Alexandre, Prosper Camus de Pontcarré de La Guibourgère

1793 - 1853

Informations générales
  • Né le 17 février 1793 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 7 janvier 1853 à Teillé (Loire-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Droite légitimiste
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Droite légitimiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-1849, né à Paris, le 17 février 1793, mort au château de la Guibourgère, commune de Teillé (Loire-Inférieure), le 7 janvier 1853, il appartenait à l'ancienne famille Camus de Pontcarré, dont plusieurs membres se sont illustrés dans les Parlements, l'Eglise et les armées. Son père, conseiller de grande chambre au Parlement de Paris, mourut sur l'échafaud pendant la Terreur, le 20 avril 1794, avec MM. de Rosambo, Molé de Champlâtreux et les autres membres du parlement signataires de la protestation du 14 octobre 1790 contre les atteintes portées aux lois et à l'ancienne constitution du royaume. Son grand-père, Jean-Baptiste-Elie de Pontcarré de Viarmes, conseiller du roi et intendant de Bretagne, s'était établi dans cette province par suite de son mariage, en 1736, avec l'héritière de la famille Raoul de la Guibourgère.

Pendant de fortes études faites à Paris, Alexandre-Prosper se lia intimement avec Berryer, et travailla le droit avec lui dans l'étude de Berryer père ; au début de la Restauration, il vint se fixer en Bretagne, où sa grande fortune et l'usage généreux qu'il en faisait lui donna une réelle influence. Maire de Teillé (Loire-Inférieure) pendant la Restauration, il ne conserva, après 1830, que les fonctions d'adjoint, auxquelles il joignit celles de conseiller d'arrondissement d'Ancenis, puis de conseiller général de la Loire-Inférieure.

À la révolution de Février, porté avec son ami, M. de Grandville, sur la liste d'union conservatrice du département, il fut élu, le 23 avril 1848, le 13e et dernier de la liste, par 68184 voix, sur 124 699 votants et 153 494 inscrits. Il siégea à la droite légitimiste et vota :

- contre le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour l'ordre du jour Oudinot,
- contre l'amnistie des transportés,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.

Réélu par le même département à l'Assemblée législative, le 13 mai 1849, le 5e sur 11, avec 70,162 voix, sur 148,353 inscrits, il continua de voter avec les monarchistes purs, protesta contre le coup d'Etat de décembre 1851, fut enfermé au Mont-Valérien, et, rendu à la liberté, rentra dans la vie privée.