Julien, Santiago Tardieu

1896 - 1980

Informations générales
  • Né le 16 janvier 1896 à Santiago-del-estero (Argentine)
  • Décédé le 23 février 1980 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 27 janvier 1957 au 8 décembre 1958
Département
Seine
Groupe
Indépendants et paysans d'action sociale
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 30 novembre 1958 au 9 octobre 1962
Département
Seine
Groupe
Indépendants et paysans d'action sociale

Biographies

TARDIEU (Julien, Santiago) Né le 16 janvier 1896 à Santiago-del-Estero (Argentine) Décédé le 23 janvier 1980 à Paris XVIIème Député de la Seine de 1957 à 1958 Né en Argentine de parents d’origine cévenole, Julien Tardieu fit ses études secondaires au collège de Millau, dans l’Aveyron, puis commença des études de droit à Montpellier. Capacitaire en droit, il s’engagea comme volontaire pendant la Grande Guerre au cours de laquelle il fut grièvement blessé – à ce titre, il reçut par la suite une pension militaire d’invalidité – et fait prisonnier. Le conflit terminé, il commença à travailler en tant que clerc d’avoué, à Sète, puis devint liquidateur judiciaire. Il épousa Jeanne Austry. Divorcé, il épousa en 1934 Madeleine Ravet en secondes noces. Il n’eut pas d’enfant. Dès le début des années vingt, Julien Tardieu s’était engagé activement dans l’organisation de jeunesse de l’Alliance républicaine démocratique, l’Union des jeunesses républicaines démocratiques. Lancées en décembre 1920 pour favoriser un renouvellement des cadres de l’ARD, le mouvement fut réorganisé en 1934 et rebaptisé Jeunesse républicaine française. En 1928, il entra à la direction nationale de l’organisation. Depuis 1924, année qui vit la victoire électorale du Cartel des gauches, il était devenu collaborateur de la Maison de la Bonne Presse où il travailla jusqu’en 1932, avant de devenir publiciste indépendant. Les cadres de la JRF fournirent plusieurs candidats à l’Alliance lors des élections législatives du printemps 1936. Parmi eux, Julien Tardieu, candidat – non élu – dans la circonscription de Millau. Après la conférence de Munich (septembre 1938), qui accrut les clivages au sein de l’ARD, Julien Tardieu fit partie des nouveaux promus dans les instances dirigeantes de l’Alliance. Il entra au comité directeur où il soutint la tendance du président en exercice depuis 1933, Pierre-Etienne Flandin, contre celle de Paul Reynaud. Organisateur et chef administratif du maquis des Cévennes pendant la deuxième guerre mondiale, il fut nommé en 1945 par Charles de Gaulle directeur régional du ministère de l’information à Montpellier, poste qu’il occupa jusqu’en 1947. Il adhéra dès le printemps 1947 au Rassemblement du peuple français. Candidat gaulliste à Paris aux élections municipales d’octobre 1947, il fut élu conseiller municipal dans le secteur des XIIIème et XIVème arrondissements. Jusqu’en 1953, il fut le rapporteur général du Compte de la Ville de Paris. L’accession d’Antoine Pinay à la présidence du conseil, le 6 mars 1952, provoqua une crise profonde au sein du R.P.F. parisien. Une bonne partie des cadres et des militants refusèrent de suivre Charles de Gaulle dans sa stratégie d’opposition systématique au régime. La dissidence s’organisa officiellement en octobre 1952 dans le Centre des indépendants et républicains nationaux de Paris et de la Seine, sous la direction du député Edouard Frédéric-Dupont (président) et de Maurice Dardelle (secrétaire général). Julien Tardieu, vice-président du conseil général de la Seine de 1952 à 1953, s’associa sur-le-champ à la nouvelle formation. Il fut élu vice-président du groupe des conseillers municipaux indépendants d’action sociale. Le CIRN fut le grand vainqueur des élections municipales du printemps 1953 tandis que Pierre de Gaulle, président sortant du conseil municipal, renonçait à se représenter. Organisation politique désormais la plus puissante de la capitale face au PCF, le CIRN s’intégra en 1954 au Centre national des indépendants et paysans de Roger Duchet, et fut vite une sorte de fédération départementale modèle du parti. Si les élections législatives anticipées du 2 janvier 1956, du fait de la concurrence imprévue des poujadistes, ne lui donnèrent qu’un demi-succès, l’élection législative partielle des 13 et 27 janvier 1957 dans le 1er secteur de la Seine – provoquée par le décès du député radical Vincent de Moro-Giafferi – représenta au contraire un vrai triomphe pour le Centre. 25 candidats se déclarèrent successivement ; 17 restèrent finalement en lice pour le 1er tour. Julien Tardieu, rapporteur général du budget de la Ville de Paris depuis 1953, bien implanté localement après dix années d’exercice de son mandat de conseiller municipal, creusa l’écart avec ses adversaires. Au soir du 13 janvier, les résultats étaient les suivants : PCF, 62 788 voix ; PCI. (trotskiste), 1 769 voix ; Nouvelle gauche (Claude Bourdet), 12 633 voix ; SFIO, 29 977 voix ; divers gauche (3 candidats), 6 525 voix ; radicaux mendésistes, 20 123 voix ; Centre républicain (dissidence radicale de droite menée dans la Seine par Bernard Lafay, qui accorda son investiture au docteur André Soubiran), 42 492 voix ; MRP, 15 369 voix ; divers droite (9 candidats), 12 579 voix. Julien Tardieu, quant à lui, recueillit 101 203 suffrages. Le candidat modéré avait bénéficié de l’investiture nationale du CNIP et du soutien local très efficace de son organisation parisienne, le CIRN. Il avait capté la majorité des voix poujadistes de 1956, grâce notamment au soutien de Jean-Marie Le Pen, élu député poujadiste dans ce secteur l’année précédente mais en rupture avec Pierre Poujade depuis l’automne 1956 à cause de sa stérile tactique d’obstruction au Palais-Bourbon. Le second tour dépassa le strict cadre parisien pour revêtir une importance nationale parce que Pierre Poujade décida de se présenter personnellement, alors qu’il n’avait été candidat ni le 2 janvier 1956, ni le 13 janvier 1957. De nombreux candidats se retirèrent, souvent sans donner publiquement une consigne de vote. Le 27 janvier, six candidats s’affrontèrent : Lucien Monjauvis (PCF), 72 374 voix ; Mireille Osmin (SFIO), 44 116 voix ; Pierre Poujade, 19 906 voix ; deux candidats divers droite (2 006 et 2 019 voix) ; Julien Tardieu, 170 954 voix. Malgré un taux d’abstention supérieur à 40 %, la victoire du candidat du CNIP n’en était pas moins impressionnante et prit immédiatement une signification nationale. Le scrutin, en montrant le délitement des deux forces qui avaient un an plus tôt créé la surprise (le radicalisme mendésiste et le poujadisme), relança les espoirs, déçus le 2 janvier 1956, du parti modéré pour les prochaines consultations électorales et, après d’autres succès dans des élections partielles, le poussa à déclencher la crise gouvernementale d’avril 1958. A l’Assemblée nationale, Julien Tardieu s’inscrivit au groupe des indépendants et paysans d’action sociale, présidé par Antoine Pinay. Elu à la commission de l’intérieur, il déposa le 26 décembre 1957 une proposition de loi (n° 6277) tendant à réformer le budget de l’Etat et il prit part, le 19 mars 1958, à la discussion d’un projet de loi relatif aux ressources des collectivités locales. Son élection remarquée lui avait donné une place encore accrue au sein du CIRN. A l’échelle nationale, il fut fidèle à la ligne politique de la direction du CNIP. Il vota le projet de loi-cadre sur l’Algérie soutenu par Maurice Bourgès-Maunoury, le 30 septembre 1957 ; en mai 1958, il s’opposa systématiquement au gouvernement de Pierre Pflimlin et œuvra, à l’image de Roger Duchet, Antoine Pinay et René Coty, au retour de Charles de Gaulle au pouvoir. Sa carrière parlementaire se poursuivit sous la Vème République puisqu’il fut élu en novembre 1958 député de la 15ème circonscription de la Seine (XIVème arrondissement). Il fut président du conseil municipal de Paris de juin 1960 à juin 1961 et entra au comité directeur du CNIP en 1961. Julien Tardieu avait été élu, en février 1954, administrateur de la Caisse nationale de l’assurance vieillesse. Il était titulaire de nombreuses décorations : Légion d’honneur, Croix de guerre avec palme, Croix du combattant de 1914-1918, Médaille commémorative 1914-1918, Croix du combattant volontaire 1939-1945 et Médaille Interalliée. Il était aussi officier de l’instruction publique, lauréat de la Société nationale d’encouragement au Bien et lauréat des Œuvres sociales.

TARDIEU (Julien, Santiago)
Né le 19 janvier 1896 à Santiago-del-Estero (Argentine)
Décédé le 23 février 1980 à Paris

Député de la Seine de 1957 à 1962

(Voir le pour la première partie de la biographie le Dictionnaire des parlementaires français (1940-1958), tome 6)

L’élection de Julien Tardieu avait été interprétée, en janvier 1957, comme un désaveu de la politique conduite par le gouvernement de Guy Mollet. Un peu moins de deux ans plus tard, le député CNIP se présente aux législatives de novembre 1958 dans la quinzième circonscription de la Seine, qui couvre la quasi-totalité du 14ème arrondissement de Paris. Il reçoit l’investiture du Centre national des indépendants (CNI), de la Démocratie chrétienne de France, que dirige Georges Bidault, et du Centre républicain d’André Morice. Dans sa profession de foi électorale, Julien Tardieu se félicite qu’ « une fois de plus, le pays angoissé ait trouvé, au bord du gouffre, un grand Français pour le sauver ». Il y réaffirme sa « foi en l’Algérie française » et en « l’intégration, suivant la politique définie par de Gaulle à Constantine ». S’agissant des anciennes colonies d’Afrique noire, le député sortant prône une « Communauté française associant démocratiquement les territoires d’outre-mer dans une « plus grande France » ». Ce bon connaisseur du statut de Paris en propose une réforme qui reconnaisse à la capitale « le droit prévu par la Constitution d’être administrée par ses élus, comme toutes les villes de France ». La division des gaullistes entre Jacques Mercier, soutenu par le Centre de la réforme républicaine et l’UNR Georges Bannvarth, permet à Julien Tardieu d’arriver en tête du premier tour avec 13868 voix (29,3%). Une semaine plus tard, le soutien de 41,4% des électeurs lui vaut d’être réélu dans le cadre d’une quadrangulaire atypique. Outre le sénateur communiste Robert Francotte, les deux candidats gaullistes dans cette circonscription ont en effet décidé de se maintenir le 30 novembre 1958.
Julien Tardieu s’inscrit au groupe des Indépendants et paysans d’action sociale (IPAS) à l’Assemblée nationale. Rapporteur général du budget de la ville de Paris jusqu’en 1959, il fait figure d’expert des questions budgétaires et rejoint la Commission des finances, de l’économie générale et du plan du Palais-Bourbon. Il siège en outre à la Commission supérieure de la défense passive à partir de juillet 1959.
Le député de la Seine réaffirme avec solennité son attachement à la cause de l’Algérie française en intervenant dans l’hémicycle le 9 juin 1959. L’examen de mesures budgétaires à destination de ce territoire -en application du plan de Constantine- lui en fournit l’occasion. Julien Tardieu attribue à la « faiblesse » de la IVème République les troubles qu’a connus l’Algérie depuis la Toussaint 1954. Il brosse le tableau d’une « France bafouée, ridiculisée, abandonnée de ses alliés, traînée honteusement au banc du tribunal des nations » avant le « sursaut national » dont « Alger donna le signal » le 13 mai 1958. Convaincu que « l’on ne saurait séparer le sort de la France de celui de l’Algérie », il rend hommage à ceux des combattants de la France Libre qui étaient originaires d’Afrique du Nord. Leur sacrifice lie, selon lui, le destin de l’Algérie à la France. Il reconnaît certes que « la personnalité algérienne existe », mais « comme aussi bien la personnalité des Bretons, des Normands, des Auvergnats et de tant d’autres qui ont fait la France ». Il juge que le plan de Constantine offre une occasion de déployer des « efforts qui n’ont pas été faits dans le passé » et plaide pour une « intégration » hardie des départements algériens. Faute de manifester cette volonté d’ « intégration », la France abandonnerait pour lui l’Algérie à « une poignée d’aventuriers » soumis à la « férule du Caire ». Julien Tardieu refuse la perspective d’une Algérie indirectement placée « sous le joug de Moscou avec, pour résultat, cette liberté casquée dont jouissent (…) les hommes de l’Europe centrale, les Hongrois ou encore les Tibétains de l’ancienne Asie ». Le député parisien répète alors que « l’Algérie est et restera la France ». Ces propos semblent déjà en léger décalage avec les intentions de l’exécutif. Si le général de Gaulle ne devait parler d’autodétermination pour l’Algérie qu’en septembre 1959, l’ « union sacrée » s’est en effet rompue qui, communistes exceptés, avait salué les propos du ministre de l’Intérieur François Mitterrand le 12 novembre 1954. Moins de cinq ans plus tard, le 9 juin 1959, seuls quelques applaudissements à droite, sur plusieurs bancs du centre et de gauche saluent l’affirmation de Julien Tardieu. A cette date pourtant, la rupture n’est pas encore intervenue entre les Indépendants attachés à l’Algérie française et de Gaulle qui fait surtout preuve de pragmatisme.
Julien Tardieu prend la parole à trois autres reprises sous la 1ère législature, en qualité de rapporteur des crédits de la justice pour 1960, 1961 et 1962. Les ordonnances et décrets du 22 décembre 1958 définissent les contours d’une réforme judiciaire de grande ampleur, dont le député de la Seine s’attache en particulier à étudier les implications financières. Il observe ainsi que « l’application du nouveau statut des magistrats (…) se traduit par une augmentation du traitement moyen de chaque catégorie, donc par une augmentation de la dotation affectée au traitement des magistrats » (16 novembre 1959). Lors de la même séance, il note que « l’application des principes de la réforme a nécessité le recrutement d’un personnel éducateur spécialisé dans l’observation et la rééducation des détenus, en même temps qu’il était plus largement fait appel au concours de spécialistes, tels que les psychiatres, les psychologues et les psychotechniciens ». Julien Tardieu ne commente pas ces décisions, mais insiste sur la nécessité de poursuivre l’effort budgétaire en faveur de « l’éducation surveillée ». Il prévoit que « l’action protectrice des juges des enfants pourrait s’étendre chaque année à 1,5% de la population juvénile » à l’avenir. Le 28 octobre 1960, le député du 14ème arrondissement de Paris présente à ses collègues un rapport qui insiste sur « l’accroissement des effectifs » dans les prisons : le nombre de détenus est passé de 19398 en 1956 à 28524 au 1er septembre 1960. Julien Tardieu remarque que « le nombre des détenus nord-africains incarcérés pour des délits se rapportant aux événements d’Algérie pose de graves problèmes de locaux ». Il conviendrait selon lui d’éviter toute concentration excessive de cette catégorie de prisonniers dans un centre pénitentiaire, comme leur « contact avec d’autres catégories de détenus » dangereux. La dernière intervention de Julien Tardieu au Palais-Bourbon a lieu le 12 novembre 1961. Il s’autorise alors plus de remarques directement politiques que lors de l’examen des budgets pour 1960 et 1961. Il salue par exemple la création « à la prison de la Santé, d’une deuxième division politique qui permettra d’éviter la promiscuité de ces détenus avec les détenus de droit commun ». Par « détenus politiques », Julien Tardieu entend désigner ces partisans de l’OAS ou plus largement de l’Algérie française que leurs activités subversives ont conduit dans les prisons françaises. Le rapporteur des crédits de la justice regrette enfin que « ni les effectifs du personnel, ni la nature et l’état des bâtiments ne permettent d’assurer (…) un fonctionnement satisfaisant des établissements pénitentiaires » pour 1962.
Le député de la Seine suit le parcours de nombreux élus du CNI au début de la Ve République. Il appartient à la majorité au moins jusqu’en septembre 1959, approuvant le programme de Michel Debré (16 janvier 1959) comme le règlement définitif de l’Assemblée national (3 juin 1959). Après que le général de Gaulle a parlé d’ « autodétermination » pour l’Algérie, Julien Tardieu se désolidarise de la politique conduite par l’exécutif. Il s’abstient volontairement sur la déclaration de politique générale du Premier ministre le 13 octobre 1959. S’il soutient la loi Debré sur le financement de l’enseignement privé (23 décembre 1959), il refuse en revanche d’accorder les pouvoirs spéciaux au gouvernement pour rétablir l’ordre en Algérie après la Semaine des barricades (2 février 1960). Il s’abstient à nouveau lors de la présentation du programme du gouvernement Pompidou (27 avril 1962) et ne consent pas à la levée de l’immunité parlementaire de Georges Bidault (5 juillet 1962). Le 4 octobre 1962, il vote la motion de censure qui renverse le gouvernement Pompidou.
Président du conseil municipal de Paris de 1960 à 1961, Julien Tardieu semble solidement implanté à la veille des élections législatives de novembre 1962. Son opposition au pouvoir gaulliste le prive cependant du soutien de ces électeurs modérés qui souhaitent refermer les plaies de la décolonisation. Investi par le CNI, il n’obtient au premier tour que 19,4% des suffrages exprimés, contre plus du double (40,3%) pour le candidat UNR Michel de Grailly. Le 25 novembre 1962, ce dernier est élu député grâce au soutien de 52,3% des électeurs de la 15ème circonscription de la Seine. Julien Tardieu obtient moins de voix à cette occasion (20,4%) que le communiste Albert Boisseau (27,3%).
L’ancien député perd son mandat de conseiller municipal de Paris lors des élections de 1965. Il emmène une liste centriste dans le 14ème arrondissement mais est sévèrement défait à cette occasion. Julien Tardieu se lance dans un ultime combat électoral aux législatives de mars 1973, comme suppléant du candidat centriste Alain Lombard dans la 15ème circonscription de Paris. Plusieurs personnalités importantes ou en devenir se portent également candidates, qu’il s’agisse d’Eugène Claudius-Petit, député sortant de la Loire et ancien ministre, du PSU Robert Chapuis ou de Jean-Marie Le Pen pour le Front national. Alain Lombard et Julien Tardieu réalisent un résultat honorable au premier tour (12,7% des suffrages exprimés) mais ne peuvent se maintenir pour le vote décisif.
Julien Tardieu s’éteint le 23 février 1980 à Paris. Son épouse le suit dans la mort dès le lendemain. L’ancien parlementaire était chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre 1914-1918 ainsi que de la croix des combattants volontaires de la Résistance.