Jean-Louis Garchery

1872 - 1957

Informations générales
  • Né le 1er janvier 1872 à Nolay (Côte-d'Or - France)
  • Décédé le 12 février 1957 à Nice (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Seine
Groupe
Communiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Seine
Groupe
Unité ouvrière
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Seine
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 1er janvier 1872 à Nolay (Côte-d'Or).

Décédé le 12 février 1957 à Nice (Alpes-Maritimes).

Député de la Seine de 1924 à 1928 et de 1932 à 1942.

Employé de commerce à Paris, il se lance avec passion dans la vie politique : il adhère au parti socialiste et après la guerre de 1914, est élu conseiller municipal par le XILe arrondissement de la capitale (quartier de Picpus). Il rejoignit le parti communiste après la scission intervenue au congrès de Tours de 1919 et, trois ans plus tard, il entre au comité directeur. Aux élections du 11 mai 1924, faites au scrutin de liste, il fut l'un des deux élus communistes de la 2e circonscription de la Seine : la liste qu'il conduisait, celle du bloc ouvrier-paysan réunissant 41.601 suffrages sur 171.927 votants. Il s'inscrivit alors au groupe communiste à la Chambre des députés et devint secrétaire de son groupe.

Après le rétablissement du scrutin d'arrondissement, en 1928, il ne fut pas réélu, bien qu'il arrivât en tête au premier tour ; au second tour, Emile Faure l'emporta par 10.441 voix contre 9.378.

L'année suivante, il figura parmi les 6 conseillers municipaux de Paris qui furent exclus du parti communiste. Il fut avec eux l'un des fondateurs, en décembre 1929, du parti ouvrier et paysan forme de dissidents.

Il se présenta comme tel le 1er mai 1932, dans la 2e circonscription du XIIe arrondissement de Paris et fut élu député le 8 mai, au scrutin de ballottage, par 9.812 voix ; E. Faure ne réunissait cette fois que 9.511 suffrages. A la Chambre, il présida le groupe d'unité ouvrière.

Au renouvellement du 26 avril 1936, il fut candidat du parti d'unité prolétarienne dans sa circonscription. Il recueillit 7.902 voix au premier tour et fut réélu le 3 mai suivant, au deuxième tour après le retrait des autres candidats de gauche, avec 12.213 voix, accroissant ainsi son avance sur Faure dont le total des voix passait à 9.285. Il s'inscrivit aussitôt au groupe socialiste.

Il a successivement appartenu à la commission d'assurance et de prévoyance sociales, à celle des finances, du suffrage universel, de législation civile et criminelle. Mais il se préoccupe tout particulièrement des droits des locataires, proposant des mesures contre leur expulsion, contre les hausses des loyers et contre les taudis. D'autre part, il dépose des propositions de loi pour accroître l'autonomie des communes, améliorer le statut des domestiques, permettre la réquisition des locaux inoccupés, obtenir une représentation proportionnelle des électeurs et exonérer d'impôts les victimes du chômage. A son banc il déploie une activité intense et fait de fréquentes interventions, notamment lors des débats budgétaires ou lors du vote de la loi sur les habitations à bon marché.

Il s'intéresse aussi bien aux victimes de la crise (il réclame de toutes ses forces la législation sur les loyers et proclame l'urgence qu'il y a à appliquer la loi Loucheur) qu'à la liberté de la presse, au suffrage des femmes et aux droits des élus emprisonnés pour délits politiques. Il demande un impôt pour combattre les plus-values foncières et un effort accru de l'Etat en faveur des vieillards. Rapporteur du budget de la Santé publique, il exige davantage de crédits pour la lutte contre la tuberculose.

Au Congrès du 10 juillet 1940 à Vichy, il vote les pouvoirs constituants au maréchal Pétain, puis rentre dans la vie privée.



Né le 1er janvier 1872 à Nolay (Côte d'Or)

Décédé le 12 février 1957 à Nice (Alpes-Maritimes)

Député de la Seine de 1924 à 1928 et de 1932 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1779)

A la suite de son vote positif du 10 juillet 1940, Jean-Louis Garchery est exclu du Parti socialiste reconstitué par le congrès extraordinaire de Paris des 9-12 novembre 1944. Considérant qu'il n'est pas établi que l'intéressé ait pris part à la lutte contre l'occupant, le Jury d'honneur, dans sa décision du 27 avril 1945, confirme l'inéligibilité qui le frappait en raison de ce vote.

S'étant retiré à Martagny dans le canton de Gisors, Jean-Louis Garchery en est élu maire, le 31 octobre 1947. Il s'efforce principalement de moderniser les voies de communication dans sa commune. Il conservera ce mandat jusqu'au 10 mai 1953.

Il participe également au Parti socialiste démocratique de Paul Faure, mais ne se représente plus, préférant « laisser la place aux jeunes ». Il partage sa retraite entre Martagny et Nice où il décède, le 12 février 1957, à l'âge de 85 ans.