Antoine, Joseph, Marie Despinassy de Fontanelle

1757 - 1829

Informations générales
  • Né le 13 août 1757 à Marseille ( - Généralité de Provence France )
  • Décédé le 27 mai 1829 à Lausanne (Suisse)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 12 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Var
Groupe
Gauche
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Var
Groupe
Girondins
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 26 octobre 1795 au 20 mai 1797
Département
Var

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, membre de la Convention et député aux Cinq-Cents, né à Marseille (Généralité de Provence) le 13 août 1757, mort à Lausanne (Suisse), le 27 mai 1829, il s'enrôla de bonne heure dans l'armée coloniale.

Il était capitaine d'artillerie aux colonies, lorsque l'ardeur qu'il avait montrée pour les idées nouvelles le fit élire, par le département du Var, le 12 septembre 1791, député à l'Assemblée législative, le 6e sur 8, par 310 voix sur 471 votants.

Il siégea parmi les plus avancés et fut réélu par le même département à la Convention, le 5 septembre 1792, le 5e sur 8, avec 447 voix sur 468 votants.

Envoyé en mission à Perpignan dès le 22 septembre, avec ses collègues Aubry et Carnot l'aîné, il annonça, le 23 novembre, à la Convention, la prise de Sospello, et se plaignit en même temps du dénuement des troupes.

Dans le procès de Louis XVI, il rejeta l'appel au peuple et le sursis, et répondit au 3e appel nominal : « la mort. »

On l'envoya alors à l'armée des Alpes, où ses relations avec le général Brunet le rendirent suspect aux représentants en mission dans le midi, Barras, Fréron et Salicetti. Il l'accusèrent d'avoir abandonné son poste à Nice, et prirent un arrêté visant à le renvoyer, accompagné d'un officier de gendarmerie, au comité de salut public à Paris. La Convention confirma cet arrêté le 11 septembre. C'est libre qu'il écrivit à la Convention le 2 septembre, lui demandant de suspendre son jugement et annonçant son retour « à pied, par des chemins détournés ». On ne l'y revit pas.

Il ne fut rappelé à la Convention que le 18 frimaire an III. À cette occasion, il écrivit à ses collègues la lettre suivante :

« À Signes, district de Brignolles, département du Var, le 29 frimaire, l'an III de la République.
Despinassy, représentant du peuple à ses collègues.
Citoyens collègues, vos vertus n'ont jamais brillé d'un plus beau lustre, qu'au moment où vous avez rappelé près de vous vos infortunés collègues. Notre profonde innocence exigeait une justice éclatante. Je vais donc m'associer bientôt à vos travaux immortels, consacrer avec vous tous mes jours au bonheur de ma patrie, et mourir, s'il le faut, en remplissant ce devoir sacré.
Salut et fraternité, DESPINASSY. »

Le 11 prairial an III, il fut de nouveau envoyé en mission à Toulon, puis à Lyon (24 prairial) pour apaiser les passions religieuses excitées dans le Gévaudan.

Il fut rappelé de cette mission le 24 vendémiaire an IV, et reprit sa place à la Convention.

Le 4 brumaire suivant, il entra au Conseil des Cinq-Cents comme ex-conventionnel, en sortit le 1er prairial an V, et se retira aux environs de Lyon.

La loi du 12 janvier 1816 contre les régicides l'obligea de quitter la France ; il se retira à Lausanne où il mourut.

Date de mise à jour: octobre 2019