Jacques Rangeard

1723 - 1797

Informations générales
  • Né le 17 mai 1723 à Angers ( - Généralité de Tours - France)
  • Décédé le 31 mars 1797 à Angers (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 24 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Anjou (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Clergé

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Angers (Généralité de Tours, France) le 17 mai 1723, mort à Angers (Maine-et-Loire) le 31 mars 1797, il fut élevé chez les Oratoriens de Saumur et obtint une bourse au petit séminaire d'Angers.

Ordonné prêtre en 1747, il devint peu après secrétaire-archiviste du chapitre de Saint-Maurice. Abbé galant et de bel esprit, il ne tarda pas à acquérir une certaine célébrité locale grâce à des poésies faciles qui le firent entrer à l'Académie royale des sciences et belles-lettres d'Angers (16 août 1752), dont il devint chancelier en 1755. Mais, à cette époque, il dut donner sa démission de secrétaire-archiviste, car le chapitre de Saint-Maurice l'accusa d'avoir communiqué à l'évêque, avec lequel il était en procès, une pièce de la plus haute importance. L'évêque de Grasse obtint alors pour lui la cure-prieuré de Saint-Aignant en 1760, puis celle d'Audart en avril 1767. A cette époque, il travailla assidûment pour l'Académie d'Angers et y lut plusieurs mémoires d'histoire locale, notamment quelques chapitres de son Histoire des évêques d'Angers.

Partisan des idées nouvelles, il fut élu, le 24 mars 1789, député du clergé aux Etats-Généraux par la sénéchaussée d'Anjou, demanda, le 22 juin suivant, la vérification en commission des pouvoirs, fut adjoint au comité de rédaction, prêta le serment ecclésiastique (27 décembre 1790), et fut l'un des présidents de la fameuse société des Neuf-Soeurs.

Il revint à Angers, après la session, attendant, pour reprendre l'exercice de son ministère, la fin des troubles qui divisaient la contrée. Le 15 thermidor an III, il déclara qu'il allait reprendre ses fonctions ecclésiastiques. Mais le 28 floréal an IV, sa cure fut envahie par les chouans qui tuèrent ses deux assesseurs. Heureusement absent et prévenu à temps, il put éviter ses ennemis. Président du presbytère d'Angers, l'année suivante, il mourut peu de temps après.

Rangeard a publié un très grand nombre de poésies détachées, d'articles et de discours assez médiocres. Ses principaux ouvrages, l'Histoire civile et religieuse de l'Anjou et l'Histoire des évêques d'Angers, restèrent en manuscrit.