François d'Harcourt

1902 - 1997

Informations générales
  • Né le 12 juillet 1902 à Thury-harcourt (Calvados - France)
  • Décédé le 14 octobre 1997 à Thury-harcourt (Calvados - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 21 avril 1929 au 31 mai 1932
Département
Calvados
Groupe
Députés indépendants
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Calvados
Groupe
Indépendants
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Calvados
Groupe
Indépendants républicains

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 12 juillet 1902 à Thury-Harcourt (Calvados).

Député du Calvados de 1929 à 1942.

Neveu du comte Charles d'Harcourt, qui représenta le département du Calvados de 1919 à 1924, François, Charles, Jean-Marie, dixième duc d'Harcourt et de Beuvron appartient à la branche aînée d'une des plus illustres familles de Normandie dont on retrouve l'origine dès le XIIIe siècle et qui compta entre autres, parmi ses principaux membres, d'éminents diplomates et hommes politiques.

Après des études secondaires au lycée Louis-le-Grand, il reçoit le diplôme de l'Ecole des Hautes Etudes Commerciales. Son mariage avec la fille du baron François Gérard, alors député du Calvados, sera à l'origine de sa carrière politique. En effet, à la suite du décès de son beau-père, le 20 février 1929, il se présente à l'élection législative partielle qui a lieu dans la circonscription de Bayeux le 21 avril de la même année afin de pourvoir le siège laissé vacant. Elu député au premier tour de scrutin par 8.129 voix sur 9.181 votants, il va continuer la politique et les traditions du baron Gérard en restant un défenseur actif des intérêts de son Bessin natal. Inscrit au groupe des indépendants, il devient membre de la commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats et de la commission des comptes définitifs et des économies (1930). Mais il s'intéresse particulièrement aux problèmes du monde rural et dépose une proposition de loi tendant à la révision équitable des baux ruraux pour permettre aux fermiers une vie décente sur la terre qu'ils exploitent ; il participe à la discussion de plusieurs propositions de loi relatives aux baux à ferme (1931).

Elu secrétaire de la Chambre le 14 janvier 1932, il se démet de ses fonctions le 19 janvier suivant.

Aux élections générales du 8 mai 1932, François d'Harcourt qui était alors conseiller municipal de Maisons brigue à nouveau les suffrages des électeurs sur la liste d'union nationale républicaine. Il est réélu au premier tour de scrutin par 7.553 voix contre 3.761 à Houyvet, sur 11.719 votants. Il redevient membre de plusieurs commissions, celle des comptes définitifs et des économies, celle de la marine marchande et de la marine militaire (1932). Ainsi que sous la législature précédente, il fait partie, en 1933, de la commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats, puis en 1934 siège à la commission des affaires étrangères.

Fidèle à son action en faveur de l'agriculture et devant l'ampleur de la crise qu'elle traverse, il est l'auteur en 1935 d'une proposition de loi, qu'il fait aboutir, tendant à accorder aux fermiers engagés dans des baux dont les prix ne sont plus en rapport avec le cours des denrées agricoles le bénéfice de la loi du 8 avril 1933.

Lors de la discussion générale du budget de l'exercice 1936, il critique la politique financière du gouvernement et dénonce la persistance de la crise économique malgré les pleins pouvoirs dont jouit le gouvernement pour la défense du franc.

Au renouvellement du 26 avril 1936, il retrouve son siège pour la troisième fois, toujours au premier tour de scrutin, avec 8.562 voix contre 1.437 à M. Collette, sur 11.063 votants. Il entre à la commission de l'enseignement et des beaux-arts (1936), à celle des P.T.T. (1938) et à celle du travail (1939). On l'entend au cours de la discussion : du projet de loi relatif aux statuts qui régissent la Banque de France (1936), de la proposition de loi réglant les rapports entre locataires et bailleurs (1939) et il interpelle le gouvernement sur sa politique agricole (1940).

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il ne prend pas part au vote relatif au projet de loi constitutionnelle présenté par le maréchal Pétain.

Le duc d'Harcourt est membre du Jockey Club.


Date de mise à jour : janvier 2015



Né le 12 juillet 1902 à Thury-Harcourt (Calvados)

Décédé le 14 octobre 1997 à Thury-Harcourt

Député du Calvados de 1929 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 1939)

Pendant l'occupation, les autorités allemandes ayant réquisitionné sa demeure, François d'Harcourt refuse de continuer à habiter son château. Les nazis y mettront le feu lors de leur départ. Sa femme, internée pendant un an à Fresnes du fait de ses activités dans la résistance, mourra prématurément en 1958.

A la Libération, François d'Harcourt abandonne toute participation à la vie politique. Gérant ses biens, il s'adonne à sa passion pour les jardins et publie « Des jardins heureux ».

Il décède à Thury-Harcourt le 14 octobre 1997 à l'âge de 95 ans.