Gabriel Lacoste de Belcastel

1821 - 1890

Informations générales
  • Né le 26 octobre 1821 à Toulouse (Haute-Garonne - France)
  • Décédé le 20 janvier 1890 à Colomiers-lasplasnes (Haute-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Haute-Garonne
Groupe
Extrême-droite

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 30 janvier 1876 au 4 janvier 1879

Biographies

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871 et sénateur de 1876 à 1879, né à Toulouse (Haute-Garonne), le 26 octobre 1821, il fut élevé à l'institution des jésuites de Vaugirard, et, reçu avocat en 1821, retourna dans son département où il s'occupa de littérature et d'agriculture. Un Discours sur le progrès lui valut, en 1850, une églantine d'or aux Jeux Floraux et son élection comme membre titulaire de cette Académie en 1853.

Des raisons de famille lui firent passer quelques années dans le midi de l'Europe et aux îles Canaries; de retour en France, il reprit ses études agronomiques, et, après une série d'articles sur les Céréales, entra à la Société d'agriculture de la Haute-Garonne (1867). Dans une brochure sur la question romaine, qui fut peu lue, il se montra (1869) ultramontain intransigeant.

Elu, le 8 février 1871, représentant de la Haute-Garonne à l'Assemblée nationale, le 10e et dernier de la liste, par 63,123 voix sur 122,845 votants et 145,055 inscrits, il fut le seul à Bordeaux qui vota contre le décret nommant Thiers chef du pouvoir exécutif de la République française (17 février) « ne voulant pas, même pour un jour, a-t-il dit dans une lettre à l'Univers, de l'étiquette républicaine. »

Il combattit le retour de l'Assemblée à Paris, demanda des concessions de terrains en Algérie pour les Alsaciens-Lorrains (juin 1871), et se prononça pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour la pétition des évêques (la parole lui fut retirée par un vote de la majorité); en septembre, il envoya au pape, avec 45 de ses collègues, une adresse contre « les usurpations sacrilèges de l'Italie », affirmant en outre une adhésion absolue aux doctrines du Syllabus. Il se prononça contre le retour de l'Assemblée à Paris (3 février 1872), combattit dans une lettre (12 février) toute tentative de fusion avec les orléanistes, vota contre le service de trois ans et demanda le maintien du remplacement militaire (juin), contribua au renversement de Thiers (mai 73), réclama du ministère de Broglie le renvoi de M. de Guerle, préfet de la Haute-Garonne, parce qu'il était protestant, fut un des principaux promoteurs du pèlerinage de Paray-le-Monial (Juin) et de la construction de l'église du Sacré-coeur, à Montmartre, s'abstint sur la prorogation des pouvoirs du maréchal de Mac-Mahon (19 novembre) et vota contre le ministère de Broglie (16 mai 74), contre l'amendement Wallon (30 janvier 1875), et contre l'ensemble des lois constitutionnelles (25 février), en conjurant l'Assemblée « de ne pas consommer l'infidélité au mandat qu'elle avait reçu de la Providence et de la patrie. »

Le 30 janvier 1876, il fut élu sénateur de la Haute-Garonne, au 3e tour de scrutin, par 368 voix sur 674 votants, après avoir refusé de profiter de la coalition d'une partie de l'extrême droite et des gauches pour la nomination des sénateurs inamovibles. Comme à la Chambre, il siégea à l'extrême droite, s'éleva (mars 1876) au nom du parti catholique, contre les modifications apportées à la loi réglant l'obtention des diplômes dans les Facultés libres, et protesta contre le recensement des congrégations religieuses (décembre). Il échoua au renouvellement triennal du 5 janvier 1879, avec 287 voix sur 672 électeurs.

M. de Belcastel a publié une Etude sur les îles Canaries (1862), la Citadelle de la liberté ou la question romaine au point de vue de la liberté du monde (1867), Ce que garde le Vatican (1871), brochure qui lui valut une lettre approbative de Pie IX, et a collaboré à l'Univers et à plusieurs journaux de province. Il est chevalier de l'ordre de Pie IX.


Né le 26 octobre 1821 à Toulouse (Haute-Garonne), mort le 20 janvier 1890 à Colomiers-Lasplasnes (Haute-Garonne),

Représentant de la Haute-Garonne à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876. Sénateur de la Haute-Garonne de 1876 à 1879. (Voir première partie de la biographie-dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des: Parlementaires, t. 1, p. 240.)

Après son échec au Sénat, il entreprit d'aller porter la parole dans les assemblées générales des comités catholiques, et dans les congrès eucharistiques. Il organisa même des pèlerinages en terre sainte ! Puis le vieux lutteur se résigna au silence.

Il mourut dans la propriété de Colomiers-Lasplasnes qu'il tenait de sa femme, née de Lasplasnes.