Jean Dellac

1876 - 1937

Informations générales
  • Né le 3 mai 1876 à Floirac (Lot - France)
  • Décédé le 5 août 1937 à Cahors (Lot - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Gironde
Groupe
Radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 3 mai 1876 à Floirac (Lot), mort le 5 août 1937 à Cahors (Lot).

Député de la Gironde de 1924 à 1928.

Jean Dellac naquit le 3 mai 1876 à Floirac où son père était cultivateur. Il fit carrière d'instituteur avant de devenir propriétaire viticulteur à Fargues-Saint-Hilaire (Gironde). Sa conduite pendant la Grande Guerre lui valut la Croix de guerre. Il milita, dans les rangs du parti radical et était, en 1924, vice-président de la Fédération radicale et radicale-socialiste.

Il tenta pour la première fois sa chance aux élections générales législatives du 16 novembre 1919, mais sans succès ; quatrième et dernier de la liste républicaine radicale, qui n'eut d'ailleurs aucun élu, il rassembla 12.566 suffrages sur 159.336 votants. Lors du renouvellement des 11 et 25 mai 1924, il est placé en sixième position sur la liste du bloc des gauches, conduite par Adrien Marquet, qui compta sept élus ; Jean Dellac passa à la plus forte moyenne avec 73.700 voix sur 187.689 votants. Le retour au scrutin uninominal lors des élections des 22 et 29 avril 1928 ne lui fut pas favorable ; il se présenta dans la circonscription de La Réole, mais, en troisième position avec 2.119 voix sur 12.629 votants au premier tour de scrutin, il ne totalisa que 3.822 voix sur 12.741 votants au scrutin de ballottage, contre Faget qui fut élu. En 1932, il tenta sa chance dans la deuxième circonscription de Libourne mais n'y fut pas plus heureux : en troisième position lors du premier tour de scrutin, le 1er mai, il obtint 3.657 voix sur 14.269 votants et se désista au second tour le 8 mai. Fidèle à la deuxième circonscription de Libourne lors du renouvellement des 26 avril et 3 mai 1936, il ne fut pas plus favorisé que quatre ans auparavant ; en quatrième position au premier tour de scrutin avec 2.197 voix sur 13.977 votants, il abandonna avant le second tour de scrutin.

Il avait été élu en 1924 sur un programme dressé contre l'action du bloc national et la politique suivie par la Chambre dite « bleu horizon » ; il était contre l'impôt sur le chiffre d'affaires et contre l'impôt sur les salaires.

Il s'inscrivit à la Chambre au groupe radical et radical-socialiste et fut vice-président du groupe de défense des planteurs de tabac, ainsi que du groupe parlementaire de l'éducation nationale. Il appartint à la Commission de l'agriculture, dont il fut le secrétaire, et à celle de la marine militaire.

Jean Dellac fut un spécialiste des questions agricoles ainsi que des questions relatives à l'instruction publique, à peu près exclusivement de toutes autres. Il fut l'auteur de plusieurs propositions de résolution ou de loi relatives à l'assurance agricole contre la grêle et les ouragans (1924), à l'exonération de l'impôt sur le chiffre d'affaires pour les opérations des coopératives et des syndicats agricoles (1926), à l'exonération fiscale en faveur des Caisses de crédit agricole mutuel (1927) ou à la vulgarisation de la réception radiophonique dans les communes rurales (1928). Il rapporta une proposition de loi, dont il était l'un des co-auteurs, autorisant la Caisse nationale de crédit agricole à effectuer des opérations immobilières facilitant l'accession à la petite propriété paysanne. La discussion des budgets des exercices 1925 à 1928 retint chaque année assez longuement son attention en matière agricole (mutuelles, syndicats, électrification) et en matière d'instruction publique (institutrices en couches, caisses des écoles, bourses, etc.). Il intervint à propos de mesures concernant l'amortissement de la dette publique (1925), de la politique agricole du Gouvernement, de la création d'une caisse de gestion des bons de la Défense nationale (1926) et de l'appellation d'origine des vins (1927).

Après son échec aux élections de 1928, il n'abandonna pas totalement la vie publique, puisqu'il se présenta en 1932 et en 1936. Il fut conseiller municipal de Floirac où il était né, et mourut à Cahors (Lot) le 5 août 1937, à l'âge de 61 ans.