Jules, Daniel, Edouard Ancel

1812 - 1905

Informations générales
  • Né le 16 octobre 1812 à Le havre (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 16 septembre 1905 à Gonfreville-l'orcher (Seine-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Droite
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
Ire législature
Mandat
Du 29 février 1852 au 29 mai 1857
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIe législature
Mandat
Du 21 juin 1857 au 7 mai 1863
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 14 juin 1863 au 27 avril 1869
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Centre
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Centre droit

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 30 janvier 1876 au 7 janvier 1882
Sénateur
du 8 janvier 1882 au 3 janvier 1891

Biographies

Représentant de la Seine-Inférieure à la Législative de 1849, député au Corps législatif de 1852 à 1869, représentant à l'Assemblée nationale de 1871, et sénateur depuis 1876, né au Havre (Seine-Inférieure), le 16 octobre 1812, il est le fils de Daniel Ancel, notable négociant du Havre ; son grand-père avait été, lors de la première Révolution et sous l'Empire, premier adjoint au maire.

M. Ancel s'adonna au commerce et devint un des plus riches armateurs de sa ville natale. Président de la chambre de commerce, puis maire du Havre en 1848, il fut, l'année d'après, porté sur la liste du comité « de la rue de Poitiers, » candidat à l'Assemblée législative, et élu, le 9e sur 16, avec 88 726 voix (213 301 inscrits, 146 223 votants). Il alla siéger à droite, vota, avec la majorité conservatrice pour l'état de siège, pour l'expédition de Rome, pour les autorisations de poursuites contre les députés de la Montagne après l'affaire du 13 juin, etc. Mais il n'intervint de sa personne que dans les questions industrielles, commerciales et maritimes, dont il avait fait une étude spéciale. Il fut secrétaire de la commission de la loi sur les sucres.

Après le coup d'Etat du 2 Décembre 1851, M. Ancel, rallié à la politique de Louis-Napoléon, accepta d'être, en 1852, le candidat officiel du gouvernement au Corps législatif dans la 6e circonscription de la Seine-Inférieure ; il fut élu, par 14 814 voix sur 36 275 inscrits et 16 975 votants, contre le général de Lamoricière, candidat de l'opposition, qui obtint 843 voix. Son vote fut acquis à toutes les propositions émanant du pouvoir impérial.

Il en fut de même à la législature suivante, où il fut réélu, le 22 juin 1857, par 14 708 voix sur 34 496 inscrits et 16 261 votants. Pourtant en 1863, l'attitude plus indépendante qu'il prit lui enleva, lors du renouvellement du Corps législatif, l'appui du ministère : il n'en fut pas moins renvoyé au Palais-Bourbon, par 15 928 voix sur 34 496 inscrits et 24 198 votants ; son concurrent, M. Mazeline, en obtint 7 900. Il entra alors dans cette fraction de l'opposition qui suivait l'inspiration de Thiers, et se prononça : pour l'abrogation de la loi de sûreté générale, contre la loi sur la presse, contre la loi sur l'armée.

Il reconquit la candidature officielle, aux élections du 24 mai 1869, mais ce fut pour perdre le mandat législatif ; le candidat de l'opposition, M. Lecesne, l'emporta avec 15 775 voix, au second tour de scrutin. Jusqu'en 1871, M. Ancel se borna à siéger au conseil général de la Seine-Inférieure, dont il faisait partie, depuis 1854, et dont il devint le président (1871).

Aux élections du 8 février, à l'Assemblée nationale, il fut porté sur la liste conservatrice de la Seine-Inférieure ; élu le 16e et dernier, par 75 385 voix sur 203 718 inscrits et 120 899 votants, il se fit inscrire au centre droit en même temps qu'à la réunion du Cercle des Réservoirs (composée de membres appartenant aux trois groupes de la droite). Avec les conservateurs monarchistes de l'Assemblée, il vota : la paix, l'abrogation des lois d'exil contre les Bourbons ; il se prononça :

- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour le renversement de Thiers au 24 mai 1873,
- pour le ministère de Broglie,
- pour la prorogation des pouvoirs du maréchal de Mac Mahon,
- pour la loi sur l'enseignement supérieur.

À la fin de la session, il repoussa l'amendement Wallon, ainsi que les lois constitutionnelles. Plusieurs fois rapporteur de la commission du budget, c'est surtout dans les débats de finances, de commerce et de marine qu'il prit la parole : notamment sur la révision des marchés pendant la guerre, sur le service des pensions, sur la loi des chemins vicinaux, sur la loi de la marine marchande, etc.

Il fut, le 30 janvier 1876, élu sénateur par son département, le 2e sur 4, avec 571 voix sur 871 électeurs, et défendit à la Chambre haute, les mêmes doctrines qu'à l'Assemblée nationale. Protectionniste en économie politique et monarchiste en politique, il ne cessa de voter avec la droite :

- contre la loi Waddington sur la collation des grades,
- pour la dissolution de la Chambre des députés (juin 1877),
- pour le ministère du Seize Mai,
- contre les lois Ferry sur l'enseignement (1880)
- et contre l'amnistie votée par la Chambre.

Au renouvellement triennal du 8 janvier 1882, M. Ancel a été réélu, le 2e sur 4, par 493 voix sur 868 votants. Il a continué de s'associer aux votes de la droite conservatrice :

- contre la loi sur les syndicats professionnels ;
- contre la loi sur l'organisation municipale ;
- contre la loi sur le serment judicaire ;
- contre le divorce ;
- contre la loi bannissant du territoire les familles ayant régné sur la France ;
- contre le service militaire des congréganistes, etc.

M. Ancel a été décoré de la Légion d'honneur. Il a fait partie du conseil supérieur du commerce de l'agriculture et de l'industrie.


Né au Havre le 16 octobre 1812, mort le 16 septembre 1905 au château de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime).

Représentant de la Seine-Inférieure à la Législative de 1849

Député au Corps législatif de 1852 à 1869.
Représentant à l'Assemblée nationale de 1871.
Sénateur de Seine-et-Oise de 1876 à 1890.
(Voir 1re partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 56.)

Son activité fut extrêmement réduite au Sénat durant les années 1889 et 1890.

Il se fit battre au renouvellement partiel de la Haute Assemblée le 4 janvier 1891. Il se retira alors de la vie politique et mourut à Gonfreville-L'Orcher le 16 septembre 1905, à 93 ans.