René Ithurbide

1900 - 1977

Informations générales
  • Né le 30 mars 1900 à Bayonne (Basses-Pyrénées - France)
  • Décédé le 3 avril 1977 à Champigny-sur-marne (Val-de-Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 9 février 1966 au 2 avril 1967
Département
Paris
Groupe
Union pour la nouvelle République-UDT
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1967 au 30 mai 1968
Département
Val-de-Marne
Groupe
Union démocratique pour la V° République

Biographies

Biographie de la Ve République

ITHURBIDE (René)
Né le 30 mars 1900 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)
Décédé le 3 avril 1977 à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne)

Député de la Seine de 1966 à 1967
Député du Val-de-Marne de 1967 à 1968

Jean Ithurbide est né le 30 mars 1900 à Bayonne, d’un ménage modeste dont le chef de famille est charpentier. Engagé volontaire pendant la première guerre mondiale, il fréquente ensuite la Faculté de droit de Paris puis engage à partir de 1924 une belle carrière comme administrateur de sociétés, dans le domaine spécialisé des transports internationaux.
Marié une première fois en avril 1921, il divorce, à ses torts, en décembre 1955 et se remarie en octobre 1956. De son premier mariage, il aura trois enfants.
Après 1945, il gravit les échelons des sociétés dans lesquelles il travaille depuis le milieu des années 1920. Il est directeur de la Société de transports Gondrand et frères, PDG de la Société des transports internationaux V. Martinet et Cie en 1949, président du tribunal de commerce de la Seine de 1959 à 1963, président de la Conférence générale des présidents et membres des tribunaux de commerce de France de 1954 à 1964, président de la Fédération nationale des Associations professionnelles d’entreprises et de groupage de marchandises sur chemin de fer et sur route de 1949 à 1961, et enfin administrateur de la Compagnie nouvelle de cartes en 1950 et de la Compagnie belge des containers. Grâce à cette expérience, il acquiert de solides compétences en matière juridique et commerciale qui font de lui un député suppléant très actif. Elle lui vaut également de multiples distinctions. A la fin de sa vie, il est officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite, commandeur du Mérite commercial et industriel et officier de l’Economie sociale. Il est également titulaire de la grande Médaille d’argent de la Ville de Paris, de la Médaille d’or du mérite civique, et de la Médaille d’or des syndicats professionnels.
Jean Ithurbide est proclamé député une première fois le 8 février 1966, après la nomination de Roland Nungesser, député de la 47e circonscription de la Seine et maire de Nogent-sur-Marne, au poste de secrétaire d’Etat au logement. Ce dernier, qui est par ailleurs le neveu de l’aviateur Charles Nungesser, est élu confortablement contre le communiste Louis Talamoni.
Cette première suppléance est pour Jean Ithurbide l’occasion de défendre à la Chambre plusieurs projets de loi proposés par le Secrétaire d’Etat. Membre de la Commission des lois, il participe de manière très active à l’élaboration de la loi proposée par Roland Nungesser, renforçant la loi Debré sur la suppression des bidonvilles en France (juin 1966). Il est également membre de la Commission mixte paritaire sur la question de l’amnistie des infractions à la Sûreté de l’Etat pendant les « événements » d’Algérie (1966).
Roland Nungesser est réélu député dans la 6e circonscription du Val-de-Marne, en mars 1967, par 31 812 voix (54,1% des votants) contre le communiste Louis Talamoni (24 479 voix, soit 41,7%). Il est nommé ministre de la Jeunesse et des Sports en mai 1967, ce qui permet à Jean Ithurbide de remplir un second et court mandat de député à la Chambre. Il n’est plus en effet suppléant de Roland Nungesser, élu au premier tour en juin 1968 : il est alors remplacé par Michel Giraud.
Son second mandat est marqué là encore par une grande activité parlementaire. A nouveau membre de la Commission des lois, il participe à l’élaboration du projet de loi sur les assurances maritimes (juin 1967), mais surtout à la commission paritaire chargée d’élaborer la loi de juin 1967 sur les liquidations judiciaires et les banqueroutes. Il en est même la cheville ouvrière, au regard du nombre d’amendements qu’il dépose lors des débats.
En 1968, il semble se retirer de la politique, pour s’adonner à l’un de ses passe-temps favoris, l’écriture de romans policiers. Il s’éteint à Champigny-sur-Marne le 3 avril 1977.