Claude, Jean, Antoine d'Ambly

1720 - 1798

Informations générales
  • Né le 12 décembre 1720 à Ambly-sur-Bar ( - Généralité de Châlons en Champagne France)
  • Décédé le 12 juillet 1798 à Hambourg (Ville libre d'Hambourg Saint-Empire romain (Allemagne))

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 27 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Reims (Type : Bailliage)
Groupe
Noblesse

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de Reims à la Constituante de 1789, né à Ambly-sur-Bar (Généralité de Châlons en Champagne ), le 12 décembre 1720, mort à Hambourg (Ville libre d'Hambourg - Saint-Empire romain - Allemagne), le 12 juillet 1798, d'abord page de la grande écurie, puis cornette dans le régiment de royal dragons, il se trouva, en cette qualité, au siège de Prague, en 1742, fit ensuite toutes les campagnes de Flandre sous le maréchal de Saxe, comme brigadier et mestre de camp, et prit part à la guerre de Sept ans.

Maréchal de camp en 1767 et chevalier de Saint-Louis, il fut élu, le 27 mars 1789, député de la noblesse aux Etats généraux par le bailliage de Reims, soutint opiniâtrement les privilèges de son ordre ; et, dans la séance du 30 juin, remit au président la protestation suivante :

« Le marquis d'Ambly, député de la noblesse du bailliage de Reims, déclare que les cahiers lui enjoigne (sic) d'opiner par ordre, et, en conséquence il demande acte de la présente déclaration, ne pouvant prendre part aux délibérations des Etats généraux que les commettants n'aye (sic) à le convoquer et naye doner de nouveaux pouvoirs soit à lui ou à toute autre.

« À Versailles, le 30 juin 1789 Le marquis d'Ambly. »

Il prit une part assez active aux travaux de l'Assemblée, demanda, le 7 août, que le droit de chasse fût réservé à ceux qui possèdent « une certaine quotité de terre; » exprima, le 18 novembre, le voeu que les députés nommés par chaque assemblée de département fussent exclusivement choisis parmi les éligibles du département électeur. Il proposa aussi d'expulser de l'Assemblée tout député qui serait convaincu de calomnie ; Mirabeau s'étant élevé avec vivacité contre cette proposition qu'il déclarait injurieuse pour l'Assemblée, le marquis d'Ambly lui adressa des paroles offensantes et le provoqua en duel. Il demanda encore, de concert avec MM. d'Estourmel et de Bouville, la question préalable sur une proposition de Robespierre (25 janvier 1790) tendant à différer, jusqu'à l'établissement de l'égalité politique entre toutes les parties du royaume, l'exécution des dispositions concernant la nature et la quotité des contributions. Le 19 juin, il s'élança à la tribune pour protester contre le décret qui abolissait la noblesse. Adjoint, sur sa demande, dès le 15 décembre 1789, au comité militaire, il traita plusieurs fois les questions de cet ordre, parla sur les pensions, dénonça l'insurrection du régiment de Royal Champagne, s'opposa, le 13 juin 1791, au serment proposé pour l'armée ; prêta lui-même, le 21 juin, le serment de fidélité, mais le prêta en rappelant que les « Jacobins » l'avaient rayé de la liste des lieutenants généraux : « Ma patrie, disait-il, a été ingrate envers moi, je jure de lui rester fidèle. »

Il n'en quitta pas moins la France, après la séparation de l'Assemblée constituante, pour faire, dans l'armée de Condé, la campagne de 1792.

Il mourut dans l'émigration.