Florimond Girard

1900 - 1970

Informations générales
  • Né le 9 janvier 1900 à Saint-julien-de-maurienne (Savoie - France)
  • Décédé le 4 septembre 1970 à Saint-jean-de-maurienne (Savoie - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 7 janvier 1963 au 2 avril 1967
Département
Savoie
Groupe
Union pour la nouvelle République-UDT
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1967 au 30 mai 1968
Département
Savoie
Groupe
Union démocratique pour la V° République

Biographies

Biographie de la Ve République

GIRARD (Florimond)
Né le 9 janvier 1900 à Saint-Julien-de-Maurienne (Savoie)
Décédé le 4 septembre 1970 à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie)

Député de la Savoie de 1962 à 1968

Florimond Girard est né en 1900 à Saint-Julien–de-Maurienne. Mineur aux mines d’Ardoise dès 13 ans, il aurait exercé ensuite cette même profession au Maroc avant d’effectuer son service militaire dans le corps expéditionnaire. De retour en Savoie, il devient agent d’assurance. Il est mobilisé en 1940, et entre par la suite dans la résistance. Il aurait commandé une compagnie de l’armées secrète et participé à la libération de Saint-Jean-de-Maurienne. Florimond Girard est officier de la Légion d’honneur, il a reçu la croix de Guerre avec palme pour 1939-1945, la rosette de la Résistance ; il est chevalier des palmes académiques. Il est aussi depuis 1945 administrateur du centre hospitalier de Saint-Jean-de-Maurienne.

Florimond Girard fait son entrée en politique en 1945 lorsqu’il est élu maire de sa ville Saint-Jean-de-Maurienne, poste qu’il conserve jusqu’en 1953, date à laquelle il devient simple conseiller municipal, ayant voulu se retirer. En 1958, il est élu conseiller général du canton de Saint-Jean-de-Maurienne et il le reste jusqu’en 1970. En 1962, Florimond Girard se présente aux élections législatives dans la Troisième circonscription de la Savoie comme suppléant de M. Pierre Dumas député sortant.

Maire de Chambéry, ancien secrétaire d’Etat et député sortant, Pierre Dumas se présente sous l’étiquette UNR. Dans sa profession de foi, Pierre Dumas rappelle la politique qu’il a menée au Parlement en faveur de son département, et plus généralement le soutien aux catégories sociales les moins favorisées. Il rappelle sa fidélité au Général de Gaulle et son soutien à l’élection du Président au suffrage universel direct. A l’élection législative du 18 novembre 1962, il est élu au premier tour avec 58% des suffrages. Il a obtenu la majorité absolue des suffrages dans 7 des 10 cantons de la troisième circonscription de la Savoie, mais pas dans le canton de Saint-Jean-de-Maurienne.

Le 8 janvier 1963, Florimond Girard devient député en remplacement de Pierre Dumas, nommé secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement. Florimond Girard s’inscrit le 16 janvier 1963 au groupe d’Union pour la Nouvelle République, Union Démocratique du Travail. Au cours de la 2ème législature, il appartient à diverses commissions : il est nommé le 18 janvier 1963 à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, fonction dans laquelle il est renouvelé le 3 mai 1963. Le 8 avril 1964, il devient membre de la commission de la défense nationale et des forces armées, il est maintenu le 7 avril 1965 et le 6 avril 1966.

Il intervient à trois reprises en séance. Le 16 octobre 1964, il prend part au débat sur la situation de l’industrie automobile. Il s’inquiète en effet de la crise qui semble s’annoncer dans ce secteur, et des conséquences sociales de cette crise tant sur les salariés des entreprises automobiles que pour les sous-traitants, présents en grand nombre dans sa circonscription. Il attend des pouvoirs publics l’annonce de mesures concrètes pour des entreprises qui relèvent du secteur public.

Le 4 novembre 1965, il intervient lors de la discussion du projet de loi portant approbation du développement économique et social de la France, plus spécifiquement sur la question de l’aménagement d’un itinéraire routier entre la France et l’Italie. Il suggère la construction d’une autoroute de Lyon à Turin qui passerait par la Savoie ainsi que d’un tunnel dans cette région. Projet dont l’utilité nationale a depuis longtemps été prouvé selon lui, cet aménagement permettrait aussi de désenclaver la Savoie qu’il représente. D’autant plus que le financement serait privé.

Le 8 novembre 1966, il s’intéresse à nouveau à la question des ponts-et-chaussées, cette fois aux employés de l’Etat dans ce domaine. Député d’une région montagneuse, il se révèle soucieux des conditions de travail et de la rémunération des agents locaux et ouvriers d’Etat qui s’occupent des routes. Faisant à nouveau preuve d’une certaine fibre sociale, il insiste sur la nécessité de l’augmentation du nombre de titulaires et du versement prompts de leurs indemnités de transport.

En 1967, Florimond Girard est à nouveau le suppléant de Pierre Dumas dans la même circonscription. Dumas est à nouveau élu au premier tour, avec une majorité plus faible puisqu’il ne rassemble que 50,7% des suffrages sur son nom au premier tour. Florimond Girard devient député car Pierre Dumas fut pendant les deux législatures nommé ministre.

Le 9 mai 1967, Florimond Girard est nommé député en remplacement de M. Pierre Dumas, devenu secrétaire d’Etat au tourisme. Dans la continuité de son engagement à l’UNR, le député Girard s’inscrit au groupe parlementaire d’Union Démocratique pour la Vème République. Le 16 mai 1967, il devient membre de la commission de la défense nationale et des forces armées, et renouvelé le 4 avril 1968.

Le 12 décembre 1967, en tant que membre de la Commission de la défense nationale, il est rapporteur sur le projet de loi adopté par le Sénat et relatif aux troupes de marine et à l’administration de l’armée dans les départements et territoires d’outre-mer. Il préconise l’abrogation des dispositions qui conféraient aux troupes de marine une organisation autonome, et suggère le regroupement des personnels ainsi que la constitution d’une armée unique dite de « troupes de marine ». Il considère en effet que les troupes de marines qui furent créées en 1900 pour défendre les colonies et protectorats ont perdu l’essentiel de leur mission avec l’accession à l’Indépendance de nombreux Etats. Le maintien d’une organisation autonome et spécifique ne s’impose donc plus. Néanmoins, pour ne pas brusquer les sensibilités et du fait de leur caractéristiques propres, Florimond Girard propose seulement de simplifier les structures et de regrouper ces hommes en une armée unique dite « troupes de marines ».

Député gaulliste, Florimond Girard vote en général dans le sens de la majorité et du gouvernement lors des votes essentiels de ces deux législatures. Le 13 juin 1963, il vote en faveur du traité de l’Elysée d’amitié franco-allemand. Le 26 juillet 1963, il soutient aussi le projet d’encadrement du droit de grève dans les services publics.

Le 9 juin 1967, il soutient le gouvernement sur sa demande d’attribution de pouvoirs spéciaux dans les domaines économiques et social en ne votant pas les motions de censures déposées contre lui.