Nicolas, Félix Desportes

1763 - 1849

Informations générales
  • Né le 5 août 1763 à Rouen ( - Généralité de Rouen - France)
  • Décédé le 26 août 1849 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 13 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Haut-Rhin
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1815, né à Rouen (Généralité de Rouen, France), le 5 août 1763, mort à Paris (Seine) le 26 août 1849, il était fils d'un riche négociant de Rouen et petit-neveu de Philippe Desportes, abbé de Tiron, de Josaphat et de Bonport, l'un des plus célèbres poètes français du XVIe siècle enrichis par les largesses royales.

Félix Desportes débuta dans la vie politique, le 22 mai 1790, comme maire de Montmartre. Chargé, le 24 octobre 1791, d'une mission diplomatique temporaire près les cantons helvétiques, il fut nommé, le 14 mai 1792, ministre plénipotentiaire de France à Deux-ponts, Munich, Stuttgard et Genève, et conserva ces fonctions jusqu'au 12 brumaire an III. Commissaire général du Directoire exécutif dans le département du Léman (3 prairial an VI), il fut nommé (11 ventôse an VIII), préfet des Alpes-Maritimes par le gouvernement consulaire, mais il refusa ce poste, fut envoyé en Espagne (9 brumaire an IX), comme premier secrétaire d'ambassade, accepta la préfecture du Haut-Rhin (19 messidor an X), fut promu membre de la Légion d'honneur (25 prairial an XII) et créé baron de l'Empire (28 janvier 1809). De retour à Paris avant la chute de l'empire, il fut nommé capitaine aide de camp du général en chef de l'état-major de la garde nationale, et, sous la première Restauration, passa chef d'escadron et lieutenant-colonel.

Le 13 mai 1815, le collège de département du Haut-Rhin l'élut représentant à la Chambre des Cent-jours, par 37 voix sur 45 votants. A la séance du 21 juin, il demanda par mesure d'ordre intérieur, la nomination d'une commission administrative de cinq membres, à laquelle seraient confiés les soins à prendre pour la sûreté de la représentation nationale (adopté). Le 27, il engagea ses collègues « à périr dans l'enceinte consacrée à leurs délibérations, plutôt que de permettre qu'il fût porté atteinte à la Constitution et à la liberté de la patrie. » Le lendemain, il déposa un projet de loi relatif à la liberté individuelle. La Chambre passa à l'ordre du jour motivé sur les lois existantes. Au retour des Bourbons, Desportes fut du nombre des personnes visées par l'ordonnance royale du 24 juillet 1816. Arrêté, le 1er août suivant, dans son hôtel à Paris, il reçut l'ordre de se retirer dans ses propriétés du Haut-Rhin; puis, compris dans la loi de bannissement de 1816, il dut quitter la France, et se réfugier successivement à Landau, à Mayence, à Wiesbaden, à Offenbach, à Francfort. Le baron Reinhard, ministre de France, et son ancien collègue, ayant obtenu son arrestation dans cette dernière ville, M. Desportes gagna la principauté de Hesse-Darmstadt.

Date de mise à jour: août 2012