Eugène, Charles, Marie Des Essarts

1802 - 1869

Informations générales
  • Né le 4 mai 1802 à Longueville (Manche - France)
  • Décédé le 26 novembre 1869 à Caen (Calvados - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Manche
Groupe
Cavaignac

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848, né à Longueville (Manche), le 4 mai 1802, mort à Caen (Calvados), le 26 novembre 1869, il entra dans la magistrature sous la Restauration comme substitut du procureur du roi près le tribunal de Coutances, puis passa procureur du roi à Bayeux, et substitut du procureur général à Caen. Ses opinions libérales le firent nommer par le gouvernement de Juillet conseiller à la cour de Caen ; il n'en fit pas moins la guerre à ce gouvernement, et se présenta à la députation, le 1er août 1846, comme candidat de l'opposition, dans le 6e collège de la Manche (Perriers), où il échoua avec 45 voix contre 259 données à l'élu, M. Rihouet.

Après la révolution de février, le département de la Manche l'élut, le 23 avril 1848, représentant à l'Assemblée constituante, le 15e et dernier, par 46 794 voix (les chiffres des votants et des inscrits ne figurent pas au procès-verbal). Il siégea parmi les républicains modérés du parti de Cavaignac, fut membre du comité de la justice, et vota :
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour la loi sur les attroupements,
- pour le décret sur les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre le droit au travail,
- pour les félicitations en l'honneur du général Cavaignac,
- pour la réduction de l'impôt du sel,
- contre la proposition Rateau,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute cour,
- contre l'amnistie générale,
- contre l'ordre du jour Oudinot,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre l'amnistie des transportés,
- pour le blâme de la dépêche Léon Faucher.

L'élection du prince Louis-Napoléon à la présidence de la République l'avait rapproché de la gauche.

Il ne fut pas réélu à la Législative, reprit ses fonctions judiciaires, et devint président de chambre à Caen.

Chevalier de la Légion d'honneur.