Pierre, Louis Parisis

1795 - 1866

Informations générales
  • Né le 12 août 1795 à Orléans (Loiret - France)
  • Décédé le 5 mars 1866 à Arras (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Morbihan
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Morbihan
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et 1849, né à Orléans (Loiret) le 12 août 1795, mort à Arras (Pas-de-Calais) le 5 mars 1866, il fit de bonnes études au lycée d'Orléans, entra au grand séminaire, y fut professeur, et fut ordonné prêtre le 18 septembre 1819.

Après avoir occupé les postes de vicaire de Saint-Paul à Orléans (1822), et de curé de Gien (1828), il fut nommé, le 28 août 1834, évêque de Langres, et sacré le 8 février 1835. Plusieurs de ses écrits, comme prélat, eurent un grand retentissement dans le monde politique et religieux. Il avait publié notamment :

- Le député père de famille ou les affaires impossibles (1844) ;
- Cas de conscience à propos des libertés exercées ou réclamées par les catholiques (1847) ;
- La démocratie devant l'enseignement catholique (1847 et 1849),
- et une suite de brochures relatives à la Liberté de l'Eglise et à la Liberté de l'enseignement (1844-1846).

Il fut élu, par les conservateurs monarchistes du Morbihan, le 23 avril 1848, représentant à l'Assemblée constituante, le 8e sur 12, par 60 640 voix (105 877 votants, 123 200 inscrits). Président du comité des cultes, l'évêque de Langres défendit avec zèle les intérêts du parti catholique, et se prononça avec la droite :

- pour le rétablissement du cautionnement,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition de Rome.

Réélu, le 13 mai 1849, représentant du Morbihan à l'Assemblée législative, le 5e sur 10, par 55 544 voix (86 060 votants, 127 169 inscrits), il continua de voter avec la droite, et appuya de sa parole (21 septembre) la loi sur la liberté de l'enseignement tout en dégageant la responsabilité de l'Eglise dans sa rédaction.

Il fut promu évêque d'Arras le 12 août 1851, et, après le coup d'Etat du 2 décembre, se retira de la scène politique.

On remarqua l'ardeur avec laquelle il se fit, en mainte occasion, le défenseur du pouvoir temporel du pape, dans ses mandements, lettres pastorales, etc. Mgr Parisis a beaucoup contribué à favoriser l'extension en France du rite romain : on lui doit plusieurs livres de piété et de liturgie.

Comte romain depuis le 4 juin 1842, il fut fait officier de la Légion d'honneur le 10 janvier 1853.

Date de mise à jour: janvier 2016