Georges, Tony Boussenot

1876 - 1974

Informations générales
  • Né le 25 juillet 1876 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 9 mai 1974 à Nice (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
La Réunion
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 30 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
La Réunion
Groupe
Parti radical et radical socialiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Madagascar
Groupe
Radical et radical-socialiste

Biographies

Né le 25 juillet 1876 à Paris.

Député de la Réunion de 1914 à 1924. Député de Madagascar à la première Assemblée Nationale Constituante de 1945 à 1946.

Conseiller de l'Union française de 1947 à 1953.

Georges Boussenot fit ses études secondaires au Collège Chaptal, puis s'inscrivit à la Sorbonne où il obtint sa licence ès sciences.

Attiré par d'autres horizons, il abandonna Paris pour Bordeaux où il alla préparer le concours d'entrée à l'Ecole de santé navale tout en prenant ses inscriptions à la Faculté de médecine de cette ville. Brillamment admis en 1897, il en sortit en 1900 pour prendre possession de son premier poste de médecin colonial au Soudan où il fit campagne pendant trois ans.

Il quitta l'armée, par démission en 1906, pour se lancer aussitôt dans une nouvelle carrière : celle de journaliste. Il entra au Siècle dirigé par de Lanessan pour y rédiger le bulletin quotidien politique, à l'Action d'Henry Bérenger, au Journal etc.

Mobilisé dès le mois d'août 1914 comme médecin-capitaine, et affecté à une ambulance du 2e corps d'armée colonial, il fut engagé dans la bataille de Champagne, suivit son unité en Belgique et fit retraite sur la Marne. Se dépensant sans compter, il procéda à l'évacuation de nombreux blessés après leur avoir prodigué les premiers soins. Sa brillante conduite lui valut la Croix de guerre et une élogieuse citation à l'ordre de l'armée.

Rappelé à Paris en janvier 1915 pour accomplir son mandat de député, il n'abandonna pas pour autant son ambulance, y effectuant de nombreux séjours, notamment à Hans-le-Château, près de Sainte-Menehould.

Promu médecin-commandant, il reçut la Croix d'officier de la Légion d'honneur au titre militaire. Après sa démobilisation, il retourna au journalisme et fut nommé en 1922 directeur de la Presse coloniale, pour le rester jusqu'en 1940. Il présida le conseil de gestion de la Gazette du Palais et est toujours président honoraire du syndicat de la Presse française d'Outre-mer (ancien syndicat de la Presse coloniale).

C'est aux élections générales du 26 avril 1914, qu'il fut élu député de la Réunion, au premier tour de scrutin, par 13.111 voix contre 5.286 à M. de Kervéguen. Il s'inscrivit au groupe radical-socialiste et entra à la Commission de la marine, à celle des affaires extérieures des protectorats et des colonies, et à celle du ravitaillement. Il prit la parole sur les sujets les plus divers et notamment sur : le fonds national de chômage, l'introduction en France de bétail étranger sur pied, l'appel sous les drapeaux de la classe 1917 (1915); les réquisitions de bâtiments prélevés sur la marine de commerce, etc... se préoccupant tout spécialement du sort des militaires originaires des colonies. Il fut nommé le 6 avril 1918 commissaire chargé de l'application des lois sur la mobilisation, l'affectation et l'emploi des effectifs dans la marine, Réélu sur la liste radicale-socialiste aux élections générales du 16 novembre 1919 où il recueillit 26.863 voix sur 27.576 votants, il appartint à la Commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats, dont il devint le vice-président, à celle de la marine militaire et à celle de la marine marchande. Son activité fut intense, et il serait vain de vouloir énumérer toutes ses interventions. Nous retiendrons seulement celles concernant : la défense maritime des colonies, leurs liaisons maritimes avec la France, les chemins de fer coloniaux, les ports, les chemins de fer et le port de la Réunion, les points d'appui de la flotte, les pensions civiles et militaires, etc. Il prit en 1921, l'initiative d'une proposition de loi tendant à conférer à titre posthume, la dignité de maréchal de France au général Gallieni.

II subit un échec aux élections générales du 11 mai 1924, M. Auguste Brunet ayant obtenu 17.231 voix, alors qu'il n'en recueillait lui-même que 7.887.

II avait été élu en 1922 délégué de Madagascar au conseil supérieur des colonies, poste qu'il occupa jusqu'en 1945.

Il fut à nouveau mobilisé en 1939, comme médecin lieutenant-colonel, et désigné pour diriger les formations hospitalières militaires de Blois. Radié des cadres après avoir atteint la limite d'âge des officiers de son grade, il rentra à Paris, pour être nommé en 1940 par M. Georges Mandel, alors Ministre des Colonies, membre du comité permanent du conseil économique et social.

II est élu le 18 novembre 1945, député de Madagascar à la première Assemblée Nationale Constituante, au deuxième tour de scrutin, par 1.067 voix contre 921 à M. Rossignol. Inscrit au groupe radical-socialiste, il entre à la Commission des territoires d'outre-mer. Il expose à la tribune la situation des territoires qu'il représente, prend part à la discussion du projet de constitution, du projet de régime électoral et de compétence des assemblées locales d'outre-mer, et des assemblées locales de Madasgascar. II dépose une proposition de loi tendant à modifier le régime des municipalités à Madagascar.

Le 12 octobre 1947 il est élu conseiller de l'Union française par les Comores. Il entre à la Commission des affaires politiques et administratives et à celle des affaires économiques. Il s'intéresse à la situation des départements d'outre-mer, à l'autonomie administrative et financière des Comores, à la lutte contre l'alcoolisme dans les territoires d'outre-mer et aux domaines fonciers. Son mandat prend fin en 1953, et il se retire à Nice où il réside à l'heure actuelle. Il a publié en 1916 un ouvrage : La France d'outre-mer participe à la guerre. Médecin-Colonel, honoraire, il est titulaire de nombreuses décorations étrangères et Commandeur de la Légion d'honneur depuis 1932.




Né le 25 juillet 1876 à Paris 4e

Décédé le 9 mai 1974 à Nice (Alpes-maritimes)

Député de la Réunion de 1914 à 1924

Membre de la première Assemblée nationale Constituante (Madagascar)

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 731 et 732)

Délégué de Madagascar au Conseil supérieur des colonies jusqu'en 1945, Georges Boussenot se présente dans ce territoire aux élections pour la première Assemblée nationale Constituante. Elu au second tour, le 18 novembre 1945, dans la deuxième circonscription au titre du Collège des citoyens, il s'inscrit au groupe radical-socialiste. Membre de la Commission des territoires d'outre-mer, il consacre l'essentiel de son activité parlementaire à ce domaine. Auteur d'une proposition de loi tendant à modifier le régime des municipalités à Madagascar, il prend part à la discussion du projet de Constitution et intervient dans les débats relatifs aux assemblées locales d'outre-mer et de Madagascar.

Il vote les nationalisations de l'électricité et du gaz (28 mars 1946) et des sociétés d'assurance (24 avril), mais ne participe pas au scrutin sur celles de la Banque de France et du crédit (2 décembre 1945). Enfin le 19 avril 1946 il vote contre le projet de Constitution qui sera rejeté par le référendum du 5 mai 1946.

Il ne se représente pas aux élections du 2 juin 1946, mais est élu Conseiller de l'Union française par les Comores, le 12 octobre 1947. Siégeant au début de son mandat, aux Commissions des affaires politiques et administratives (1949 à 1951), des affaires économiques (1949 à 1951), d'instruction (1949), Georges Boussenot dépose et rapporte de nombreuses propositions relatives à l'Union française, à Madagascar et aux Comores et intervient fréquemment en séance.

Ayant réduit son activité depuis 1952, il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat quand, fin 1953, celui-ci arrive à expiration. Il se retire alors à Nice.