Marcel, Louis, Charles Brout

1887 - 1957

Informations générales
  • Né le 23 mars 1887 à Trouville (Calvados - France)
  • Décédé le 24 mai 1957 à Saint-etienne-du-rouvray (Seine-Maritime - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Seine
Groupe
Communiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 23 mars 1887 à Trouville-sur-mer (Calvados), mort le 24 mai 1957 à Saint-Etienne du Rouvray (Seine-Inférieure). Député de la Seine de 1936 à 1942.

Ouvrier en bâtiment dès soir plus jeune âge (cimentier), Marcel Brout s'inscrivit au parti socialiste, à son retour du service militaire (il avait été réformé « numéro 2 » deux mois après son incorporation). Il adhéra au parti communiste dès sa formation.

Militant actif de la C.G.C,A., il était président de la fédération nationale du bâtiment, lorsque son parti le présenta aux élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936, dans la 1re circonscription du 20e arrondissement de Paris. Grâce au soutien du front populaire, il fut élu au second tour de scrutin, par 9.844 voix contre 5.365 à M. Pierre Jardle, député sortant.

Inscrit au groupe communiste, il fut membre du comité consultatif contre les accidents du travail, et fit partie de la Commission des travaux publics et des moyens de communication et d'une Commission spéciale chargée de l'examen des projets de loi d'assurance et de prévoyance sociales.

Il consacra presque exclusivement son activité parlementaire à la résorption du chômage et déposa en outre plusieurs propositions de loi concernant la régionalisation des services d'assurances sociales (1936) et tendant à étendre la compétence territoriale des conseils des prud'hommes (1937). Soucieux des difficultés de logement dans certains secteurs de la population, if intervint dans de nombreuses discussions concernant : les crédits des travaux publics, le chômage, les constructions de blocs scolaires et d'habitations à bon marché et les conflits collectifs du travail.

Il demanda plusieurs fois à interpeller, sur les mesures que comptait prendre le Gouvernement pour accélérer « les grands travaux prévus dans nos campagnes et dans nos centres industriels » (1937), sur l'amélioration des conditions d'existence des chômeurs et pour une « politique hardie de grands travaux permettant la résorption du chômage et le développement de l'économie du pays » (1938) et sur les conséquences des décrets lois dans. l'industrie du bâtiment, du fait de l'arrêt des grands travaux (1938).

Il ne suivit pas les consignes du groupe parlementaire communiste, lors des événements de 1939-1940 et donna sa démission du parti, avant de se retirer de la vie politique. Il ne prit pas part au vote des pouvoirs constituants, le 10 juillet 1940, à Vichy ; il se trouvait à Alger et était signataire avec Paul Bastid, César Campinchi, Le Troquer, Tony Révillon, etc., du télégramme lu par le Président Jeanneney à l'ouverture de la séance de l'Assemblée Nationale dans lequel ils protestaient contre leur impossibilité de rentrer en France.

Il mourut le 24 mai 1957 à Saint-Etienne-du-Rouvray, dans la Seine-Maritime, âgé de 70 ans.

Marcel Brout avait publié en 1936 un opuscule intitulé Pour une France prospère, ouvrage qui groupait et commentait les projets de loi déposés par les parlementaires communistes au cours de la législature précédente.




Né le 23 mars 1887 à Trouville (Calvados)

Décédé le 24 mai 1957 à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-maritime)

Député de la Seine de 1936 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 785, 786)

Embarqué sur le « Massilia » afin de poursuivre la lutte en Afrique du Nord, Marcel Brout, d'Alger, signe avec d'autres parlementaires le télégramme, lu par le Président Jeanneney au début de la séance de l'Assemblée nationale du 10 juillet 1940, protestant contre l'impossibilité de se rendre à Vichy faite aux signataires par le gouvernement du Maréchal Pétain.

Arrêté à son retour en métropole, l'ancien député de Paris est libéré en mai 1941. Son nom figure au bas de deux « lettres ouvertes » du Parti ouvrier et paysan français aux ouvriers communistes. Reçu par Laval le 16 juin 1942, il entre, en août 1942, à la sous-commission « Information et main-d'œuvre ».

A la Libération, violemment attaqué par la presse communiste, Marcel Brout se cache craignant les rigueurs de l'épuration. Il se présentera à la justice ultérieurement.

Retiré à Saint-Etienne-du-Rouvray, il y meurt à l'âge de 70 ans.