Pierre, Auguste Adet

1763 - 1834

Informations générales
  • Né le 17 mai 1763 à Paris ( - Généralité de Paris - France)
  • Décédé le 19 mars 1834 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 2 mai 1809 au 4 juin 1814
Département
Nièvre
Régime politique
Première Restauration
Législature
Chambre des députés des départements
Mandat
Du 4 juin 1814 au 20 mars 1815
Département
Nièvre

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Chevalier, membre du Tribunat, puis du Corps législatif de l'Empire et de la Chambre des députés de 1814, né à Paris (Généralité de Paris, France), le 17 mai 1763, « fils de Pierre Auguste Adet, docteur régent de la faculté de médecine de Paris et d'Anne Vasserot, sa femme », mort dans la même ville (Seine) le 19 mars 1834, il se destina d'abord à l'armée, puis à la médecine, qu'il exerça quelque temps.

La Révolution lui confia successivement (1791), les fonctions de secrétaire de la première commission envoyée à Saint-Domingue, de chef de l'administration des colonies, d'adjoint (il y en avait six), au ministre de la Marine, Dalbarade (1793).

Après le 9 Thermidor il remplit les missions diplomatiques de résident à Genève et de ministre plénipotentiaire aux Etats-Unis. Dans le discours qu'il prononça au Conseil administratif de Genève, il promit à cette République, de la part de la Convention, le maintien de son indépendance. Comme représentant de la nation française aux Etats-Unis, ce fut lui qui, le 22 brumaire an V (12 novembre 1796) eut à notifier au secrétaire d'Etat l'arrêté du Directoire portant « que le pavillon de la République traiterait le pavillon neutre comme celui-ci se laisserait traiter par les Anglais ». Le président des Etats-Unis, John Adams, n'ayant pas accepté les termes de cette déclaration, Adet lui signifia son départ et quitta l'Amérique. De retour en France, il fut encore désigné pour être envoyé à Saint-Domingue en qualité de commissaire mais, par une lettre du 15 fructidor an VII, il répondit qu'il ne pouvait accepter cette marque de confiance.

Adet ne se montra pas hostile au 18 Brumaire, et le 3 nivôse an VIII, il fut appelé au Tribunat par le premier consul. Il y siégea jusqu'au 12 germinal an XI (31 mars 1803) comme secrétaire, et présenta des rapports sur différentes questions coloniales. Dans celui qu'il rédigea (20 floréal an X) sur le projet de loi relatif aux colonies restituées par le traité d'Amiens, Adet opina en faveur du maintien de l'esclavage et de l'importation des noirs : « Quelque horreur, disait-il, que l'esclavage inspire à la philanthropie, il est utile dans l'organisation actuelle des sociétés européennes, et aucun peuple ne peut y renoncer sans compromettre les intérêts des autres nations... » Il alla même jusqu'à soutenir que la traite était dans l'intérêt des noirs eux-mêmes, qui, n'ayant « aucune idée de cette obéissance volontaire qui caractérise le citoyen, briseraient le joug des lois qu'on voudrait leur imposer, et, après avoir épouvanté le monde de scènes de carnage et de sang, retomberaient dans les fers de celui de leurs égaux à qui la nature aurait donné une plus grande force de corps, un plus grand courage ou une ambition plus ardente.»

Adet quitta le Tribunat (1803) pour la préfecture de la Nièvre. En 1804, il avait échoué comme candidat du collège de la Nièvre au Sénat conservateur. Mais, le 2 mai 1809, les électeurs du même département l'ayant présenté au Corps législatif, il fut agréé et élu. Son rôle parlementaire fut à peu près nul.

Nommé le 31 août 1813, par un décret daté de Dresde, conseiller-maître à la Cour des comptes, il adhéra sous ce nouveau titre, à la déchéance de Napoléon, et siégea parmi les constitutionnels à la Chambre des députés de Louis XVIII. Il revint, d'ailleurs, à Napoléon après le retour de l'île d'Elbe, et son nom figure parmi les membres de la députation de la ville de Nevers qui, le 29 mai 1815, vinrent féliciter l'empereur. La seconde Restauration l'ayant maintenu dans ses fonctions de conseiller-maître, il les garda jusqu'à sa mort.

Adet avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII et officier du même ordre, le 11 novembre 1814. Napoléon l'avait créé chevalier de l'Empire, le 6 juin 1808.

On doit à Adet plusieurs ouvrages de chimie, tels que : Méthode de Nomenclature chimique proposée par MM. Moreau, Lavoisier, Berthollet et Fourcroy, Paris, 1787, in-8°; Cours élémentaire de Chimie, Paris, 1804, in-8°, etc.

Date de mise à jour: avril 2013