettre le règlement de la question italienne à un Congrès ; mais ce projet n'aboutit pas.

Comme ministre, M. de Moustier défendit sa politique au parlement dans un langage élégant et mesuré ; au Sénat, il répondit au cardinal de Bonnechose et au baron Dupin que le gouvernement maintiendrait à la fois les droits du pape et l'unité de l'Italie.

Sa santé se trouvant assez gravement compromise, il quitta le pouvoir en décembre 1868, et, le 17 du même mois, fut nommé sénateur. Il soutint de ses votes à la Chambre haute le régime impérial, et mourut le 5 février 1869.

Le marquis de Moustier avait épousé Mlle de Mérode, nièce du comte de Mérode, homme d'Etat belge. Il a eu de ce mariage deux filles dont l'une a épousé le marquis de Marmier.

Grand-croix de la Légion d'honneur (1867).