Louis Belmontet

1798 - 1879

Informations générales
  • Né le 25 mars 1798 à Montauban (Lot - France)
  • Décédé le 14 octobre 1879 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
Ire législature
Mandat
Du 29 février 1852 au 29 mai 1857
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIe législature
Mandat
Du 21 juin 1857 au 7 mai 1863
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 31 mai 1863 au 27 avril 1869
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Corps législatif de 1852 à 1870, né à Montauban (Lot, France), le 25 mars 1798, mort à Paris (Seine), le 13 octobre 1879, fils d'un ancien militaire de la République, qui, italien de naissance, s'était retiré à Toulouse, Louis Belmontet fut boursier au lycée de cette ville, mais fut obligé d'en partir pour avoir exprimé trop hautement, en 1815, ses sentiments napoléoniens ; il entra chez un avoué, fit son droit, composa un poème, les Mânes de Waterloo, que les Jeux floraux refusèrent pour raison politique, et combattit la Restauration dans deux brochures, sa Mission et son Apologie, qui le firent expulser de Toulouse (1819), ce qui ne l'empêcha pas de continuer ses attaques.

Il vint à Paris, se lia avec l'opposition libérale, et poursuivit ses travaux littéraires, collabora a la Muse française, organe des romantiques, devint successivement maître d'études à la pension Goubaux en remplacement de Michel de Bourges, puis précepteur chez le comte Germain, pair de France. Sa tragédie, Une Fête de Néron, donnée à l'Odéon en 1829, en collaboration avec Soumet, eut cent cinq représentations ; il refusa à cette occasion une pension que lui offrit M. de Montbel.

Après les journées de Juillet 1830, il se rendit en Suisse, auprès de la reine Hortense, et ne put obtenir d'elle la publication d'un manifeste, revint combattre la monarchie de Juillet dans les rangs des républicains, collabora à la Tribune, fut arrêté sous le ministère Casimir Perier pour avoir défendu les droits de Napoléon II dans le Tribun du peuple, qui fut supprimé, et se battit en duel, pour la même cause, avec le général Jacqueminot. Il se lia alors avec le prince Louis-Napoléon et le roi Joseph, devint rédacteur au Capitole, journal bonapartiste, fut chargé de publier les Mémoires de la reine Hortense et rédigea la Biographie de Louis-Napoléon qui, lors de l'échauffourée de Strasbourg, fut distribuée dans les casernes.

Nommé membre de la commission de surveillance des tontines, il fut décoré, en 1846, après la publication des Nombres d'or, recueil de vers qui eut du succès. N'ayant pu se faire élire député après la Révolution de 1848, il s'efforça de préparer une restauration impériale, et, l'Empire rétabli, fut, comme candidat officiel, élu au Corps législatif, le 29 février 1852, dans la 2e circonscription électorale de Tarn-et-Garonne (Castelsarrasin) par 18 554 voix sur 22 908 votants et 35 021 inscrits, contre 3 324 voix accordées à M. Detours, ancien représentant et 775 à M. Tournayre, tous les deux candidats de l'opposition. Le même jour, il obtenait dans la 1re circonscription du même département 1 005 voix, contre 18 874 données à M. Elie Janvier, élu. Il prit souvent la parole dans cette Assemblée, notamment dans la discussion du budget de 1855, pour protester contre l'augmentation de la subvention des théâtres, pour déplorer l'abandon de la tragédie « si chère à Napoléon Ier », et demander au gouvernement de faire passer les beaux-arts, du ministère d'Etat au ministère de l'instruction publique, et de faire servir le Théâtre-Français à l'éducation de la jeunesse.

Réélu le 22 juin 1857 par 20 159 voix sur 21 370 votants et 35 865 inscrits, contre M. Tournayre (1 032 voix), et le 1er juin 1863, par 23 048 voix sur 26 427 votants et 35 115 inscrits, contre MM. Chabrié (2 314 voix) et Tournayre (845 voix), il manifesta, en avril 1865, quelques velléités d'indépendance, en signant, seul de la droite, un amendement présenté par la gauche au projet d'adresse, et demandant plus de liberté pour les comités électoraux. Rapporteur de la loi accordant des secours aux anciens soldats de l'Empire, il demanda et obtint pour les officiers décorés un traitement de décoration, et reçut, à cette occasion, de sept mille d'entre eux, un médaillon commémoratif. Enfin il ne cessa de réclamer la restitution d'une somme dont les traités de 1815 avaient mis le remboursement à la charge de l'Angleterre, et qui, avec les intérêts accumulés, montait, dès ce temps, à plus de cinq cents millions.

Réélu le 24 mai 1869, avec 18 619 voix sur 29 223 votants et 35 182 inscrits, contre MM. Chabrier 7 081 voix, de Mauvoisin 3 001, et Tournayre 451, il engagea vivement ses électeurs à voter oui lors du plébiscite, en leur promettant que « ce passage de la Mer Rouge les conduirait à la terre promise ».

La chute de l'Empire le rendit à la vie privée. Candidat malheureux aux élections sénatoriales de janvier 1876, il songea à se présenter aux élections législatives du mois suivant, mais se désista solennellement en faveur de la candidature de M. Buffet, sans pouvoir obtenir, pour son désistement, les honneurs réclamés du Journal officiel. M. Buffet ne fut, d'ailleurs, pas élu.

M. Belmontet était officier de la Légion d'honneur du 16 janvier 1862.

Il a publié un grand nombre de brochures politiques et de volumes de vers qui ne sont pas sans mérite, et qu'il ne faudrait pas juger sur le fameux vers : Le vrai feu d'artifice est d'être magnanime, si malignement exploité par les adversaires politiques de l'auteur.

Date de mise à jour: décembre 2016