Charles Michels

1903 - 1941

Mort pour la France

Informations générales
  • Né le 6 mars 1903 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 22 octobre 1941 à Châteaubriant (Loire-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 21 janvier 1940 *
Département
Seine
Groupe
Communiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 6 mars 1903 à Paris (13e).

Député de la Seine de 1936 à 1940.

Issu d'une modeste famille de travailleurs, dès sa onzième année il est ouvrier dans la chaussure. Puis, père de famille, prenant sur ses loisirs pour développer ses connaissances, il acquit la confiance de ses camarades qui le chargèrent de grandes responsabilités syndicales. Il adhère au parti communiste en 1926 et devient secrétaire général de la fédération ouvrière des cuirs et peaux dès 1929.

Le parti communiste le présenta aux élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936 dans la 3e circonscription du XVe arrondissement de Paris. Au premier tour, sur 13.095 inscrits et 11.816 votants, il obtint 3.258 voix contre Boucheron, député sortant de la gauche radicale présenté sous l'étiquette concentration républicaine, 2.883 voix, Marceau Pivert S.F.I.O., 2.353, Duteil, unité ouvrière, 1.059 voix, Lafay, concentration républicaine, 788 voix. Au second tour, Charles Michels rassembla les voix du front populaire avec 6.614 suffrages contre Boucheron 3.924 et Lafay 732.

A là Chambre, Michels appartint aux commissions de l'Algérie, colonies et pays de protectorat ainsi qu'à la commission de l'hygiène.

Ses propositions sur le certificat de travail des ouvriers à domicile, les allocations familiales et les congés payés de ces mêmes travailleurs, ainsi que sur le commerce et l'industrie de la chaussure témoignent de la constance de ses soucis syndicaux et professionnels. Par ses interventions, il démontra sa capacité d'adaptation aux problèmes politiques plus vastes : budget de l'Imprimerie nationale, amnistie des indigènes, personnel domestique, Tunisie, chômage, sociétés sportives en déplacement, ouvriers âgés.

La vigueur de son action parlementaire lui valut le 9 janvier 1940 la peine de la censure avec exclusion temporaire, bientôt suivie de la déchéance de son mandat de député, le 20 février suivant, avec celle de presque fous les députés communistes.




Né le 6 mars 1903 à Paris
Décédé le 22 octobre 1941 à Chateaubriant (Loire-Inférieure)

Député de la Seine de 1936 à 1940

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2458)

Arrêté le 6 octobre 1940 par la police du gouvernement de Vichy, Charles Michels est désigné comme otage. Livré aux Allemands, il sera fusillé à Chateaubriant le 22 octobre 1941. Ses obsèques, ainsi que celles des autres élus communistes de Paris tués par l'occupant, eurent lieu le 1er novembre 1945, au cimetière du Père Lachaise.