Théodore Vernier de Montorient

1731 - 1818

Informations générales
  • Né le 28 juillet 1731 à Lons-le-Saulnier ( - Généralité de Besançon - France)
  • Décédé le 3 février 1818 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Présidence(s)

Présidence de l'Assemblée nationale
du 27 août 1791 au 10 septembre 1791
Présidence de l'Assemblée nationale
du 5 mai 1795 au 25 mai 1795
Présidence de l'Assemblée nationale
du 3 juin 1795 au 4 juin 1795

Mandat(s)

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 15 avril 1789 au 10 septembre 1791
Baillage
Aval - Lons-le-Saunier (Type : Bailliage)
Groupe
Tiers-Etat
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 4 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Jura
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, membre de la Convention, député au Conseil des Anciens, membre du Sénat conservateur et pair de France, né à Lons-le-Saulnier (Généralité de Besançon, France) le 28 juillet 1731, mort à Paris (Seine) le 3 février 1818, il fit ses études à Besançon, et, destiné par sa famille à l'état ecclésiastique, préféra s'engager dans une compagnie de la petite gendarmerie de Lunéville. Il quitta bientôt l'état militaire, se fit recevoir avocat, et exerça avec succès cette profession à Lons-le-Saulnier.

Le 15 avril 1789 Vernier fut élu député du tiers aux états généraux par le bailliage d'Aval, avec 220 voix (372 votants). Il appartint au comité de constitution, présenta un grand nombre de rapports, fit autoriser diverses villes à contracter des emprunts, et s'occupa très activement des questions de finances. Il fit décréter la liberté du commerce des eaux-de-vie et le paiement en argent des baux nationaux, ratifier l'adjudication de la ferme des messageries, donna son opinion sur les dettes des pays d'états, demanda qu'il fût fabriqué des armes dans tous les arsenaux, obtint le vote d'un décret pour l'organisation de la trésorerie, présenta un projet contre l'émigration, et devint secrétaire, puis président de l'Assemblée. Il en dirigeait les débats lorsqu'elle termina la Constitution.

Nommé président du tribunal de Lons-le-Saulnier, il fut réélu, le 4 septembre 1792, membre de la Convention par le département du Jura, « à la pluralité des voix sur 452 votants », siégea parmi les modérés, et répondit au 3e appel nominal, lors du procès du roi :

« Dans tout le cours de cette affaire, je ne me suis point regardé comme juge. J'ai voté hier pour l'appel au peuple. Par une suite de mon opinion, comme représentant du peuple, je vote pour la détention. »

Il parla sur les contributions, combattit le maximum, s'opposa à un emprunt forcé sur les riches et se trouva en désaccord marqué avec les révolutionnaires.

Déjà la Société patriotique de Lons-le-Saulnier l'avait dénoncé, quand les protestations de Vernier contre l'acte du 31 mai le firent décréter d'arrestation. Il se réfugia alors dans le Jura, d'où il passa dans le canton de Zurich.

Rappelé à la Convention par le décret du 8 décembre 1794, il se mêla fréquemment aux débats sur des questions de finances, présenta un rapport sur la liquidation de la dette nationale, et présida l'Assemblée lors des journées de prairial (mai 1795) ; mais la fatigue l'obligea à céder le fauteuil à Boissy d'Anglas. Il dénonça Albitte, fit adopter un projet de code hypothécaire, et fut membre du comité de salut public.

Passé au Conseil des Anciens (21 vendémiaire an IV), comme député du Jura, par 269 voix (291 votants), il le présida le jour anniversaire du 21 janvier, en l'an IV, et prononça à cette occasion un discours très favorable au maintien de la République.

Toutefois il prêta à Bonaparte un actif concours dans la journée du 18 brumaire, et fut nommé, le 4 nivôse an VIII, membre du Sénat conservateur. Il observa à l'égard du premier Consul une attitude assez indépendante, tomba dans une sorte de disgrâce qui l'obligea à se retirer dans le château de Beauregard, près Villeneuve-Saint-Georges, et s'adonna à la culture des lettres.

Appelé à siéger dans la Chambre des pairs le 4 juin 1814, il mourut quelques années après, aveugle, à 87 ans.

Créé comte de l'Empire le 26 avril 1808, il ajouta à ce titre le nom de Mont-Orient, domaine qu'il possédait dans le Jura.

On a de Vernier :
- Eléments de finances (1789) ;
- Caractère des passions au physique et au moral (1797) ;
- Sur l'éducation (1802) ;
- Description de la maison de Mont-Orient et de ses points de vue (1807) ;
- Du bonheur individuel (1811), etc.

Date de mise à jour: mars 2020