Charles, Léonce Gouhier de Charencey

1804 - 1869

Informations générales
  • Né le 29 décembre 1804 à Charencey (Orne - France)
  • Décédé le 4 juillet 1869 à Tourouvre (Orne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Orne
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Orne
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Fils de Charles Guillaume Gouhier de Charencey (1773-1838), député de 1822 à 1830, Charles, Léonce GOUHIER, comte de Charencey, représentant aux Assemblées constituante et législative de 1848 et 1849, né à Charencey (Orne), le 29 décembre 1804, mort à Tourouvro (Orne), le 4 juillet 1869, entra, ses études de droit terminées, dans la magistrature en 1828.

Il se rallia au gouvernement issu de la révolution de Juillet, et se lia avec Montalembert. Substitut du procureur du roi près le tribunal civil de la Seine, il fut destitué, en février 1848, par le gouvernement provisoire.

Elu le 23 avril, représentant de l'Orne à l'Assemblée constituante, le 9e sur 11, avec 40 575 voix, il fit partie du comité des cultes, siégea à droite, et vota constamment avec les conservateurs de l'Assemblée :

- contre le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de la mort,
- contre l'amendement Grévy,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- contre la suppression de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie générale,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition de Rome,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.

Ce fut M. de Charencey qui, le premier, demanda une enquête parlementaire sur l'envahissement de l'Assemblée au 15 mai ; cette proposition fut produite le jour même, et avant que Lamartine et Ledru-Rollin fussent revenus de l'Hôtel-de-Ville.

M. de Charencey fit partie aussi de l'Assemblée législative, où le même département (13 mai 1849) l'envoya siéger, le 4e sur 9, par 43 986 voix (94 068 votants, 126 096 inscrits). Il s'associa à tous les votes de la majorité monarchiste, appuya l'expédition romaine, opina pour les lois restrictives sur la presse, l'instruction publique, le suffrage universel, et demanda la révision de la Constitution, mais il ne se rallia pas à la politique personnelle du prince-président.

Il figura parmi les représentants séquestrés par le coup d'Etat à la caserne du quai d'Orsay. Il rentra alors dans la vie privée, tout en restant membre du Conseil général de l'Orne, où il siégeait déjà avant 1848.