Louis Bretin dit Théo-Bretin

1879 - 1956

Informations générales
  • Né le 11 janvier 1879 à Saint-gengoux-le-national (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 12 juillet 1956 à Chagny (Saône-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Parti socialiste

Biographies

Né le 11 janvier 1879, à Saint-Gengoux-le-National (Saône-et-Loire), mort le 12 juillet 1956 à Chagny (Saône-et-Loire). Député de Saône-et-Loire de 1914 à 1919 et de 1924 à 1928.

Elève de l'Ecole normale primaire de Mâcon, Théo-Bretin en sort instituteur. Affilié très jeune au parti socialiste S.F.I.O., il fonde, vers 1899, le groupe socialiste du centre minier d'Epinac. Conseiller municipal, puis maire de Chagny, il se présente aux élections générales législatives des 26 avril et 10 mai 1914, dans la deuxième circonscription de Chalon-sur-Saône, et est élu au deuxième tour de scrutin, par 7.564 voix contre 5.912 à M. Robin-Perrier. Il s'était déclaré partisan du relèvement national par une réforme profonde du système fiscal, par la réforme de l'enseignement et par la constitution des Etats-Unis d'Europe.

Il s'inscrit au groupe socialiste, et entre à la Commission de l'enseignement et des Beaux-arts, à celle de la législation fiscale, à celle de la marine marchande, à celle de la réorganisation économique et à celle de l'armée.

Mais la première guerre mondiale éclate, et il est mobilisé comme soldat au 59e régiment d'infanterie territoriale, puis promu sous-lieutenant et muté au 65e territorial le 6 mars 1915. Il regagne un peu plus tard le Palais-Bourbon où il fait preuve d'une intense activité. Il participe à de nombreux débats parmi lesquels on peut citer ceux concernant : la réglementation et l'ouverture de nouveaux débits de boissons, la gratuité des envois postaux aux militaires mobilisés (1915) ; la crise des frets, la taxation des denrées et substances propres à l'alimentation, au chauffage et à l'éclairage, la prime au quintal de blé récolté en 1917, la visite des exemptés et réformés (1916); le régime des productions de guerre, la taxation du blé, l'imposition de la saccharine et des autres substances édulcorantes artificielles (en qualité de rapporteur), le ravitaillement, les pupilles de la Nation, la répression de l'ivresse publique (1917); la législation des pensions des armées de terre et de mer, le relèvement des tarifs de chemins de fer d'intérêt général, le monopole de l'alcool (1918) ; la réforme de la loi électorale, la journée de huit heures, la création et l'organisation des chambres d'agriculture, le traité de paix conclu à Versailles le 28 juin 1919 (1919), et il interpelle entre temps le Gouvernement sur la réquisitons des vins (1916).

Aux élections générales du 16 novembre 1919 qui ont lieu au scrutin de liste, il prend la deuxième place de la liste socialiste qui est battue par la liste de concentration républicaine. Il n'obtient personnellement que 36.515 voix sur 120.825 votants. Mais à celles du 11 mai 1924, la liste socialiste où il occupe la troisième place enlève cinq sièges. Il entre à la Commission des douanes et conventions commerciales, à celle de la marine marchande, à celle du suffrage universel, à celle des marchés et spéculations, à celle de l'Algérie, des colonies et des protectorats et à celle des boissons. Il se fait entendre sur : la vie chère, l'approvisionnement en blé, farine et pain (1924) ; la réintégration des cheminots révoqués, les tarifs de transports des marchandises, le prix de la betterave sucrière, la viticulture, la liquidation des pensions (1925) ; le prix du pain, le tarif général des douanes (1926) ; les écoles normales primaires (1927).

Il subit un échec dans la circonscription de Macon aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 qui marquent le retour au scrutin d'arrondissement n'obtenant, au deuxième tour, que 9.892 voix contre 10.504 à M. Vincent Jacoulat qui lui succède.

Il reprend alors ses occupations et se retire dans sa ville de Chagny, où il meurt le 12 juillet 1956, âgé de 77 ans.


THÉO-BRETIN (Louis BRETIN dit)
Né le 11 janvier 1879 à Saint-Gengoux-le-National (Saône-et-Loire)
Décédé le 12 juillet 1956 à Chagny (Saône-et-Loire)

Député de Saône-et-Loire de 1914 à 1919 puis de 1924 à 1928

(Voir la première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 758)

Théo Bretin est battu aux élections législatives de 1928. Investi dans la presse du parti et dans les mouvements de jeunesse socialiste, il est proche du courant pacifiste de la SFIO, animé par Paul Faure. Il est exclu du mouvement politique né en 1905 et participe à la création du Parti socialiste démocratique. Il se retire dans sa ville de Chagny et disparaît le 12 juillet 1956, âgé de 77 ans.
Le nom de cette figure du socialisme bourguignon a été donné à une rue de Chagny.