Georges, Charles d'Anthès d'Heeckeren

1812 - 1895

Informations générales
  • Né le 5 février 1812 à Colmar (Haut-Rhin - France)
  • Décédé le 2 novembre 1895 à Soultz (District de Haute-Alsace - Empire allemand)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Haut-Rhin
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Haut-Rhin
Groupe
Droite

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 27 mars 1852 au 4 septembre 1870

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1849, sénateur du Second Empire, né à Colmar (Haut-Rhin) le 5 février 1812, fils d'un riche propriétaire de l'Alsace, M. d'Anthès, qui avait épousé une nièce du prince de Hatzfeld, il fut destiné à l'état militaire et entra à l'Ecole de Saint-Cyr, qu'il quitta en 1830 pour prendre du service en Russie.

Sous-lieutenant dans les chasseurs de l'impératrice, il devint, un peu plus tard, capitaine dans la garde impériale à cheval, passa à l'armée du Caucase, et, après avoir été adopté par le chargé d'affaires de Hollande à Saint-Pétersbourg, M. de Heeckeren, - d'où son nom, - entra en relations avec le célèbre Alexandre Pouchkine, dont il épousa la sœur. Cette alliance du soldat avec l'illustre poète devait avoir un dénouement tragique : Pouchkine accusa son beau-frère d'avoir séduit sa femme, le provoqua en duel, et reçut de lui une blessure dont il mourut trois jours après. M. de Heeckeren dut s'enfuir précipitamment pour se soustraire à la colère populaire.

De retour en France, il se fixa dans le Haut-Rhin, s'y fit nommer conseiller général, et, après une tentative infructueuse, en 1846, comme candidat à la députation, fut élu, le 23 avril 1848, représentant de ce département à l'Assemblée constituante, le 12e et dernier, avec 27 504 voix. Il fit partie du comité des affaires étrangères et vota la plupart du temps avec la droite :

- pour le rétablissement du cautionnement,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition de Rome, etc.

Il se déclara, un des premiers, en faveur de la politique présidentielle de Louis Napoléon Bonaparte, et suivit la même ligne de conduite à l'Assemblée législative, où le même département le réélut, le 13 mai 1849, le 6e sur 10, avec 34 004 voix (118 335 inscrits). De plus en plus hostile aux institutions républicaines, il s'associa à toutes les mesures qui eurent l'approbation du gouvernement et de la majorité, et ne se sépara de celle-ci que lorsqu'elle eut pris parti contre le prince-président.

M. de Heeckeren applaudit au coup d'Etat du 2 décembre 1851, fit partie de la Commission consultative, fut chargé d'une mission extraordinaire auprès de l'empereur de Russie.

À son retour, il entra au Sénat, en vertu d'un décret du 27 mars 1852. Le baron de Heeckeren fut un des membres les plus zélés de la droite de cette assemblée ; il y défendit chaleureusement les intérêts de la papauté, se montra opposé à toute concession du pouvoir impérial et vota, en 1868, avec vingt-deux autres sénateurs, contre la loi nouvelle sur la presse. Il a été fait commandeur de la Légion d'honneur le 14 août 1868.

Le 4 septembre 1870 le fit rentrer dans la vie privée.

Date de mise à jour: mai 2016