Pierre, Antoine, Victor Huot de Goncourt

1783 - 1857

Informations générales
  • Né le 29 juin 1783 à Bourmont ( - Généralité de Nancy - France)
  • Décédé le 11 juillet 1857 à Neufchâteau (Vosges - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Vosges
Groupe
Républicain modéré
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Vosges
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1849, né à Bourmont (Généralité de Nancy, France) le 29 juin 1783, mort à Neufchâteau (Vosges) le 11 juillet 1857, fils de Jean Antoine Huot qui avait été député du tiers aux Etats-Généraux, il entra à l'Ecole polytechnique en 1799, passa, en 1801, à l'Ecole d'artillerie de Châlons, et fut nommé, en 1802, sous-lieutenant au 5e régiment d'artillerie à pied.

Il fit les campagnes de la grande armée, assista au siège de Dantzig, à la bataille de Wagram, etc., et reçut la croix de la Légion d'honneur le 13 août 1809. En 1811, il quitta l'armée avec le grade de capitaine, et fut nommé entreposeur des tabacs à Neufchâteau (Vosges). En 1814, à l'approche des alliés, il se rendit à Metz et demanda instamment à reprendre du service. Destitué de son emploi par la première Restauration, il fut chargé, pendant les Cent-Jours, de fortifier les défilés des Vosges. Après le second retour des Bourbons, M. Huot combattit leur politique de toute son influence et prit une part active aux luttes électorales; en 1830, ses concitoyens le nommèrent par acclamation commandant de la garde nationale.

Il se montra favorable au gouvernement de Louis-Philippe, accepta sans enthousiasme la république proclamée en 1848, et fut élu, le 23 avril, représentant des Vosges à l'Assemblée constituante, le 10e sur 11, par 40,330 voix (85,950 votants, 106,755 inscrits). Membre du comité des travaux publics, il vota avec la fraction la plus conservatrice du parti républicain :

- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac.

Il fit, après l'élection du 10 décembre, une opposition très modérée au président de la République et se prononça:

- contre la suppression de l'impôt du sel,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition romaine,
- contre la mise en accusation du président et de ses ministres.

Réélu, le 13 mai 1849, représentant du même département à la Législative, le 3e sur 9, avec 33,777 voix (71,000 votants, 116,982 inscrits), M. Huot suivit les inspirations de Dufaure, et vota généralement avec la majorité, sans se montrer ouvertement hostile à la forme républicaine. Il rentra dans la vie privée lors du coup d'Etat de 1851, et passa ses dernières années à Neufchâteau.