Edouard de Warren

1871 - 1962

Informations générales
  • Né le 4 avril 1871 à Mont-saint-aignan (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 22 mai 1962 à Paris (Seine-Maritime - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Entente républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Union républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Union républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 4 avril 1871 à Mont-Saint-Aignan (Seine-inférieure).

Député de la Meurthe-et-Moselle de 1919 à 1932.

Né à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen, d'une vieille famille lorraine, il entre à Saint-Cyr en 1891. Il fait en 1899 un voyage en Allemagne à la suite duquel il rédige un rapport sur la préparation à la guerre agricole, industrielle et financière qui se poursuit outre-Rhin. Ayant quitté l'armée à la suite d'un grave accident de cheval, il crée un domaine en Tunisie, où il devait être l'organisateur de la profession agricole du protectorat sur la base de la collaboration des Français et des Tunisiens. Il est président-fondateur de l'Association agricole de la Tunisie. Il y fut aussi le promoteur d'œuvres de mutualité et de Croix-Rouge aussi bien qu'en France.

Il reprend du service en 1914. Intoxiqué par les gaz, plusieurs fois cité, il est affecté à un état-major. Il reçoit, après la guerre, la mission de reconstituer les associations agricoles dans les régions libérées et crée les premières coopératives de reconstruction. Il fonde ensuite la confédération générale des associations agricoles des régions dévastées et en devient le commissaire général.

Candidat aux élections législatives de 1919 dans la Meurthe-et-Moselle, sur la liste d'entente républicaine et d'union nationale dirigée par Albert Lebrun, il est élu en 7° position, avec 57.481 voix. Il est réélu en 1924, sur la même liste dirigée cette fois par Louis Marin, en 5e position avec 68.889 voix. De même, en 1928, il l'emporte au premier tour dans la 1re circonscription de Nancy, par 8.940 voix contre 4.408 à Zuber son principal concurrent.

En 1932, il est battu au second tour, dans la 2e circonscription de Nancy, ne réunissant que 4.425 voix contre 6.623 à Emile Seitz, à qui il laisse son siège. Il ne se représente pas aux élections de 1936.

A la Chambre, membre de diverses commission, inscrit au groupe de l'union républicaine démocratique dont il est le secrétaire général, il est élu vice-président de la commission de l'agriculture et de la commission des régions libérées, vice-président du groupe parlementaire des régions dévastées et du groupe de défense paysanne. Il dépose un nombre important de propositions de loi et de rapports ayant trait notamment au crédit mutuel et à la coopération agricole, au chemin de fer transsaharien, aux habitations à bon marché, aux bourses d'enseignement, aux caisses de retraites ouvrières et à la création d'un grand conseil national de la France d'outre-mer. Par ses rapports et interventions, il fait aboutir la proposition de loi Louis Marin conférant la personnalité civile à l'école forestière de Nancy, la loi sur les avances de l'Etat pour faciliter la distribution de l'énergie électrique dans les campagnes, la loi sur la reconstitution de la propriété foncière dans les régions dévastées et la loi relative à l'accession à la petite propriété rurale.

Il fut désigné comme représentant de l'agriculture française dans la mission qui accompagna le maréchal Fayolle au Canada et aux Etats-Unis.

Il fut en outre secrétaire général de la fédération républicaine, président de l'union lorraine des syndicats agricoles et administrateur de la Croix-Rouge française.

Membre de l'Académie des sciences d'outre-mer et de l'Académie d'agriculture, il a, entre les deux guerres mondiales, publié de nombreux articles dans Le Temps et la Revue de Paris.

Il était officier de la Légion d'honneur, croix de guerre avec 3 citations, officier du mérite agricole et titulaire de nombreux ordres étrangers.