Jean-Charles de Lesseps

1804 - 1880

Informations générales
  • Né le 2 avril 1804 à Bayonne (Basses-Pyrénées - France)
  • Décédé le 22 janvier 1880 à Philippeville (Algérie)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1846 à 1848, né à Bayonne (Basses-Pyrénées) le 2 avril 1804, mort à Philippeville (Algérie) le 22 janvier 1880, il fit ses études à Paris, entra dans le journalisme sous Louis-Philippe, appartint quelque temps à la rédaction de la Tribune, fut attaché à Mauguin comme secrétaire, et collabora avec lui au Commerce, journal bonapartiste, dont il devint bientôt le rédacteur en chef.

Il faisait une guerre des plus vives au gouvernement de Louis-Philippe: on remarqua surtout sa campagne contre les fortifications de Paris. Le 9 juillet 1842, il se présenta pour la première fois à la députation comme candidat de l'opposition, dans le 5e collège de Lot-et-Garonne (Villeneuve), où il réunit 335 voix, contre 530 à l'élu, M. Paganel, député sortant.

Passé en 1845 à l'Esprit public, feuille démocratique, il engagea de nouveau la lutte électorale le 1er août 1846, dans le même collège, dont il devint député par 454 voix sur 848 votants et 950 inscrits, contre 382 à M. Paganel. M. Ch. de Lesseps prit place à gauche. « C'est un de nos meilleurs journalistes, écrivait de lui la Biographie satirique des Députés. Seulement il aurait dû attendre que la législature fût mieux composée pour en faire partie, Que va-t-il faire dans cette galère? Je sais bien qu'il nous a débarrassés de l'homme centaure (Paganel); mais ce n'était pas une raison pour faire partie d'une minorité trop faible et trop nombreuse pour savoir se grouper et avoir de l'énergie. » Il parla sur les mariages espagnols et donna sa démission quelques jours avant la révolution de février.

Admis dans les conseils du gouvernement provisoire, il fut de ceux, a-t-on dit, qui lui inspirèrent le décret portant abolition de la peine de mort en matière politique. Républicain modéré, M. de Lesseps fut désigné par la majorité de l'Assemblée constituante comme un des conseillers d'Etat qu'elle eut à choisir. La Législative ne le maintint pas en fonctions. Alors M. de Lesseps se rapprocha du parti avancé et contribua à la fondation du Vote universel, organe de la Montagne. Ce journal fut supprimé lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851.

Sous l'Empire, M. de Lesseps s'occupa de travaux littéraires, surveilla la réimpression de la Biographie universelle des frères Michaud et, devenu concessionnaire de la forêt de Beni-Salab, se fixa en Algérie, où il mourut en 1880.