Léon Perrier

1873 - 1948

Informations générales
  • Né le 1er février 1873 à Tournon (Ardèche - France)
  • Décédé le 24 décembre 1948 à Avignon (Vaucluse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Isère
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Isère
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 11 janvier 1920 au 31 décembre 1941

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 1er février 1873 à Tournon (Ardèche).

Député de l'Isère de 1910 à 1919.
Sénateur de l'Isère de 1920 à 1941.
Ministre des Colonies du 29 octobre 1925 au 19 juillet 1926 et du 23 juillet 1926 au 11 novembre 1928.

Issu d'une famille de commerçants et d'agriculteurs de l'Ardèche, Léon Perrier fit de brillantes études scientifiques. Lauréat du concours général, on le retrouve étudiant à la Faculté de Grenoble, puis chef de laboratoire de zoologie et de biologie de cette université de 1894 à 1910 et sous-directeur du laboratoire maritime de l'université de Montpellier. Il publie des études sur la parasitologie, l'ichtyologie et la pisciculture et collabore à diverses publications agricoles. Il est en outre président de la société d'élevage du syndicat général agricole et de la caisse de crédit agricole.

En 1907, Léon Perrier entre au Conseil général de l'Isère dont il deviendra bientôt président. Le 8 mai 1910, au second tour de scrutin et par 7.616 voix sur 14.417 votants, il est élu député de la 3e circonscription de Grenoble. Il le restera jusqu'en 1919. Démocrate socialiste, il s'inscrit au groupe du parti républicain radical et radical-socialiste.

Président de la commission des mines, vice-président de la commission de l'agriculture et de la commission de la métallurgie, membre du comité consultatif des mines, du comité des travaux publics et du comité scientifique des pêches maritimes, il déploie dans l'exercice de son mandat parlementaire une activité intense. Au cours de la législature de 1914-1919, il ne présente pas moins de 32 rapports ou propositions de loi sur les sujets les plus divers.

Au Sénat, où il entre pour la première fois en 1920 - il sera constamment réélu jusqu'à la guerre de 1939 - Léon Perrier appartient aux commissions des mines, des finances, de l'enseignement. Il est également membre du comité consultatif des forces hydrauliques et du conseil d'administration de la caisse des recherches scientifiques, spécialisé notamment dans la création des réseaux de distribution d'énergie électrique à haute tension, sur les travaux de l'office des mines domaniales de la Sarre, l'office industriel de l'azote, l'office des mines de potasse. Président de la commission interparlementaire pour l'aménagement du Rhône, il met en œuvre à ce titre l'aménagement de notre fleuve méridional.

Le 29 octobre 1925, Léon Perrier devient ministre des Colonies dans le 3e cabinet Painlevé. Il conserve ce poste dans les deux cabinets Briand qui se succèdent du 28 novembre 1925 au 23 juin 1926 et dans le ministère Poincaré du 23 juillet 1926 au 11 novembre 1928.

Avec son siège de sénateur, Léon Perrier retrouve sa place à la commission des travaux publics, pour laquelle il rapporte notamment un projet d'aménagement des plaines de l'Isère, du Drac et de la Romanche, mais son expérience ministérielle lui vaut également de rapporter le budget des Colonies ainsi que divers projets de loi fixant les relations financières de la France avec ses colonies.

En 1932, avec plusieurs collègues, il dépose une proposition de loi déclarant qu'Aristide Briand, ancien président du Conseil, a bien mérité de la Patrie.

De 1933 à 1939, il est vice-président de la commission des finances et, à ce titre, prend une part active aux discussions budgétaires annuelles. Il continue également de s'intéresser aux sujets les plus divers. En 1938, il dépose une proposition de loi sur la délimitation de la noix de Grenoble et, en 1939, une autre proposition instituant des taxes spéciales pour les stations climatiques et touristiques.

Le 10 juillet 1940, Léon Perrier s'abstient volontairement dans le scrutin sur la loi constitutionnelle.