Louis, Félix de Wimpfen

1744 - 1814

Informations générales
  • Né le 5 novembre 1744 à Minfeld ( - Généralité de Strasbourg - France)
  • Décédé le 23 février 1814 à Bayeux (Calvados - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 28 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Caen (Type : Bailliage)
Groupe
Noblesse

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Minfeld (Généralité de Strasbourg, France) le 5 novembre 1744, mort à Bayeux (Calvados) le 23 février 1814, l'un des dix-huit enfants d'un chambellan du roi Stanislas, il entra, à onze ans, au service du duc de Deux-Ponts, devint enseigne dans le régiment de Deux-Ponts, fit la campagne de Corse en 1768, comme capitaine au régiment de la Marck, fut nommé lieutenant-colonel et chevalier de Saint-Louis.

Il prit part à la guerre de l'indépendance américaine et aux sièges de Mahon et de Gilbraltar, où il gagna le grade de brigadier et une pension de mille écus, et, à la paix, se retira dans une terre de Normandie, avec le grade de maréchal de camp.

Élu, le 28 mars 1789, député de la noblesse du bailliage de Caen aux Etats Généraux, il se montra partisan modéré des réformes.

Il fit partie des comités militaires et des pensions, réclama (1er octobre 1789) la réorganisation de l'armée, proposa (16 décembre) d'établir le décret relatif à la conscription militaire sur quatre bases :
1° le recrutement en soldats et le remplacement en officiers ;
2° la force du contingent ;
3° l'ordre de l'avancement en écartant l'arbitraire, sans détruire l'émulation ;
4° un projet de code de délits et de peines militaires.

Il combattit le projet de « conscription régionale » de Dubois-Crancé, demanda l'établissement d'une « monarchie démocratique », prit part à la publication du « Livre Rouge », proposa, lors de la fuite de Varennes, que le comité militaire fût chargé de la défense extérieure, et protesta contre la suppression de la noblesse.

Lors de l'entrée des Prussiens en France (1792) il fut nommé commandant de Thionville. Il refusa l'offre d'un million que lui fit Brunswick pour la reddition de la place, la défendit intrépidement pendant cinquante-cinq jours, fut dégagé par la victoire de Valmy, reçut les félicitations de la Convention, et préféra, au portefeuille de la Guerre qu'on lui offrait, le commandement de l'armée des côtes de Cherbourg.

Après l'arrestation des Girondins au 31 mai, il offrit, bien que royaliste, son épée au service de ce parti, fit arrêter les représentants en mission à Caen, qui avaient mis sa tête à prix, et fut décrété d'accusation. Son avant-garde ayant été battue à Pacy-sur-Eure (14 juillet 1793), il ne put tenir à Caen qu'il avait essayé de fortifier, et se cacha à Bayeux.

Le gouvernement consulaire lui rendit son grade de général de division, et l'empereur le nomma inspecteur général des haras (24 juillet 1808).

Maire de Bayeux, créé baron de l'empire en 1809, il avait conservé les traditions d'esprit aimable et d'élégance polie de l'ancien régime; il mourut quelques semaines avant la chute de l'empire, et fut inhumé dans le cimetière de Saint-Germain-de-la-Lieue, commune réunie aujourd'hui à celle de Saint-Martin-des-Entrées (Calvados).

On a de lui : Manuel de Xépholius (1788), et des Mémoires.