Charles Frey

1888 - 1955

Informations générales
  • Né le 26 février 1888 à Strasbourg ( - District de Basse Alsace Empire allemand)
  • Décédé le 14 octobre 1955 à Strasbourg (Bas-Rhin - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Bas-Rhin
Groupe
Gauche républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Bas-Rhin
Groupe
Gauche républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Bas-Rhin
Groupe
Action démocratique et sociale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Bas-Rhin
Groupe
Républicains de gauche

Biographies

Né le 26 février 1888 à Strasbourg (District de Basse Alsace Empire allemand).

Député du Bas-Rhin de 1919 à 1936.

Sous-Secrétaire d'Etat au Commerce et à l'Industrie du 27 janvier 1931 au 20 février 1932.

Charles Frey naquit dans une famille modeste (son père, ancien ébéniste, était devenu employé des P.T.T.). Après ses études à l' « Oberrealschule » de Strasbourg, il obtint son baccalauréat en 1906 et suivit les cours de la faculté de philosophie jusqu'en 1913. En 1918, tout en étant soldat, il s'inscrivit à la faculté de droit et de sciences politiques, où il s'intéressa particulièrement aux cours d'économie politique.

Encore étudiant, il s'était orienté vers le journalisme. Il fit ses premières armes à la Bürgerzeifung de Strasbourg et à l'hebdomadaire Das neue Elsass, il fut le correspondant strasbourgeois de la Frankfurter Zeitung. Peu avant l'effondrement allemand, il fit paraître dans le Nouveau Journal des articles où sa position était nettement exprimée : ni autonomie, ni plébiscite, retour pur et simple à la France.

En 1914, il avait réussi à se faire incorporer dans le service sanitaire (Festungssanitäts bataillon) de Strasbourg. Il fit partie du « Conseil du gouvernement » de la ville en novembre 1918 et eut à ce titre une activité importante.

La paix revenue, il devint directeur du Nouveau Journal et, aux élections générales du 16 novembre 1919, il fut élu à la tête de la liste du « bloc national » qui emporta tous les sièges. Il avait obtenu personnellement 70.694 voix sur 133.616 votants.

Charles Frey fut nommé membre de la commission d'Alsace-Lorraine et de la commission des affaires étrangères. Il déposa huit rapports sur les problèmes propres à l'Alsace-Lorraine En séance publique, il se fit entendre à plusieurs reprises, notamment au sujet de la politique extérieure du gouvernement et de la réforme du régime des pensions civiles et militaires.

Aux élections générales du 11 mai 1924, il n'arrive qu'au sixième rang, avec 65.162 voix sur 149.824 votants, sur la liste du bloc républicain national qui emporte six sièges sur les neuf à pourvoir.

De nouveau membre de la commission des affaires étrangères et de la commission d'Alsace-Lorraine, il ne rapporte pas moins de 11 projets ou propositions de loi relatifs à l'Alsace-Lorraine et, au cours de cette législature, c'est aux problèmes des départements de l'Est qu'il consacre l'essentiel de ses interventions en séance publique.

Le 29 avril 1928, il fut élu député de la circonscription de « Strasbourg-campagne » avec 13.611 voix sur 24.970 votants ; au premier tour, le 22 avril, il était arrivé au premier rang avec 8.404 voix, précédant de peut Huéber qui avait obtenu 8.301 voix.

Toujours membre de la commission des affaires étrangères et de la commission d'Alsace-Lorraine, il appartint en outre à celle des boissons et à celle des douanes et conventions commerciales. Il fut nommé sous-secrétaire d'Etat au commerce des trois cabinets Laval qui se succédèrent de janvier 1931 à février 1932. A ce titre, il soutint une importante discussion sur les brevets d'invention.

C'est encore au second tour, le 3 mai, que Charles Frey fut réélu en 1932. Il obtint 11.730 voix sur 24.894 votants, contre 6.708 à Roos. Au premier tour, le 1er mai, il avait obtenu 8.033 voix sur 23.705 votants, devançant là aussi Roos qui avait eu 5.370 voix.

Aux élections générales de 1936, toujours candidat à « Strasbourg-Campagne », Charles Frey, devancé au premier tour, le 26 avril, par Daul (qui avait obtenu 7.139 voix contre 6.383 pour Frey) fut battu au second, le 3 mai, Daul obtenant 11.808 voix sur 27.639 votants et Charles Frey 10.867 seulement.

Ayant été élu maire de Strasbourg en 1935, il se voua de plus en plus à ses nouvelles fonctions. Lors de la seconde guerre mondiale, il ne quitta la ville qu'à l'arrivée des troupes allemandes et il installa à Périgueux une mairie de « Strasbourg-en-Dordogne ». Il se consacra à la défense des intérêts des nombreux alsaciens restés en France.



Né le 26 février 1888 à Strasbourg (District de Basse Alsace Empire allemand)

Décédé le 14 octobre 1966 à Strasbourg

Député du Bas-Rhin de 1919 à 1936

Sous-secrétaire d'Etat au Commerce et à l'industrie du 27 janvier 1931 au 20 février 1932

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1742, 1743)

Pendant l'Occupation et jusqu'à la libération de sa ville, Charles Frey dirige la mairie de Strasbourg, repliée à Périgueux. Le 27 novembre 1944, il rejoint le Général Leclerc et reprend les rênes de la gestion municipale.

Fin décembre 1944, les troupes alliées reçoivent l'ordre de se replier sur les Vosges, abandonnant Strasbourg à une contre-offensive allemande. Charles Frey en appelle alors au Général de Gaulle pour que cet ordre soit rapporté, ce qui fut fait.

Réélu maire aux élections de 1945, Charles Frey tente de retrouver un mandat parlementaire et conduit la liste du Parti républicain démocratique à l'occasion du scrutin du 2 juin 1946. N'obtenant que 22 615 voix sur 320 411 suffrages exprimés, il abandonne la politique nationale pour se consacrer essentiellement à son mandat de maire de Strasbourg, qui lui sera renouvelé lors des consultations de 1947 et de 1953.

Son excellente gestion, notamment financière, permet à la ville de se reconstruire rapidement, de s'adapter au monde moderne et d'accueillir les premières Assemblées de l'Europe. Se définissant comme « un européen réaliste qui ne veut pas faire de l'Europe une religion », Charles Frey préside le Comité strasbourgeois pour le Mouvement européen.

Président de l'association des maires du Bas-Rhin, il reçoit, le 7 novembre 1950, les insignes de commandeur de la Légion d'honneur des mains du Maréchal de Lattre de Tassigny.

Frappé par la maladie, il s'éteint dans sa ville, le 14 octobre 1955, à l'âge de 67 ans.