Raymond, Henri Baranton

1895 - 1976

Informations générales
  • Né le 10 novembre 1895 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 6 mars 1976 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Seine
Groupe
Communiste

Biographies

Né le 10 novembre 1895 à Paris.

Député de la Seine de 1924 à 1928 Raymond Henri Baranton est né à Paris. Son père, négociant, appartenait à une famille originaire de l'Aisne, bourgeoise et de tendance voltairienne ; sa mère, ouvrière couturière, à une famille de travailleurs de tendance déroulèdiste. Ses parents ayant divorcé alors qu'il était très jeune, il a été élevé par sa mère.

Après avoir passé son certificat d'études primaires en 1907, il est devenu employé d'assurances en 1908, à l'âge de 12 ans. Dès août 1914, Raymond Baranton s'engage pour la durée de la guerre. Volontaire pour les mitrailleuses d'infanterie, il part sur le front en avril 1915 avec le 144e R.I. et participe à toutes les actions de son régiment : Chemin des Dames, Verdun, Argonne, Somme, Alsace. Muté dans l'aviation en décembre 1917, il est breveté-pilote en mai 1918 et démobilisé comme caporal-pilote en Septembre 1919.

Sous l'influence d'un oncle qui l'emmena tout jeune aux réunions nationalistes, il fut, jusqu'à l'âge de 18 ans, hostile au socialisme. Mais, du front, il envoya son adhésion à la S . F . I . 0 . « pour une paix blanche sans vainqueurs ni vaincus» » et il la confirma en 1919. Reçu premier au concours d'entrée à la Société du Gaz de Paris, il est nommé employé le 29 septembre 1919 ; le 1er décembre de la même année, il est révoqué pour son action syndicale pendant la préparation des grandes grèves de 1919-1920. Employé ensuite aux Etablissements Kuhlmann, il est révoqué le 2 mai 1924 en raison de son absence du 1er mai : son nom figurait sur les affiches des élections législatives parmi les candidats du Bloc ouvrier paysan du 1er secteur de la Seine. Ein Député aux élections générales du 11 mai 1924, troisième de sa liste, avec 47.112 voix sur 196.896 votants, il est inscrit au groupe parlementaire communiste.

Membre de la commission des comptes définitifs et des économies, de la commission du Suffrage universel et de la commission d'Assurance et de prévoyance sociales, il dépose de nombreuses propositions, notamment une proposition de résolution relative à la réforme électorale (1926), une proposition de résolution invitant le gouvernement à soumettre au Bey de Tunis un projet de réformes intérieures (1927), des propositions de loi demandant : que les femmes soient admises dans le jury (1927), que le droit de faire acte de candidature électorale sans s'exposer (à la rigueur patronale soit assuré aux salariés (1927), que le taux du salaire vital minimum soit fixé législativement (1927), que la qualité d'enfants secourus soit accordée aux enfants dont les parents sont en grève ou victimes du lock-out (1927).

Il demande à interpeller le gouvernement sur la situation des petits fonctionnaires (1924) et sur la situation des indigènes en Tunisie (1926).

Le 18 février 1927, l'Humanité publie une note excluant Raymond Baranton du parti et du groupe parlementaire communiste : il avait envoyé à des membres du parti une circulaire intitulée « La Discussion », pour protester contre des mots d'ordre répandus par le Secrétariat sans consultation ni vote des cellules (autonomie de l'Alsace-Lorraine, évacuation immédiate des colonies notamment) -et pour réclamer la démocratie ouvrière à l'intérieur du parti.

Il continue cependant à participer activement aux travaux de la Chambre. Le 7 mars 1927, au cours de la discussion d'un projet de loi sur l'organisation de la nation pour le temps de guerre, il soutient un amendement qui tend à affecter d'office les parlementaires en âge de servir, dans des régiments d'infanterie ou des bataillons de chasseurs à pied. Il intervient également le 7 juillet 1927 dans la discussion de la réforme électorale et le 13 mars 1928 dans la discussion du projet de loi sur les assurances sociales. il ne se représenta pas aux élections législatives de 1928. Depuis 1929, il est membre du parti socialiste S.F.I.O. Ayant repris ses études interrompues à 12 ans, Raymond Baranton obtient son diplôme de capacitaire en droit en juillet 1928 et perfectionne ses connaissances juridiques en suivant les cours de licence comme auditeur libre. Il fait alors carrière dans le service du contentieux de deux compagnies d'assurances contre les accidents du travail, purs de la Caisse régionale de Sécurité sociale de Paris ; il est retraité depuis le 1er janvier 1956 et titulaire de la Médaille d'Honneur du Travail.

Mutualiste dévoué - il est, en particulier, trésorier de la Mutuelle des Ecrivains anciens combattants - et syndicaliste convaincu, il est rédacteur au journal de la Confédération Force ouvrière « Etudes et Infirmations syndicales » ; il à écrit de nombreuses Chroniques juridiques sur la sécurité sociale et les accidents du travail au Recueil hebdomadaire Dalloz et dans divers journaux et revues.

Il a publié plusieurs poèmes, parmi lesquels on peut citer « Saint Malo » paru dans « l'Anthologie des poètes journalistes et écrivains » (1959) et un roman « Les Amants de Cahors » (1947), qui a obtenu le prix des « Ecrivains méridionaux. »




Né le 10 novembre 1895 à Paris Décédé le 6 mars 1976 à Paris

Député de la Seine de 1924 à 1928

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 447, 448)

Retiré de la vie politique, Raymond Baranton poursuit sa carrière professionnelle à la Caisse régionale de sécurité sociale de Paris, mais élargit ce champ d'action par des activités sociales et littéraires. Trésorier de la Mutuelle des écrivains anciens combattants, il collabore au journal de la Confédération Force ouvrière Etudes et Informations syndicales et rédige des chroniques juridiques sur la Sécurité sociale et les accidents du travail pour le Recueil Dalloz. En 1947, son roman les amants de Cahors lui vaut le prix des « Ecrivains méridionaux ». Il publie également des poésies qui figurent, notamment, dans l'Anthologie des poètes journalistes et écrivains.