Jean, Antoine d'Averhoult

1756 - 1792

Informations générales
  • Né le 21 octobre 1756 à Utrecht (Pays-bas)
  • Décédé le 26 juillet 1792 à Sedan (Ardennes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Présidence(s)

Présidence de l'Assemblée nationale
du 8 janvier 1792 au 22 janvier 1792

Mandat(s)

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 31 août 1791 au 26 juillet 1792
Département
Ardennes
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée législative de 1791, né à Utrecht (Hollande), le 21 octobre 1756, mort à Sedan (Ardennes), le 26 août 1792, il dut quitter la Hollande en 1787, pour des raisons politiques, et se réfugia en France, où il se déclara en faveur de la Révolution.

Il fut un des fondateurs du club des Feuillants à Paris (1791), devint administrateur du département des Ardennes, puis, le 31 août 1791, fut envoyé par ce département le 3e sur 8, avec 250 voix (337 votants), comme député de l'Assemblée législative. Il y siégea parmi les modérés, et ne tarda pas à se signaler dans les rangs du parti constitutionnel.

Le 27 novembre 1791, il pressa l'Assemblée d'exiger des électeurs de Trèves et de Mayence la dissolution des corps d'émigrés qui se rassemblaient chez eux, mais il s'opposa, le 16 décembre, à la mise en accusation du cardinal de Rohan, parce que, comme prince de l'Empire, il avait le droit de lever des soldats.

Le 8 janvier 1792, il fut nommé président.

Le 14, il dit que « sous le règne de la liberté, le peuple a le droit de prétendre, non seulement à la subsistance, mais encore à l'abondance et au bonheur, »

Le 25, il émit l'opinion que l'empereur Léopold voulait moins déclarer la guerre à la nation française qu'à la philosophie, et demanda qu'on laissât aux lumières le soin d'éclairer l'univers. Il vota d'ailleurs pour la guerre, parla sur la peine à infliger aux déserteurs, proposa l'ajournement de la discussion sur la garde du roi, s'opposa à la formation d'un camp sous Paris, inculpa la municipalité de Paris, défendit Lafayette contre Guadet, et se rapprocha de plus en plus du parti de la cour.

Après avoir protesté, à plusieurs reprises contre les événements du 20 juin, il fit rendre un décret répressif contre les sociétés populaires, insista pour la punition de Pétion et de Manuel, et, le 26 juillet 1792, donna sa démission de député, en annonçant son départ pour l'armée, où il venait d'être nommé colonel du 7e dragons.

Quelques jours plus tard, Thuriot rendit compte à l'assemblée que D'Averhoult, ayant voulu passer à l'étranger, avait été rencontré par des moissonneurs près de Sedan, et qu'il s'était brûlé la cervelle au moment où on voulait l'arrêter.

Inscrit en 1793, après sa mort, sur la liste des émigrés, il ne fut rayé que le 6 floréal an X, après de pressantes démarches de sa fille, Soline Benjamine d'Averhoult.