Ferdinand, Victorin Barrot

1806 - 1883

Informations générales
  • Né le 10 janvier 1806 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 12 novembre 1883 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 18 juin 1848 au 26 mai 1849
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 8 juillet 1849 au 2 décembre 1851
Département
Seine
Groupe
Droite

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 4 mars 1853 au 4 septembre 1870
Sénateur
du 4 décembre 1877 au 12 novembre 1883

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Frère d'Odilon Barrot, député de 1842 à 1848, représentant aux Assemblées constituante et législative de 1848 et 1849, sénateur du Second Empire et sénateur inamovible, né à Paris, le 10 janvier 1806, mort à Paris, le 12 novembre 1883, il fit ses études de droit, devint avocat sous la Restauration, fut un moment, après les journées de Juillet 1830, substitut du procureur du roi près le tribunal civil de la Seine, mais renonça à la magistrature quelques années après, pour rentrer au barreau, et plaida dans plusieurs procès politiques, notamment pour le colonel Vaudrey, impliqué dans l'échauffourée bonapartiste de Strasbourg et acquitté par le jury (18 janvier 1837), et pour Barbès (1839).

« D'une famille, dit un biographe, qui a pour maxime de cumuler les honneurs de l'opposition et les profits du pouvoir », Ferdinand Barrot, élu député dans le 3e collège électoral d'Indre-et-Loire (Loches), le 9 juillet 1842, siégea au centre-gauche, devint avocat du Trésor et obtint de grandes concessions de terrain en Algérie.

Le collège électoral de Loches le réélut, le 1er août 1846, par 189 voix sur 336 votants, et 414 inscrits, contre M. Delaville-Leroux (136 voix) ; il s'occupa surtout à la Chambre des affaires algériennes. Aussi, quand des députés furent accordés à cette colonie, il fut élu par l'Algérie représentant du peuple, le 18 juin avec 3 055 voix, contre MM. Warnier (1 679 voix), Ch. Mathis (1 573), Bodichon (878), Maggiolo (312) et Thiers (261), en remplacement de Ledru-Rollin qui avait opté pour la Seine.

Après avoir échoué aux élections générales du 23 mai 1849 pour la Législative, il fut élu, le 8 juillet 1849, par le département de la Seine, le 7e sur 11, avec 118 429 voix sur 234 588 votants et 373 800 inscrits, dans l'élection partielle nécessitée par l'option de onze représentants pour d'autres départements. Il vota généralement avec la droite :

- le 28 juillet 1848, pour le décret contre les clubs;
- le 9 août, avec la gauche, contre le rétablissement du cautionnement des journaux;
- le 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière;
- le 21 octobre, pour le remplacement militaire;
- le 2 novembre, contre le droit au travail (amendement F. Pyat);
- le 30 novembre, pour l'expédition de Rome;
- le 27 décembre, contre la suppression de l'impôt du sel;
- le 22 janvier 1849, pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la haute Cour;
- le 21 mars, pour l'interdiction des clubs;
- le 11 mai, contre la demande de mise en accusation du président et de ses ministres ;
- le 23 mai, contre l'ordre du jour sur les affaires d'Italie et de Hongrie.

Lié avec le prince L. Napoléon, qu'il avait assisté devant la Chambre des pairs après l'affaire de Boulogne (octobre 1840), il s'associa à sa politique, fut nommé secrétaire de la présidence en 1849, ministre de l'intérieur la même année (31 octobre), et ambassadeur à Turin, à sa sortie du ministère (mars 1850).

Membre de la Commission consultative nommée à la suite du coup d'Etat de 1851, puis conseiller d'Etat, il entra au Sénat le 4 mars 1853, devint grand référendaire de cette Assemblée, et fut promu grand-officier de la Légion d'honneur, le 12 août 1857.

La chute de l'Empire rendit M. F. Barrot à la vie privée. Le 16 mai 1877, il se présenta, avec l'appui du gouvernement du maréchal de Mac-Mahon, dans l'arrondissement de Courbevoie, et échoua contre M. E. Deschanel; il visa alors le Sénat, où, en vertu de l'accord intervenu entre les trois fractions monarchiques pour les élections aux sièges inamovibles, il fut élu à l'un de ces sièges en remplacement de M. Lanfrey, et comme bonapartiste, le 4 décembre 1877, par 142 voix sur 280 votants, contre 133 données à M. Victor Lefranc.

Date de mise à jour : mars 2016