Jean Joxé

1824 - 1916

Informations générales
  • Né le 30 avril 1824 à Saury-sur-le-nied (Moselle - France)
  • Décédé le 23 décembre 1916 à Angers (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 30 avril 1824 à Sanry-sur-le-Nied (Moselle), mort le 23 décembre 1916 à Angers (Maine-et-Loire).

Député du Maine-et-Loire de 1898 à 1902.

Originaire d'une famille ayant exercé des fonctions postales au XVIIIe siècle, Jean Joxé est entré le 3 mai 1844 dans l'administration des postes, en qualité de surnuméraire, à Chaumont-en-Bassigny (Haute-Marne). Il fut successivement employé, puis directeur départemental en maints départements jusqu'en 1884 où il fut admis à la retraite.

Ne pouvant rentrer dans son pays natal par suite de l'annexion à l'Allemagne, il se fixe à Angers où il est élu conseiller municipal. Adjoint au maire de 1888 à 1896, il est maire de la ville de 1896 à 1900 et de 1904 à 1908, date à laquelle il fut remplacé par le docteur Monprofit, professeur à l'Ecole de médecine.

Candidat à trois reprises au Sénat: en 1895 contre le comte de Blois, en 1896 contre le comte de Maillé et en 1897 contre Bodinier, il ne recueille chaque fois qu'un tiers des voix.

Il se présente aux élections législatives des 8 et 22 mai 1898 dans la 1re circonscription d'Angers. Au premier tour il arrive avec 4.105 voix sur 20.611 votants, en troisième position devant trois candidats totalisant 7.452 voix, mais derrière Bossebœuf, 5.149 voix et Le Gay, 4.231 voix. Il est élu au deuxième tour avec 11.429 voix contre 8.216 à Bossebœuf.

Son programme est la recherche obstinée du progrès par l'allégement des charges qui pèsent sur les travailleurs, l'encouragement des associations ouvrières et de la mutualité, l'allégement des charges militaires dans une mesure compatible avec la sécurité du pays, la protection de l'agriculture, le développement du commerce et de l'industrie leur permettant de lutter avantageusement contre la concurrence.

A la Chambre, adhérent au groupe progressiste, il fit partie de très nombreux bureaux, élu président d'un grand nombre d'entre eux, fit également partie d'une commission des pétitions et d'une commission d'initiative parlementaire dont il assura les présidences.

A part un bref rapport tendant à la validation d'élections à Constantine (1re circonscription) et Oran (1re circonscription), il ne déposa aucun texte pendant la législature et n'intervint jamais à la tribune.

Sollicitant le renouvellement de son mandat le 27 avril 1902, il est largement battu, ne recueillant que 743 voix sur 24.577 votants et arrivant derrière six candidats. Dès lors il se retire de la compétition et ne sollicite plus le suffrage des électeurs, sauf sur le plan local.

Il mourut le 23 décembre 1916 à Angers, à l'âge de 92 ans.