Jacques, Alphonse Mahul

1795 - 1871

Informations générales
  • Né le 31 juillet 1795 à Carcassonne (Aude - France)
  • Décédé le 25 août 1871 à Villardonnel (Aude - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Département
Aude
Groupe
Droite
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Aude
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1831 à 1834, et de 1846 à 1848, né à Carcassonne (Aude) le 31 juillet 1795, mort au château de Villardonnel (Aude) le 25 août 1871, il fut élevé au lycée de Toulouse, étudia le droit et vint de bonne heure se fixer à Paris, où il entra, avec son compatriote et ami Barthe, dans la charbonnerie, et fut même enfermé quelque temps à la Force par suite d'une dénonciation.

Il contribua à la propagande libérale par un certain nombre de brochures : Notices sur Les erreurs des Dictionnaires historiques (1818) ; le Curé de village (1819), etc., et devint en même temps un des plus actifs rédacteurs de la Revue encyclopédique (1819), des Tablettes universelles (1820-1824) et du Temps. Il avait entrepris, sous le titre d'Annuaire nécrologique (1820-1827), une publication biographique rédigée avec beaucoup de soin, lorsqu'il l'interrompit pour s'adonner entièrement aux affaires publiques.

Elu, le 5 juillet 1831, député du 2e collège de l'Aude (Carcassonne) par 219 voix sur 302 votants et 428 inscrits, contre 75 à M. Fargues, il prit place, à la Chambre, parmi les partisans les plus résolus de la politique de Casimir Périer; dans la séance du 12 novembre 1831, il émit cette opinion : « Que les fonctionnaires d'ordre politique étaient la chair de la chair et les os des os du ministère. » Il s'associa, par ses votes, à toutes les mesures de répression et approuva notamment l'état de siège de 1832.

Ayant échoué, le 21 juin 1834, dans le 1er collège de l'Aude, avec 86 voix contre 138 au député sortant, réélu, M. Teissère, il se présenta, sans plus de succès, le 10 janvier 1835, dans le 5e collège du même département (Narbonne) pour remplacer François Arago, optant pour Perpignan : il n'obtint que 188 voix contre 300 à M. Espéronnier élu.

M. Mahul entra alors comme maître des requêtes au conseil d'Etat, et fut nommé, l'année suivante, préfet de la Haute-Loire, d'où il passa à la préfecture de Vaucluse. Il administrait le département de la Haute-Garonne, lorsqu'au mois de juillet 1841, à l'occasion du recensement, éclatèrent les troubles de Toulouse; après avoir essayé vainement des moyens de répression, M. Mahul, sur l'avis unanime des fonctionnaires supérieurs de l'ordre civil et militaire, dut se retirer précipitamment pour éviter une collision imminente entre la garde nationale et l'armée. Il fut alors révoqué pour avoir abandonné son poste.

Réélu député de Carcassonne, le 1er août 1846, par 230 voix (455 votants, 530 inscrits), contre 123 au général Rambaud et 102 à M. Fargue, il soutint jusqu'au bout la politique ministérielle et gouvernementale. On lit, à ce sujet, dans la Biographie satirique des députés (1847) : « M. Mahul, l'os des os et la chair de la chair de sir Guizot, est très connu par sa fuite précipitée en 1841. Il parodia à Toulouse le mot célèbre: C'est l'instant de nous montrer, cachons-nous ! » La révolution de février 1848 le rendit définitivement à la vie privée.

On a encore de lui : Tableau de la constitution politique de la monarchie française (1838) ; Explication de M. Mahul, ex-préfet de la Haute-Garonne, sur les derniers événements de Toulouse (1841) ; Considérations sur l'économie et la pratique de l'agriculture (1846); Cartulaire et archives des communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement administratif de Carcassonne (1857-1862), et une traduction des Oeuvres de Macrobe, qui fait partie de la Collection des auteurs latins de M. Nisard.

Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 5 mai 1839.

Date de mise à jour: août 2013