Philippe, Jean, Michel Dauzon

1860 - 1918

Informations générales
  • Né le 1er août 1860 à Pau (Basses-Pyrénées - France)
  • Décédé le 25 octobre 1918 à Agen (Lot-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Républicains radicaux
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Républicains radicaux
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Gauche radicale-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 1er août 1860 à Pau (Basses-Pyrénées), mort le 25 octobre 1918 à Agen (Lot-et-Garonne).

Député du Lot-et-Garonne de 1893 à 1910.

Philippe Dauzon était l'arrière petit-fils du conventionnel Philippe Lebas et petit-fils de l'helléniste Philippe Lebas. Son père, proscrit de décembre, avait été préfet du Gouvernement de la défense nationale à Mézières et-condamné à mort par les Prussiens.

A la fin de ses études de droit, Philippe Dauzon s'inscrit. au barreau d'Agen et acquiert rapidement une réputation d'avocat d'assises et de conférencier politique. Il se présente comme candidat républicain radical aux élections générales des 20 août et 3 septembre 1893 dans l'arrondissement d'Agen et il est élu député, au deuxième tour de scrutin, avec 8.516 voix contre 7.747 à M. de Chandordy, ancien ambassadeur, sur 16.525 votants.

Inscrit au groupe des Républicains radicaux, il est membre de diverses Commissions spéciales. Lors du vote du budget de la Justice pour 1896, il demande le maintien de deux chambres dans les cours d'appel de Grenoble et d'Agen. Le 6 mars 1897 il participe à la . discussion de l'interpellation de M. Roua-net au sujet des mesures à prendre pour améliorer la gestion des chemins de fer du sud de la France. Conseiller général du canton d'Asteffort, il est réélu député dès le premier tour, aux élections du 8 mai 1898, par 9.465 voix contre 5.715 à M. Monteil sur 17.226 votants. Il dépose un projet de résolution tendant à faire afficher dans toutes les écoles la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen. Au cours de la discussion de la proposition de loi d'amnistie, déposée en 1902 par MM. Viviani et Coutant, il fait adopter un amendement étendant l'amnistie aux infractions à la loi de 1884 sur les syndicats. Il se prononce en faveur de la proposition de loi tendant à abroger la loi sur les candidatures multiples. Président du conseil général du Lot-et-Garonne, il est réélu aux élections des 27 avril et 11 mai 1902, au deuxième tour de scrutin, avec 8.698 voix contre 7.386 à M. de Gaulejac sur 16.391 votants. Membre des Commissions de l'agriculture, de la marine et du règlement, il établit le rapport sur le projet de loi relatif à la répression des fraudes sur les aliments et intervient dans la discussion du projet de loi portant répartition des subventions aux départements et du projet de loi concernant les patentes (1903). Au cours de l'examen du budget de la Justice pour 1904, il se prononce en faveur de la création d'un jury correctionnel. Il prend part à la discussion des interpellations de MM. Georges-Leygues, Millerand et Ribot sur la circulaire du Président du Conseil, en date du 18 novembre 1904, qui tendait à faire contrô-1er par les préfets les opinions politiques des fonctionnaires. Il proteste contre ce qu'il considère comme une « organisation de la délation » et vote contre le Ministère Combes, ce qui lui vaut de violentes attaques de la part de la Dépêche de Toulouse. Il intervient dans la discussion du budget de l'Agriculture de l'exercice 1905 au sujet des tarifs de transport par chemin de fer des fruits et primeurs et dans la discussion du projet de loi concernant les fraudes sur les vins et le régime des spiritueux. Il vote les lois sur l'assistance obligatoire à la vieillesse et aux invalides, sur la réforme du service militaire et sur la séparation des Eglises et de l'Etat.

Réélu au deuxième tour de scrutin aux élections générales des 6 et 20 mai 1906 par 9.581 voix contre 6.517 à M. de Gaulejac sur 16.477 votants, il siège aux Commissions de l'agriculture, dont il est vice-président, des boissons, des travaux publics et des chemins de fer. Il intervient dans la discussion des interpellations sur l'exercice du droit syndical (1907) sur la délimitation de la Champagne viticole (1908) et dans la discussion des propositions de loi relatives au régime des aliénés, à la liberté de vote et à la révision des tarifs douaniers.

Aux élections générales du 8 mai 1910 il n'obtient que 6.883 voix contre 7.268 à M. Cels, professeur agrégé de mathématiques, sur 17.005 votants et se désiste au second tour. Il ne se représente pas aux élections d'avril 1914 et meurt prématurément à Agen le 25 octobre 1918 durant l'épidémie de grippe, à l'âge de 58 ans.