Pierre, Jean David d'Angers

1788 - 1856

Informations générales
  • Né le 12 mars 1788 à Angers ( - Généralité de Tours France)
  • Décédé le 5 janvier 1856 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848, né à Angers (Généralité de Tours), le 12 mars 1789, mort à Paris (Seine) le 5 janvier 1856, il était le fils d'un sculpteur sur bois.

Il vint très jeune à Paris, après avoir reçu, à l'école centrale de sa ville natale, les premières notions du dessin, et, pauvre, eut à lutter d'abord contre une situation difficile. Ses heureuses dispositions pour les arts ayant intéressé vivement l'illustre peintre son homonyme (V. Jacques David), celui-ci l'accueillit gratuitement dans son atelier, tandis que la ville d'Angers encourageait les débuts du jeune homme par une pension annuelle de 500 francs. Lauréat du concours de sculpture pour le prix de Rome, il fut pensionnaire de l'Académie de France, revint à Paris en 1816, et fit un voyage en Angleterre, dans le désir de voir les célèbres marbres du Parthénon transportés à Londres par lord Elgin.

La statue du Grand Condé, dont il avait eu la commande, avait mis David d'Angers en évidence et en réputation : un très grand nombre d'ouvrages s'ajoutèrent rapidement à ce premier succès. Le 5 août 1826, il fut nommé membre de l'Institut (Académie des Beaux-Arts), et, le 6 décembre de la même année, professeur de l'Ecole de peinture. En 1831, il commença les magnifiques sculptures du Panthéon.

L'étonnante fécondité de David d'Angers ne permet pas de citer ici toutes ses productions. Plus de quarante statues en marbre, en bronze, en pierre, une grande quantité de bas-reliefs, plusieurs monuments funéraires, parmi lesquels celui de Marco-Botzaris, l'immense fronton du Panthéon, telles sont les principales. De son propre mouvement, et souvent à ses frais, David d'Angers s'est plu à faire revivre sous son ciseau les traits des hommes qu'il croyait avoir été utiles à l'humanité, et c'est ainsi qu'on lui doit les bustes, les médaillons ou les statues de presque toutes les célébrités contemporaines : Rouget de l'Isle, Lafayette, Chateaubriand, Lamartine, Victor Hugo, Béranger, Armand Carrel, le général Foy, etc., etc.

« Une des principales qualités de David, a écrit un biographe, c'est d'être exact et poétique à la fois. Le costume de notre époque ne le gêne point; il lui donne de l'ampleur, de la noblesse ; l'habit ne couvre point son héros, il le revêt, il le pare ; on voit le sang généreux glisser sous l'étoffe, on devine le cœur battant fort sous la poitrine. »

Républicain, David (d'Angers) fut élu, le 23 avril 1848, représentant du peuple à l'Assemblée constituante par le département de Maine-et-Loire, le 8e sur 13, avec 72 597 voix.

Il siégea à gauche et vota :
- le 26 août, contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière ;
- le 1er septembre, contre le rétablissement de la contrainte par corps ;
- le 18 septembre, pour l'abolition de la peine de mort ;
- le 7 octobre, pour l'amendement Grévy sur la présidence ;
- le 21 octobre, pour l'abolition du remplacement militaire ;
- le 2 novembre, pour le droit au travail ;
- le 25 novembre, pour l'ordre du jour de félicitations au général Cavaignac ;
- le 12 janvier 1849, contre la proposition Rateau ;
- le 1er février, pour l'amnistie générale ;
- le 21 mars, contre l'interdiction des clubs ;
- le 16 avril, contre les crédits de l'expédition romaine ;
- le 11 mai, pour la demande (qu'il avait signée) de mise en accusation du président et de ses ministres.

Adversaire déclaré de la politique de Louis-Napoléon Bonaparte, David (d'Angers), bien qu'il n'eût pas été réélu à la Législative, fut arrêté à Paris, lors du coup d'Etat de décembre 1851, par ordre du président, et éloigné de France momentanément.

Il alla visiter Athènes, puis revint mourir à Paris.