Jean, Guillaume Laplanche de Ruillé

1739 - 1794

Informations générales
  • Né le 1er janvier 1739 à Angers ( - Généralité de Tours France)
  • Décédé le 2 janvier 1794 à Angers (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 12 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Anjou (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Noblesse

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Angers (Généralité de Tours) le 1er janvier 1739, exécuté à Angers le 2 janvier 1794, il fut officier au régiment Royal-infanterie.

Membre, en 1788, de l'assemblée préliminaire de la noblesse, il fut l'un des douze commissaires chargés de la rédaction des cahiers de l'ordre, et fut élu, le 12 avril 1789, député de la noblesse aux Etats-Généraux par la sénéchaussée d'Anjou, avec 231 voix sur 454 votants.

Partisan modéré des réformes, il se réunit cependant aux communes, fit partie du comité des finances, vota contre l'aliénation des biens du clergé, contre la création des assignats, pour le maintien d'une religion d'Etat, contre l'abolition des titres nobiliaires, et, le 31 mars 1791, fit un discours contre l'abandon de l'ancienne constitution de l'Etat; il s'associa aux protestations de la minorité en septembre suivant. Cependant il refusa d'émigrer et se retira à Angers.

A l'approche des Vendéens, le 13 juin 1793, il fut nommé président du comité municipal provisoire, se rendit avec les habitants au-devant des insurgés auxquels il porta les clefs de la ville, et obtint d'eux qu'ils n'emmèneraient point les otages dont ils possédaient les listes. Lorsque les généraux républicains rentrèrent dans Angers, M. de Ruillé fut arrêté comme complice des rebelles, et traduit, le 16 juillet, devant une commission militaire, qui, à la prière des habitants et des officiers municipaux, consentit à le remettre en liberté provisoire. Mais, dans les premiers jours de novembre, il fut de nouveau mis en arrestation avec toute sa famille, et enfermé au château d'Angers. Quand les Vendéens s'approchèrent une seconde fois de la ville, il fut transféré à Doué, de là à Saumur, puis ramené à Angers, après la retraite définitive de l'année royale. Traduit, le 13 nivôse an II, devant la commission militaire, il fut condamné à mort et exécuté le même jour.