Maurice Bouilloux-Lafont

1875 - 1937

Informations générales
  • Né le 10 avril 1875 à La ferté-allais ( - France)
  • Décédé le 29 juillet 1937 à Barcelonnette (Basses-Alpes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Finistère
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Finistère
Groupe
Gauche républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Finistère
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Finistère
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 10 avril 1875 à la Ferté-Alais (Seine-et-Oise), mort le 29 juillet 1937 à Barcelonnette (Basses-Alpes).

Député du Finistère de 1914 à 1932.

Descendant d'une vieille famille de banquiers, Maurice Bouilloux-Lafont fut banquier lui-même en Seine-et-Oise. Allié, par son mariage, à la famille Alavoine, de Quimper, il acquit un important domaine à Bénodet dont il devint maire le 12 mai 1912.

Candidat républicain de gauche aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914 dans la troisième circonscription de Quimper, il fut élu, au deuxième tour de scrutin, par 8.193 voix contre 5.579 au Colonel Hugot-Derville, candidat de la droite.

Inscrit au groupe de la gauche républicaine démocratique, il appartint à la Commission de l'enseignement et des beaux-arts et à celle de l'armée.

Il venait à peine de prendre contact avec le Palais-Bourbon que la guerre de 1914-1918 éclatait, et qu'il partait au front. Il prit part aux combats de Flandre et de Champagne puis reprit sa place, en 1916, à son banc de député.

Il participa aussitôt à la discussion d'interpellations sur les conditions dans lesquelles étaient données les permissions aux hommes du front, et sur l'utilisation des effectifs militaires. Il apporta dans ces débats une expérience personnelle de deux années. Au début de l'année 1917, il fut élu secrétaire de la Chambre pour le rester jusqu'à la fin de la législature. Il s'occupa de l'affectation aux unités combattantes des mobilisés appartenant à l'armée active et à sa réserve (1917) ; et de la situation financière de la France. Il déposa en outre, plusieurs propositions de loi relatives aux décorations, aux citations, aux permissions de détente, à la situation des officiers et sous-officiers, aux sursis et aux sépultures militaires, et rapporta plusieurs projets concernant les permissions militaires.

Réélu le 16 novembre 1919, premier de la liste de concentration républicaine - il obtint 46.195 voix sur 143.463 votants - il entra à la Commission de comptabilité, à celle des comptes définitifs et à celle des finances.

Il prit part à de nombreux débats parmi lesquels on retiendra plus spécialement : la création de nouvelles ressources fiscales, le budget du Ministère des pensions de l'exercice 1920 (1920) ; le budget de la guerre et celui de l'aéronautique (en qualité de rapporteur) de l'exercice 1922 (1921); le budget de l'Intérieur, celui de l'aéronautique (toujours en qualité de rapporteur) et celui de la marine de l'exercice 1923 (1922); les projets de loi sur les cadres et les effectifs de l'armée, et sur les cadres de réserve de l'armée de terre (1924).

Outre les rapports cités plus haut, sur les budgets de l'aéronautique, il présenta des avis sur le recrutement de l'armée et sur la constitution des cadres et effectifs.

Il retrouva son siège le 11 mai 1924, deuxième de la liste de concentration républicaine, qui eut trois élus. Il recueillit personnellement 46.195 voix sur 156.279 votants.

Inscrit au groupe de la gauche radicale, il reprit sa place à la Commission des finances. Il fut élu au début de la législature vice-président de la Chambre et le resta jusqu'en 1928. Nommé rapporteur du budget de la guerre, il en soutint la discussion pour les exercices 1925, 1926, 1927 et 1928. Il intervint également au sujet de la réforme des taxes successorales, de la réorganisation de l'armée et de la réduction du temps de service (1926) de l'organisation générale de l'armée (en qualité de rapporteur), de l'intensification du recrutement des militaires de carrière (en qualité de rapporteur).

Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 (retour au scrutin uninominal par arrondissement) il fit acte de candidature dans la première circonscription de Quimper et fut élu au deuxième tour de scrutin par 7.900 voix contre 7.380 à M. Feillet.

Il retrouva son siège de vice-président de la Chambre qu'il conserva jusqu'en 1930. Toujours membre de la Commission des finances, il rapporta le budget de la guerre des exercices 1929, 1930, 1931-1932 et 1932, ainsi que celui des territoires d'outre-mer des exercices 1930, 1931-1932 et 1932. Il rapporta également, en 1929, le projet de loi sur l'organisation défensive des frontières.

Il subit un échec aux élections des 1er et 8 mai 1932. M. Pierre Pouchus l'ayant distancé au premier tour de scrutin, il se retira au second.

Il avait été élu conseiller général du Finistère pour le canton de Concarneau et devait conserver ce mandat jusqu'en 1934.

Au mois de juin de cette même année, il fut nommé Ministre d'Etat de la Principauté de Monaco, mais sa santé l'obligea à résigner ces fonctions en 1937.

Il mourut quelques mois plus tard, à Barcelonnette, le 29 juillet. Il n'avait que 62 ans.

Il était resté maire de Bénodet jusqu'à sa mort.

Il avait publié deux ouvrages : Le Statut de la terre et le Parlement, Les Chambres de métiers (1919), et avait collaboré à La Dépêche de Brest et au Finistère.