Sébastien Commissaire

1822 - 1900

Informations générales
  • Né le 10 septembre 1822 à Dôle (Jura - France)
  • Décédé le 19 janvier 1900 à Lyon (Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 8 février 1850
Département
Bas-Rhin
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple à l’Assemblée législative de 1849, né à Dôle (Jura), le 10 septembre 1822, mort à Lyon (Rhône) le 19 février 1900, il était fils d'un tisserand, et, après une année d'école primaire, devint apprenti chez son père. À 14 ans, il alla travailler à Lyon ; son père ayant abandonné sa famille, il en devint l'unique soutien. Après avoir assuré le sort des siens, il s'engagea en 1846 au 2e bataillon de chasseurs à pied.

À Lyon, il s'était affilié aux Sociétés secrètes, avait adopté les doctrines de Cabet, et avait recueilli des signatures pour la pétition qui réclamait une enquête sur la situation des ouvriers. Il continua au régiment sa propagande républicaine.

Il était sergent, en garnison à Strasbourg, lorsqu'il fut élu, le 13 mai 1849, le 12e et dernier, représentant du Bas-Rhin à l'Assemblée législative, par 33 474 voix sur 95 863 votants et 146 942 inscrits. Le même jour, il était également élu dans le Rhône, le 10e sur 11, par 69 920 voix sur 110 722 votants et 154 740 inscrits.

Il opta pour le Bas-Rhin, se fit inscrire à la Montagne, siégea en uniforme de sergent, et vota pour la mise en accusation du président et de ses ministres à l'occasion de l'expédition de Rome. La mise en. accusation ayant été rejetée, les 122 Montagnards de l'Assemblée, excités par un discours de Michel (de Bourges), lancèrent un appel aux armes ; compromis dans l'affaire du 13 juin 1849, Commissaire, sous le coup d'une demande en autorisation de poursuites accordée le 18 juillet, prit la fuite, fut arrêté à Saverne, et condamné par la Haute-Cour de Versailles à la déportation, peine qui fut transformée en celle de la détention à vie.

Emprisonné tour à tour à Doullens, à Belle-Isle-en-Mer et à Corte, il dut la liberté à l'amnistie du 15 août 1859. Il revint alors à Lyon, et entreprit un commerce de rouennerie qui prospéra.

Conseiller d'arrondissement en 1863, il n'échoua que de quelques voix au conseil général en 1864, et soutint, en 1869, la candidature de Bancel. Il se trouvait par hasard à Paris le 4 septembre 1870 ; le gouvernement de la Défense nationale le nomma conservateur des châteaux de Saint-Cloud et de Meudon. Dans ce poste, il fut fait prisonnier par les Allemands, s'échappa, devint secrétaire général de l'Orne, et, à la paix, rentra à Lyon, qu'il n'a pas quitté.

On a de lui : Mémoires et Souvenirs (1888).