Jacques Cressard

1935 - 2015

Informations générales
  • Né le 21 avril 1935 à Rennes (Ille-et-Vilaine - France)
  • Décédé le 7 mars 2015 à Rennes (Ille-et-Vilaine - )

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IVe législature
Mandat
Du 30 juin 1968 au 1er avril 1973
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 avril 1973 au 2 avril 1978
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIe législature
Mandat
Du 19 mars 1978 au 22 mai 1981
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Rassemblement pour la République

Biographies

Biographie de la Ve République

CRESSARD Jacques, Michel, François, Xavier
Né le 21 avril 1935 à Rennes (Ille-et-Vilaine)
Décédé le 7 mars 2015 à Rennes (Ille-et-Vilaine)
Député d’Ille-et-Vilaine de 1968 à 1981

Petit-fils d’un ouvrier agricole, Jacques Cressard grandit dans une famille de tradition catholique, mais laïque. Son père, Pierre Cressard (1905-1976), originaire de la région, formé à l’École normale avant d’enseigner à Rennes dans les années 1920, effectue ensuite une carrière de journaliste à Ouest-Eclair, puis à Ouest-France. Aux côtés de Henri Fréville, il est membre de la commission chargée de l’épuration des journalistes à la Libération.
Licencié en lettres, Jacques Cressard obtient le CAPES, avant d’exercer comme professeur certifié d’histoire-géographie. Il enseigne au lycée de Fougères (1961-1964), avec une interruption pendant son service militaire (1962-1963), avant d’être en poste au collège d’enseignement secondaire (CES) Les Gayeulles, puis dans un autre collège public rennais, à Anne de Bretagne, après 1981.

Entre 1966 et 1968, Jacques Cressard effectue des travaux pour l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) en qualité de producteur du magazine littéraire de la région Ouest Lu et approuvé. Avec son père, il publie en 1966 un roman intitulé Monsieur Henri Cancalaise, récit fondé sur l’histoire d’une femme-bourreau.
Investi dans les milieux gaullistes, Jacques Cressard exprime bien, à partir de la deuxième moitié des années 1960, l’inversion des droites en Bretagne, les démocrate-chrétiens étant progressivement supplantés par les gaullistes.

Sous l’étiquette Union des démocrates pour la République (UDR)-Union des républicains de progrès (URP), il est en effet élu député en juin 1968 de la première circonscription d’Ile-et-Villaine, à Rennes. Il arrive en tête au premier tour avec 22 673 voix, soit 39,15% des suffrages exprimés, devançant nettement Henri Fréville (Progrès et démocratie moderne-PDM, 18 494 voix). Les autres candidats, à gauche, sont notamment Yves Brault (Parti communiste français-PCF, 5 842 voix), Charles Foulon (Parti socialiste unifié-PSU, 5 313 voix) et Charles Lecomte (Fédération de la gauche démocrate et socialiste-FGDS, 4 432 voix). Au second tour, il l’emporte avec 28 100 voix et 53,9% des suffrages exprimés, contre 24 030 voix pour Henri Fréville, maire de Rennes depuis 1953, dont la défaite symbolise la remise en cause de la domination centriste.
Inscrit au groupe UDR, Jacques Cressard est membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, puis, à partir d’avril 1971, de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République. Il siège également dans la commission d'enquête sur le fonctionnement des sociétés civiles de placement immobilier et sur leurs rapports avec le pouvoir politique (14 décembre 1971), constituée après l’affaire de la garantie foncière, ainsi que dans la commission spéciale chargée d’examiner la proposition de loi d’orientation sur le secteur des métiers (28 juin 1972) et dans la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi d'orientation de l'artisanat (12 décembre 1972).

Dès son premier mandat, son activité parlementaire est significative. Il est rapporteur du projet de loi pour l'octroi d'une allocation exceptionnelle à caractère familial, aux familles de trois enfants, non imposée sur le revenu au titre de l’année 1967, en octobre 1969. Il est également rapporteur pour avis sur le projet de loi relatif à l’autorité parentale en avril 1970.

Il intervient sinon sur la réforme du règlement de l’Assemblée nationale, en octobre 1969. Invoquant la « complexité des problèmes » à traiter pour les politiques, il plaide pour une simplification des débats parlementaires, avec une « procédure du vote sans débat » et la « possibilité de permettre au gouvernement d'exposer sa position sur un problème d'actualité » (22 octobre 1969). Il prend aussi la parole sur la réforme du service national en juin 1970, puis sur l’indemnisation des Français rapatriés en juin 1970.S’il se révèle actif dans le dossier de la création et de l’organisation des régions (29 juin 1972), Jacques Cressard se signale avant tout par sa proposition de loi tendant à compléter le livre I du Code du travail par un article 29 en vue de faire bénéficier les « journalistes pigistes » des dispositions prévues par la loi du 29 mars 1935 relative au statut professionnel des journalistes (26 avril 1972).

Ses interventions dévoilent aussi un attachement aux valeurs morales conservatrices, comme lorsqu’il s’interroge sur « la définition de la liberté » et rappelle « les responsabilités et devoirs des parents » à l’occasion de questions orales suivies de débats, relatives à la drogue (24 octobre 1969).

Enseignant lui-même, il considère qu’il faut un « enseignement audiovisuel », compte tenu du rôle et de l’importance de la télévision et de l’image » dans la société (12 novembre 1969).
S’il regrette « la diminution des crédits dans l’enseignement agricole », il valorise « l’activité pédagogique des Maisons familiales rurales de l’enseignement privé agricole » (18 novembre 1969)
Homme de média, il livre son sentiment sur la « politique de régionalisation de l’ORTF », insistant sur « le rôle des bureaux régionaux et leur besoin d’autonomie », regrettant « la culture politique de l'Office à l'égard des émissions en langue régionale » et insistant sur le financement des programmes par « la taxe de redevance » (21 novembre 1969). Livrant ses réflexions sur la presse et la télévision, il insiste sur la nécessité des impôts pour garantir une vraie politique de l’information (9 novembre 1971).
Durant l’année 1970, il expose plusieurs idées très en phase avec l’aile gaulliste conservatrice sur des thèmes aussi variés que la justice des mineurs, l’indemnisation des rapatriés d’Algérie, la peine de mort, le service militaire (pour les jeunes filles) ou l’Europe agricole.

S’en prenant à l’extrême-gauche et à Alain Krivine, il critique « l’endoctrinement des élèves » à la suite d’un « manifeste PSU des lycéens des Côtes-du-Nord » (27 avril 1971) ou proteste contre « la séquestration de cadres et de dirigeants d’entreprise comme forme de l’action syndicale » (27 octobre 1971).

Intéressé par le problème des anciens combattants d'Afrique du Nord, il appuie par un argumentaire historique la proposition de loi tendant à la création d'une commission chargée de procéder à une étude sur la reconnaissance de la qualité de combattant à certains militaires ayant pris part aux opérations d'Afrique du Nord entre 1952 et 1962 (22 octobre 1971).

Actif sur le terrain parlementaire, Jacques Cressard l’est aussi au sein des gaullistes à Rennes. Il connaît cependant des revers aux élections locales. Lors des élections cantonales de 1970, il se présente dans le canton de Rennes Nord-Est, mais se retire à l’issue du premier tour, permettant l’élection du conseiller général centriste. Il siège au conseil municipal à l’issue des élections municipales de mars 1971.

Jacques Cressard est réélu lors des législatives de mars 1973, avec pour suppléant, Louis Lorant, agriculteur, maire de Liffré. Il arrive en tête au premier tour avec 26 081 voix, soit 40,44% des suffrages exprimés, devançant le candidat centriste (Michel Denis, Réformateur-Centre démocrate, 12 410 voix) et le candidat socialiste (Edmond Hervé, 11 715 voix). Jacques Cressard l’emporte dans le duel du second tour avec 35 791 voix, soit 57,27% des suffrages exprimés.

Inscrit au groupe d'Union des démocrates pour la République, il siège d’abord à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, puis à la commission des finances, de l'économie générale et du Plan, à partir d’avril 1973.

Il est également membre de la commission de contrôle de la gestion du service public du téléphone, ainsi que de la commission d'enquête sur l'utilisation des fonds publics alloués aux entreprises privées ou publiques de construction aéronautique, en novembre 1976.
Il est aussi rapporteur spécial des crédits de la défense à partir du projet de loi de finances pour 1974 (services communs, en 1973 et 1974, puis service des essences en 1975,1976 et 1977), ainsi que le rapporteur du projet de loi relatif à diverses dispositions en matière de prix, en 1977.

Il s’affirme comme l’un des responsables gaullistes spécialistes de la Défense, un domaine stratégique politiquement à l’échelle de la Bretagne. Dans une intervention du 21 mai 1975, par exemple, il pointe les insuffisances de moyens et les difficultés de sous-effectif pour les personnels de l’armée (21 mai 1975). Le 8 novembre 1973, il a auparavant regretté « le désintérêt de la nation vis-à-vis des problèmes de son armée ».

Son nom reste surtout attaché à la loi « Cressard du 4 juillet 1974, reconnaissant aux journalistes pigistes le statut de journaliste professionnel et des indemnités de licenciement. Issu d’une fratrie de onze enfants, Jacques Cressard connaît bien ce milieu professionnel du journalisme du fait des expériences de plusieurs membres de sa famille. Votée à l’unanimité, sa proposition de loi, également soutenue par Georges Fillioud (Parti socialiste-PS) et Jack Ralite (PCF), précise que « toute convention par laquelle une entreprise de presse s'assure, moyennant rémunération, le concours d'un journaliste professionnel est présumée être un contrat de travail quels que soient le montant et le mode de la rémunération ». Le député de Rennes manifeste ensuite son attachement à la mise en œuvre de ces dispositions, de même qu’au règlement des difficultés de la presse. Ainsi le 16 avril 1975 intervient-il sur les problèmes de la presse, soulignant le bien-fondé des « mesures fiscales nécessaires en faveur de la presse d’opinion » et regrettant « la non-application de la loi du 4 juillet 1974. Il termine son propos en demandant « le respect de la vie privée », en insistant sur « la nécessité d'assurer la liberté de la presse d'opinion et de taxer la presse à scandale », et en réclamant « la création d'un conseil supérieur de la presse », ainsi que « l’amélioration de la convention collective des journalistes ».
Jacques Cressard se signale aussi par le dépôt d’une autre proposition de loi, sur un sujet lui tenant à cœur de par son parcours, relative à la structure et à la mission des enseignements fondamentaux (10 mai 1973).

Ses interventions témoignent sinon de la variété de ses centres d’intérêt, en dehors des questions de défense, au cœur de ses compétences.

Il s’agit d’abord de l’éducation. Le 25 avril 1973, il proteste contre les termes utilisés par Charles Josselin, député socialiste, lors de sa question sur la politique dans les lycées. Le 4 juin 1975, il pose une question au gouvernement sur la situation des étudiants vietnamiens, cambodgiens ou laotiens, en critiquant aussi les excès du communisme. Il interroge également le gouvernement sur le statut des préparateurs en pharmacie (7 avril 1976). Le 13 octobre 1976, il soulève la question des difficultés dans les Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) de Rennes, Brest et Nantes, évoquant la grève qui s’y déroule.
Le 5 juin 1973, lors du débat qui suit la déclaration du ministre de l'éducation nationale sur les orientations de la politique de l'éducation nationale, il expose certaines réflexions personnelles en matière éducative, notamment sur la concurrence de l’audiovisuel, les enjeux de la rénovation des pratiques pédagogiques et l’autonomie des universités. Le 17 juin 1975, à propos du projet de loi sur l'éducation, il insiste sur l’égalité de chances et la neutralité comme base de la laïcité (…) mais aussi sur « une revalorisation du baccalauréat », la nécessité de « redonner le goût de l'effort aux élèves » et l’impératif de « former moralement et civiquement le futur citoyen ». Le 7 novembre 1973, il intervient sur le dossier très concret de la construction d'une école vétérinaire à Rennes.
Le 20 novembre 1973 par ailleurs, Jacques Cressard ébauche une perspective d’avenir, après les déclarations du Président de la République sur l'environnement, envisageant à partir de l’expérience menée à l'école normale de Quimper de la « journée nature », en relation avec le parc régional d'Armorique, une pédagogie en la matière.

Il affirme par ailleurs son attachement à la liberté de l’enseignement. Les 13 et 14 novembre 1973, une passe d’armes l’oppose à Louis Mexandeau (PS) puis à Pierre Juquin (PCF) autour de l’enseignement privé et de la laïcité. Le 19 juin 1975, il « juge opportun de définir le terme de laïcité qui ne semble pas avoir, selon lui, le même sens pour les « marxistes » et pour les « démocrates ». Enfin, il demande le 28 juin 1977 une suspension de séance, en raison de l’obstruction des groupes de l’opposition face à la proposition de loi de Guy Guermeur. Le 27 octobre 1977, il met en cause l’attitude de certaines municipalités socialistes vis-à-vis de l'enseignement privé.

L’audiovisuel est également l’un de ses sujets de préoccupations. Le 23 octobre 1973, Jacques Cressard s’insurge contre « les pressions inadmissibles exercées sur le président-directeur général de l'ORTF sortant, pressions exercées par le secrétaire général d'un parti politique siégeant à l'extrême gauche, accompagné du secrétaire général d'un syndicat », lors d’un rappel au règlement. Le 26 octobre 1973, il livre plusieurs réflexions sur les enjeux liés à l’ORTF, affirmant son accord pour « l'augmentation de la redevance couleur » si elle est compensée par « la suppression de la taxe radiophonique ». Il souligne le « rôle de la troisième chaîne et des programmes régionaux » et souhaite « réconcilier les Français et l’ORTF », regrettant « le manque d'objectivité de l'ORTF », à propos de l'émission de Pierre Bouteiller sur France Inter et dissertant sur les problématiques nouvelles liées à la liberté d’expression.

Sur le respect de l’ordre public, son intervention du 22 octobre 1976, vise à la « protection des travailleurs contre les attentats revendiqués par le Front de libération de la Bretagne-FLB ». Il demande ensuite au ministre de l’Intérieur, face aux attentats en Bretagne, de restaurer l'autorité de l'Etat contre les idées fascistes des leaders du FLB malgré leurs proclamations de socialisme révolutionnaire » (18 novembre 1976).

Enfin, attaché au maintien de l’excellence industrielle, Jacques Cressard insiste, le 14 novembre 1975, pour « utiliser l'atout que constitue l'Airbus » dans la politique européenne, et « mener les négociations permettant d'ouvrir le marché américain au supersonique ».Le 2 novembre 1977, le député de Rennes s’inquiète en outre des difficultés du renouvellement de la classe politique, et des conditions d'exercice de la fonction d'élu local, mettant en avant les réalités du vieillissement et du rétrécissement de leur représentation socioprofessionnelle.
Sur le plan local, élu conseiller général de Rennes 4 lors des cantonales d’octobre 1973, Jacques Cressard occupe un autre poste stratégique, dans l’assemblée départementale présidée par Henri Fréville, puis par le gaulliste François Le Douarec, en tant que rapporteur général du budget. Par ailleurs, il siège au conseil régional entre avril 1974 et avril 1979.

Sur le plan politique, Jacques Cressard joue un rôle significatif au sein du parti gaulliste. Membre du Comité central de l’UDR (1974-1976), il devient délégué régional pour l’UDR Bretagne en juillet 1975. Délégué aux affaires militaires de l’UDR (juillet 1974), il est confirmé comme spécialiste des questions militaires au Rassemblement pour la République (RPR) en janvier 1977. Réélu conseiller général en 1976, il connaît cependant aux municipales de mars 1977 à Rennes. Il est sur la liste d’union des droites de Jean-Pierre Chaudet (Républicain indépendant-RI, Centre des démocrates sociaux-CDS, RPR) battue par la liste d’union des gauches d’Edmond Hervé. En 1978, il affirme ses convictions dans un article dans Le Monde, intitulé « Être gaulliste ».

Aux élections législatives de mars 1978, Jacques Cressard est réélu député RPR. Son suppléant, Xavier Bourges, exerce alors comme médecin à Hédé. Le député sortant arrive en tête à l’issue du premier tour avec 28 974 voix, soit 38,9 % des suffrages exprimés, devant le candidat socialiste Edmond Hervé (PS, 24 340 voix, 32,7 %). Il l’emporte au second tour avec 42 548 voix, soit 54,3 % des suffrages exprimés.

Inscrit au groupe du RPR, il est membre de la commission des finances, de l'économie générale et du Plan. Il est membre du comité des prix de revient des fabrications d'armement (18 mai 1978).

Il est rapporteur spécial des crédits de la Défense, en particulier des dépenses d’équipement. Il présente sinon une proposition de loi pour supprimer procédure de jugement par défaut devant les juridictions répressives (6 décembre 1978).
Le 22 octobre 1979, le député de Rennes livre à nouveau ses réflexions sur l'enseignement de l'histoire et de la géographie, qu’il juge sous influence excessive de l'analyse marxiste. Il souhaite par ailleurs que l’enseignement du breton soit développé et les « bons auteurs » remis à l'honneur dans les écoles grâce à l'audiovisuel. Le 26 octobre 1979, il dresse un bilan positif de l'application de la charte culturelle conclue entre l'État et les instances régionales bretonnes et rend hommage à l’action politique de Yvon Bourges.
Aux élections législatives de juin 1981, Jacques Cressard (RPR) fait le plein des voix à droite au premier tour avec 28 613 voix, soit 43,8 % des suffrages exprimés. Mais son opposant socialiste, Edmond Hervé, conseiller général depuis 1973 et maire de Rennes depuis 1977, le devance avec 29 697 voix (45,5 % des suffrages exprimés) et dispose de larges réserves électorales à gauche. Au second tour, Jacques Cressard (32 523 voix) est assez nettement battu de presque 4 000 voix.

Gaulliste progressiste et humaniste, Jacques Cressard se singularise au sein du RPR par sa prise de position très nette en faveur de l’abolition de la peine de mort en 1981, défendant une conviction déjà affirmée lors des débats sur le budget du ministère de la justice, le 5 novembre 1969. Il exerce les fonctions de vice-président du Conseil général (1982-1988), avant de cesser en 1988 de représenter le canton de Rennes-Nord. Il est aussi président de la Maison de la Bretagne.

Passionné d’histoire, il reprend des études universitaires dans ce domaine. En 1995, il publie un article intitulé « Le voyage de Napoléon III en Bretagne » dans la revue Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine (t. XCVII). La même année, il soutient à l’Université de Rennes 2, un DEA portant sur « La sociologie des compagnons du RPF en Bretagne ».
Après s’être brisé le col du fémur, Jacques Cressard décède des suites d’une opération à 79 ans. Gaulliste humaniste porteur d’une fibre sociale, il est une figure marquante des milieux qui priment à droite, à Rennes, à partir de 1968. Marié à Marie-Noëlle Buand, il était père de 3 enfants. Il était chevalier de la Légion d’honneur.