Auguste, Victor, Hippolyte Ganneron

1792 - 1847

Informations générales
  • Né le 20 mai 1792 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 23 mai 1847 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 28 octobre 1830 au 31 mai 1831
Département
Seine
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Département
Seine
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Département
Seine
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Département
Seine
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Département
Seine
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Département
Seine
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 23 mai 1847
Département
Seine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1830 à 1847, né à Paris le 20 mai 1792, mort à Paris le 23 mai 1847, fils d'un modeste marchand, il fut élevé à Sainte-Barbe, aux frais d'un oncle, riche fabricant de chandelles, à qui il devait un jour succéder.

Reçu avocat en 1813, il renonça, deux ans après, au barreau, prit la maison de commerce de son oncle, lui donna une grande extension, et fit partie, en 1829, de la chambre de commerce, puis du tribunal de commerce de Paris, qu'il présida en 1830.

Il prit une part assez active à la révolution de 1830, déclara, avec sa section, illégales les ordonnances de Charles X, et, comme juge consulaire, rendit un jugement conforme aux demandes des journalistes contre leurs imprimeurs qui refusaient leurs presses aux feuilles non autorisées : cette indépendance fit nommer M. Ganneron membre de la première commission municipale ; il reçut les croix de Juillet et de la Légion d'honneur.

Le 28 octobre 1830, il fut élu député par le collège de la Seine, avec 5 854 voix sur 7 214 votants et 10 315 inscrits, en remplacement de M. Vassal, démissionnaire.

Conseiller général de la Seine, colonel de la 2e légion de la garde nationale, il fut réélu, le 5 juillet 1831, dans le 4e arrondissement de Paris, par 745 voix sur 1 107 votants, et fut secrétaire de la Chambre pendant la législature. Le 22 septembre suivant, il proposa, sur l'interpellation de Mauguin relative aux affaires étrangères, après la chute de Varsovie, un ordre du jour déclarant que la Chambre, « satisfaite des explications données par les ministres, a confiance dans leur sollicitude pour la dignité de la Chambre. » Cet ordre du jour fut voté par 221 voix contre 167.

Officier de la Légion d'honneur (1833) et président du tribunal de commerce, M. Ganneron soutint, à la Chambre, la politique du gouvernement, fit partie de plusieurs commissions, défendit la loi contre les associations, et fut nommé, en 1834, membre du conseil municipal de Paris.

Réélu successivement : le 21 juin 1834, par 568 voix sur 842 votants et 1 036 inscrits, contre 219 voix à M. Odilon Barrot ; le 2 mars 1839, par 634 voix sur 1 082 votants, contre 346 voix à M. Pépin-Lehalleur, et, le 9 juillet 1842, par 727 voix sur 1 080 votants et 1 305 inscrits contre 213 voix à M. Dupérier et 137 à M. Guinard, républicain, il devint un des adversaires des ministères du 15 avril 1839 et du 29 octobre 1840, vota contre l'indemnité Pritchard, pour la proposition Rémusat contre les députés fonctionnaires, fut rapporteur du budget en 1838, et vice-président de la Chambre en 1839 et en 1840. En 1844, il fonda, sous le nom de « Comptoir Ganneron », une banque d'escompte où les capitaux affluèrent, grâce au crédit dont il jouissait dans le monde commercial, mais qui sombra à la révolution de 1848.

Réélu député, le 1er août 1846, par 530 voix sur 889 votants et 1 035 inscrits, contre 343 voix à M. Malgaigne, M. Ganneron, las de la politique, n'assista que de loin en loin aux séances de la Chambre, et mourut, quelques mois après, de la fièvre typhoïde, un an avant la ruine de la banque créée par ses soins.

Il avat été promu commandeur de la Légion d'honneur, le 30 avril 1840.

Date de mise à jour: juin 2013