Léon Jean

1901 - 1986

Informations générales
  • Né le 25 janvier 1901 à Lunel-Viel (Hérault - France)
  • Décédé le 12 décembre 1986 à Montpellier (Hérault - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Hérault
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 25 janvier 1901 à Lunel-Viel (Hérault)

Décédé le 12 décembre 1986 à Montpellier (Hérault)

Député de l'Hérault de 1951 à 1955

Léon Jean est né le 25 janvier 1901 à Lunel-Viel (Hérault). Sa famille était établie dans cette commune depuis trois siècles. Il s'y est, lui-même, marié le 28 février 1924. Ouvrier agricole avant d'exploiter lui-même une entreprise viticole, il exerce, dès 1930, des responsabilités locales au syndicat CGT.

En 1932, il est premier adjoint au maire de sa commune natale. En 1937, il est élu conseiller d'arrondissement du canton de Lunel sous l'étiquette du parti socialiste SFIO. Après la seconde guerre mondiale, où il participe à la Campagne d'Orient, il est élu maire de Lunel-Viel en 1947 et le demeurera jusqu'en 1977. De 1945 à 1973, il est également conseiller général du canton de Lunel.

Léon Jean se présente aux élections législatives du 17 juin 1951, dans son département d'origine. Sept listes s'y disputent les six sièges de la circonscription. Léon Jean figure en troisième position sur la liste SFIO conduite par Jules Moch, député sortant, ministre de la défense nationale. La liste SFIO a conclu un apparentement avec celles des Radicaux-socialistes, des Indépendants-paysans et du MRP. Sur 211485 suffrages exprimés, les listes apparentées en obtiennent 109 217. En conséquence, elles se partagent la totalité des sièges. La liste SFIO, qui arrive en tête des listes apparentées avec 39 028 voix, a trois élus dont Léon Jean. Les trois autres sièges sont répartis entre les Indépendants-paysans (25 827 voix), les Radicaux-socialistes (23 596 voix) et le MRP (20 766 voix) dont la tête de liste est Paul Coste-Floret.

Léon Jean est nommé membre de la Commission des boissons dès son entrée en fonctions. Il est désigné comme secrétaire de cette Commission en janvier 1953. La même année, il devient membre de la Commission des pensions. Il est également élu juge suppléant de la Haute cour de justice le 28 août 1951. Léon Jean se préoccupe activement des problèmes viticoles. A plusieurs reprises, il dépose des propositions de résolution tendant à inviter le gouvernement à venir en aide aux viticulteurs victimes d'intempéries ou de l'état de faillite de leurs acheteurs. Il est également l'auteur d'un rapport au nom de la Commission des boissons sur une proposition de loi tendant à créer un Comité interprofessionnel des vins des Côtes de Provence (9 novembre 1955).

Le 7 octobre 1952, il dépose une demande d'interpellation sur le report de la campagne viticole et, le 8 octobre 1953, sur les mesures envisagées pour assurer un juste prix du vin à la production. Il prend d'ailleurs part régulièrement à la discussion des interpellations sur la politique agricole du gouvernement et aux débats budgétaires intéressant les questions viticoles.

Léon Jean intervient également dans le domaine des pensions. Il dépose notamment, le 27 mars 1952, un rapport sur la proposition de loi de Maurice Deixonne tendant à faire prendre en compte pour la retraite les services rendus par les agents de l'Etat atteints par la limite d'âge entre le 1er septembre 1939 et le 13 mars 1942, maintenus en fonctions pendant la durée des hostilités par application du décret du 1er septembre 1939. Le 16 février 1954, il est également l'auteur d'un rapport sur la proposition de loi de M. Paul Coste-Floret tendant à modifier la loi du 20 septembre 1948 portant réforme du régime des pensions civiles et militaires.

Il vote, le 21 septembre 1951, contre la « loi Barangé » d'aide à l'enseignement primaire. Il s'oppose à la politique indochinoise du gouvernement Laniel et vote pour les accords de Genève mettant fin aux hostilités en Indochine (23 juillet 1954). Il se prononce en faveur de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (13 décembre 1951). Il s'oppose à la Communauté européenne de défense (30 août 1954), mais approuve les accords de Londres mettant fin à l'occupation de l'Allemagne (12 octobre 1954) et les accords de Paris permettant l'entrée de la République fédérale dans l'OTAN (29 décembre 1954).

Il vote, le 4 février 1955, pour le gouvernement Mendès France, lors du scrutin qui entraînera la chute de celui-ci et refuse la confiance au gouvernement Edgar Faure (23 février 1955). Il rejette, le 31 mars 1955, le projet de loi relatif à l'état d'urgence en Algérie et se prononce, à nouveau le 29 novembre 1955 contre le gouvernement Edgar Faure, renversé à l'occasion de ce scrutin.

Non réélu aux élections législatives de 1956 et 1958, Léon Jean se consacre à ses mandats locaux. Il exerce aussi des responsabilités dans le domaine de la sécurité sociale et de la mutualité en tant que vice-président de la caisse de sécurité sociale de Montpellier, président de la société mutualiste locale, président de l'Union mutualiste cantonale et secrétaire de la fédération mutualiste départementale.

Léon Jean est décédé le 12 décembre 1986 à Montpellier.

Il était officier de la Légion d'honneur, du Mérite social et du Mérite agricole.