Marie, Charles, César de Fay de La Tour-Maubourg

1756 - 1831

Informations générales
  • Né le 11 février 1756 à Grenoble ( - Généralité de Grenoble France)
  • Décédé le 28 mai 1831 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 3 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Puy-en-Velay (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Noblesse
Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 14 janvier 1801 au 4 juin 1814
Département
Haute-Loire

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789 et au Corps législatif en l'an IX, membre du Sénat conservateur, pair en 1814, pair des Cent-Jours et pair de France, né à Grenoble (Généralité de Grenoble) le 11 février 1756, mort à Paris (Seine) le 28 mai 1831, il était colonel du régiment de Soissonnais, quand il fut élu, le 3 avril 1789, député de la noblesse aux Etats-Généraux par la sénéchaussée du Puy-en-Velay.

Il se réunit au tiers avec la minorité de son ordre, fit l'abandon, dans la nuit du 4 août, de certains de ses droits héréditaires, se prononça pour la réunion d'Avignon à la France, et demanda, le 21 juin 1791, après la fuite du roi, que les chefs des armées prêtassent un nouveau serment de fidélité à la nation et à l'assemblée. Il fut envoyé, avec Barnave et Pétion, pour chercher le roi à Varenne.

Au moment de la déclaration de Pilnitz, lorsque la guerre parut imminente, il reçut l'ordre de rejoindre son régiment à Metz, dans l'armée de La Fayette. Nommé maréchal-de-camp le 6 février 1792, il ne dissimula pas son indignation à la nouvelle des événements du 20 juin. La journée du 10 août acheva de l'exaspérer; il s'enfuit, le 18, avec La Fayette, mais fut arrêté, le 19, aux avant-postes autrichiens conduit à Luxembourg, puis remis entre les mains du roi de Prusse, qui l'envoya à Wesel et ensuite à Magdebourg. Il y resta jusqu'en l'an III. Le roi de Prusse ayant fait, à cette époque, la paix avec la France, Latour-Maubourg considéré comme otage de la révolution, ne fut point remis en liberté, mais fut livré à l'empereur d'Autriche qui le fit conduire à Olmütz, où il eut à supporter un traitement assez dur. Le traité de Campo-Formio lui rendit la liberté; mais il ne rentra en France qu'après le 18 brumaire.

Elu par le Sénat conservateur député de la Haute-Loire au Corps législatif, le 24 nivôse an IX, nommé membre de la Légion d'honneur (19 frimaire an XII), commandeur (25 prairial), il fut appelé au Sénat conservateur le 28 mars 1806, et devint secrétaire de la haute assemblée (1812). Commissaire extraordinaire, chargé de l'organisation de la garde nationale dans les départements de l'Orne, de la Manche, du Calvados, de la Seine-Inférieure et de l'Eure en 1807, et dans les départements de la Loire-Inférieure, du Morbihan, du Finistère, des Côtes-du-Nord et de l'Ille-et-Vilaine en 1810, il fut, en 1813, chargé de prendre les mesures que nécessitait la situation dans les départements normands, mais il usa de la dictature qui lui était conférée avec une réelle modération. Créé comte de l'empire au mois de mai 1808, il fit, le 3 avril 1813, le rapport sur l'augmentation de l'armée et les levées de contingent rendues nécessaires par les désastres de la campagne de Russie; il obtint la création des quatre régiments de la garde d'honneur.

Général de division du 19 mars 1814, il adhéra, le 8 avril suivant, à la déchéance de l'empereur, fut nommé pair de France par la première Restauration, le 4 juin 1814, et chevalier de Saint-Louis.

Aux Cent-Jours, il accepta la pairie de l'empereur (2 juin 1815), et, le 23 du même mois, vota, la proposition de déclarer Napoléon Il empereur des Français, en vertu de l'abdication faite en sa faveur par Napoléon 1er et des constitutions de l'empire.

A la seconde Restauration, Louis XVIII le fit rayer de la liste des membres de la Chambre haute (24 juillet 1815). Mais il rentra en grâce et fut rappelé au Luxembourg le 5 mars 1819, en considération des services rendus par sa famille à la légitimité. Il fut nommé, le 18 mai de la même année, membre de la commission chargée d'examiner le projet de loi sur l'abolition de l'aubaine et défendit les libertés constitutionnelles.