Isabelle Claeys

1912 - 1993

Informations générales
  • Née le 15 septembre 1912 à Houplines (Nord - France)
  • Décédée le 3 décembre 1993 à Saint-quay-portrieux (Côtes d'Armor - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 2 juin 1949 au 4 juillet 1951
Département
Nord
Groupe
Communiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1946 au 1er janvier 1949
Sénateur
du 1er janvier 1956 au 1er janvier 1956

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Née le 15 septembre 1911 à Houplines (Nord)

Conseiller de la République, puis Sénateur du Nord de 1946 à 1949
Député du Nord de 1949 à 1951
Sénateur du Nord en 1956

Issue d'une modeste famille d'ouvriers tisserands, Isabelle Claeys devient elle-même ouvrière dans l'industrie textile, une fois obtenu son certificat d'études primaires.

Après la défaite de la France en 1940, elle participe activement à la résistance à l'occupant, ce qui lui vaut d'être déportée en Allemagne de février 1943 à mai 1945. Elle sera décorée de la Croix du combattant volontaire de la Résistance.

De retour en France, elle s'engage dans la vie politique, avec son élection au conseil municipal d'Houplines, en mai 1945 ; elle y siège jusqu'aux municipales d'octobre 1947, avec la fonction d'adjointe au maire.

Elle est ensuite candidate aux deux Constituantes, en troisième position sur la liste présentée par le parti communiste dans la deuxième circonscription du Nord, qui n'obtient à chaque fois que deux des neuf sièges à pourvoir. La situation est identique aux législatives du 10 novembre 1946.

En revanche, elle est élue au Conseil de la République le 8 décembre 1946 : la liste d'Union républicaine et résistante qui la présente en deuxième position, obtient en effet deux des six sièges à pourvoir, avec 1 280 voix sur 4 053 suffrages exprimés. Elle est réélue le 7 novembre 1948 ; cette fois encore, la liste d'Union républicaine et résistante remporte deux sièges, sur neuf à pourvoir, avec 882 voix sur 3 949 suffrages exprimés.

Elue le 27 décembre 1946 secrétaire du Conseil de la République, fonction qu'elle conserve jusqu'aux élections de 1948, elle siège à la Commission des pensions, et à celle du travail.

Parlementaire très active, elle intervient dans de nombreux débats législatifs et budgétaires : elle défend ainsi à de multiples reprises la condition morale et matérielle des anciens combattants, et participe à de nombreux débats sociaux, notamment : protection de la liberté du travail (1947), répression des hausses de prix injustifiées, prélèvement exceptionnel de lutte contre l'inflation, prestations familiales, reconduction de l'allocation temporaire aux vieux (1948), relèvement du taux des allocations et pensions de la sécurité sociale (1949).

Au mois de mai 1949, elle est appelée, étant sa suivante de liste, à remplacer à l'Assemblée nationale Eugène Doyen, élu le 10 novembre 1946, et qui a démissionné de son mandat de député le 14 avril.

Elle choisit alors de siéger au Palais Bourbon, et démissionne elle-même de son mandat de sénateur, le 17 mai.

Elue secrétaire de l'Assemblée nationale, jusqu'aux législatives de 1951, elle siège à la Commission de la justice, et à la Commission du travail.

Elle déploie dans son nouveau mandat la même activité qu'au Palais du Luxembourg : auteur de nombreuses propositions de loi ou de résolution, elle intervient notamment sur la ratification du Pacte atlantique, les conventions collectives et le règlement des conflits du travail (1949), l'élection des organismes de sécurité sociale, l'institution d'une majoration familiale de la prime exceptionnelle sur les salaires, les prestations familiales, le budget du travail et de la sécurité sociale (1950), et le projet de loi portant réalisation d'un plan d'économies (1951).

Candidate en deuxième position de la liste, présentée par le parti communiste dans la deuxième circonscription du Nord, aux législatives du 17 juin 1951, elle n'est pas réélue ; cette liste n'obtient en effet aucun des dix sièges à pourvoir, conséquence de l'apparentement alors conclu entre les listes SFIO, RGR et MRP.

Lors des élections sénatoriales, dans le département du Nord, du 18 mai 1952, elle est candidate en quatrième position sur la liste d'Union républicaine, résistante et anti-fasciste pour l'indépendance nationale, le pain, la liberté et la paix, présentée par le parti communiste français. Cette liste recueille 847 voix sur 3 940 suffrages exprimés, et obtient deux des neuf sièges à pourvoir.

Isabelle Claeys n'est donc pas élue, mais, le 11 avril 1956, elle est proclamée sénateur du Nord, en remplacement d'Henri Lespagnol qui avait, par sa démission du 23 mars, renoncé à remplacer Arthur Ramette, lui-même démissionnaire du Conseil de la République à la suite de son élection à l'Assemblée nationale, le 2 janvier 1956.

Finalement, c'est le cinquième candidat sur la liste communiste du 18 mai 1952, Marcel Ulrici, qui devient alors sénateur du Nord, car Isabelle Claeys démissionne pour sa part le 3 mai 1956.